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jeudi 30 septembre 2010

Place à la boxe spectacle !


Place à la boxe spectacle 

A travers sa société d'événementiel, Tarik Saadi s'est mis en tête de donner une nouvelle image aux sports de combats au Millesium d'Epernay.
A travers sa société d'événementiel, Tarik Saadi s'est mis en tête de donner une nouvelle image aux sports de combats au Millesium d'Epernay.
Un concept multiboxe, Des combats à enjeu, un lieu (le Millesium d'Epernay), Tarik Saadi veut imposer une nouvelle approche des sports de combat.
TARIK SAADI a beaucoup voyagé, regardé, écouté. De ces multiples expériences est sorti un concept : les soirées Fight in Spirit.
Objectif : proposer des combats à enjeu (il y tient) dans différents sports de combat. Pourquoi des disciplines olympiques reconnues, ou « ancestrales » ne réussiraient-elles pas à retrouver un public là où le catch y est parvenu ?
« En France, nous sommes en retard »

Aux Etats-Unis, le MMA (Mixed Martial Arts) fait un carton sous la bannière UFC. Ce phénomène a été analysé par Tarik Saadi. De quoi ont besoin en France des pratiques comme l'anglaise, le full, le kick ou le muay thaï ? D'exposition médiatique, d'entité visuelle, de lieu de spectacle et de soirées à partager en famille. En tout cas, pas d'une opposition frontale.
La boxe meurt de ses galas où le combat vedette, après moult rencontres hétéroclites, se déroule au bout de la nuit.
A travers sa société d'organisation (Boxing Five Competition), Tarik Saadi veut entrer dans une nouvelle ère. Avec le Millesium d'Epernay, il a trouvé l'écrin indispensable, « une salle de spectacle, amovible entre 3 000 et 7 000 places » et surtout garantissant un maximum de confort.
« On doit aller à une soirée de boxe comme on se déplace pour un concert. Il suffit de voir ce que Wilfried Sauerland arrive à faire en Allemagne. En France, nous sommes en retard… », explique-t-il.
Au rythme d'un épisode mensuel, dix dates ont été retenues, dans le souci de fidéliser les spectateurs, aussi bien que le monde économique.
« Le rugby avait une image oscillant entre amateurisme et professionnalisme. Le Top 14 l'a fait complètement basculer dans le professionnalisme avec la visibilité et les retombées qui vont avec », argumente Tarik Saadi.
« Aucun passe-droit »

Le patron de kingevent.tv s'est fait une règle : ne proposer des combats à enjeu et avec des « boxeurs éligibles ». D'où le « pacte » signé avec le World Boxing Council (anglaise et muay thaï), la Wako Pro ou les différentes instances fédérales. Y compris celles des voisins belges - Marco Guialini, président de la Ligue anglaise ou son homologue du full-kick Piero Sicurella sont à l'écoute - intéressés par la formule.
« Il n'y aura aucun passe-droit. Seuls les boxeurs classés disputeront des titres et à chaque fois, dans le plus grand respect des règlements de chaque pratique. Les boxeurs auront l'assurance d'évoluer en terrain neutre, sans craindre une décision à la maison, puisqu'il n'y aura pas de boxeurs attitrés BFC ».
Novatrice, l'approche de Tarik Saadi va forcément bousculer les (mauvaises) habitudes. Mais beaucoup - comme Jean-Claude Bouttier ou le président de la FFB, Humbert Furgoni - sont conscients de la nécessité d'une telle révolution « culturelle ».
D'autres ont d'ores et déjà décidé de supporter ce projet, Christophe Tiozzo, l'ancien champion du monde WBA, Cheik Kongo, star française de « free-fight » aux Etats-Unis et qui a promis d'être présent à la première le 16 ou le 17 décembre.
Première dont le très médiatique Jackson Chanet sera la tête d'affiche pour son grand come-back.
Jean-Pierre PRAULT

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