Fort d’une bonne performance lors des derniers championnats du monde de boxe amateur, Yves Ulysse fils sait qu’il aura une décision importante à prendre d’ici la fin de l’année 2013.
Le pugiliste, qui évolue chez les moins de 64 kg, devra choisir entre une possible participation aux Jeux olympiques de Rio en 2016 ou une carrière professionnelle.
«Je veux être patient, car c’est un choix d’équipe. Par contre, je ne veux pas manquer le train non plus», a souligné Ulysse.
«Si je passe chez les pros, je ne veux pas avoir des bourses inférieures à celles que j’obtiens actuellement. Je pense que c’est un objectif réalisable.»
Le directeur haute performance de Boxe Canada, Daniel Trépanier, croit que son protégé est à la croisée des chemins.
«Plus tu attends, plus ta valeur diminue chez les professionnels, a-t-il mentionné. D’un autre côté, je pense qu’il devrait demeurer chez les amateurs parce qu’il est en train de faire sa marque sur la scène internationale.»
Celui-ci estime qu’Ulysse aura jusqu’aux Jeux du Commonwealth, qui seront présentés à l’été 2014, pour prendre sa décision finale.
Des promoteurs sur les rangs
Ulysse, qui aimerait bien faire sa carrière professionnelle au Québec, ne laisse pas les promoteurs d’ici indifférents.
Eye of the Tiger management et InterBox l’ont déjà approché. Toutefois, ceux-ci attendent la décision du boxeur de 25 ans avant d’avancer dans leurs démarches.
«Tout dépendra des offres et je sais aussi qu’il faudra battre le fer quand il sera chaud, a ajouté le boxeur d’origine haïtienne.
«Si je n’ai pas d’offre concrète, je vais me concentrer sur les Jeux olympiques.»
Une défaite toujours en tête
En 2012, Ulysse est passé à un cheveu de participer aux Jeux de Londres. Toutefois, une défaite à son dernier combat du tournoi des qualifications l’a empêché de réaliser son rêve.
«Ça m’a donné un coup surtout quand j’ai regardé les Olympiques à la télévision, a avoué Ulysse. J’ai trouvé cela difficile, car je savais que j’aurais pu y être.»
Un revers crève-cœur par la marge de trois points qu’il a toujours en tête.
«J’y pense chaque jour. J’ai eu une opportunité de passer chez les pros après le tournoi des qualifications, mais j’avais de la misère à passer par-dessus.»
Malgré son passage à vide, celui qui a défendu les couleurs du Canada lors des deux derniers championnats du monde en est sorti grandi.
«Je me suis aperçu que la boxe n’était pas un sprint, mais bien une partie d’échecs», a mentionné Ulysse.
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