VICTOIRE TROP FACILE POUR KYRAKOSYAN

VICTOIRE TROP FACILE POUR KYRAKOSYAN

Leva Kirakosyan (36 ans ; 38 combats, 33 victoires dont 23 par KO, 5 défaites), Champion d’Europe des super plumes, n’a pas eu à forcer son talent pour l'emporter facilement dès la deuxième reprise face à l’espagnol Francisco Nohales (36 combats, 19 victoires dont 8 par KO, 12 défaites, 5 nuls), vendredi soir au Palais des Sports de Toulon. Il s’agissait pour le franco arménien d’une première défense d’un titre EBU conquis en Angleterre face à Scott Lawton. Disons-le tout de suite, cette première défense européenne était plus un combat d’entretien qu’une véritable prise de risque. Kirakosyan part à 100 à l’heure et ébranle l’espagnol dès la première reprise grâce à un large crochet droit à la tempe.Nohales titube déjà, mais parvient tout de même à rejoindre son coin pour la minute de repos. Le second round ne sera qu’une suite logique des choses, le franco arménien achèvera son adversaire par de multiples crochets corps face. Une dernière série de crochets très appuyés condamnera l’arbitre italien à stopper le combat. Daniel Bicchieray, entraîneur de Leva au Punch Club Toulonnais sait dorénavant qu’une issue mondiale doit se profiler rapidement pour son protégé de 36 ans.
Faisal Ibnel Arrami (25 ans ; 14 combats, 12 victoires dont 8 par KO, 2 défaites) marquait également son retour sur ses terres face au très jeune letton Arturs Kulikauskis (19 ans ; 10 combats, 6 vctoires dont 4 par KO, 3 défaites, 1 nul) dans un combat en six rounds comptant pour la catégorie des lourds légers. Lors des deux premières reprises, Faisal se place au centre du ring tout en cherchant le rapport de force. Le français a tendance à se jeter sur le letton pour distribuer des séries de deux coups qui sont assez approximatives. A partir de la troisième, le français accélère le rythme en cherchant systématiquement l’uppercut droit en sortie de corps à corps. Arrami compte simplement sur son coup d’œil pour dominer le combat. Kulikauskis se fait régulièrement bousculer sans être pour autant marqué par les coups du français. Faisal remportera l’affrontement à l’unanimité des trois juges : 60/55 ; 58/57 ; 59/55.
Mehdi Nekaïes (27 ans ; 19 combats, 15 victoires dont 8 par KO, 4 défaites) devait quant à lui livrer bataille contre le modeste letton Sergejs Volodins (28 ans ; 17 combats, 6 victoires dont 5 par KO, 11 défaites). Dès le début de la confrontation, Mehdi désaxe bien tout en imposant une boxe propre et précise. Le français est beaucoup plus rapide de bras que le letton limité techniquement. Dès lors le combat bascule assez rapidement dans une accumulation d’irrégularités de la part des deux protagonistes (coups de têtes, coups bas…). La cinquième reprise sera d’ailleurs marquée par une énième perturbation puisque l’arbitre infligera un point de pénalité au letton pour coup en dessous de la ceinture. Dès lors la décision finale affichera un combat à sens unique : 59/54 ; 60/55 ; 60/53.

Les autres affrontements ont vu le toulonnais Stéphane Benito (31 ans ; 39 combats, 22 victoires dont 8 par KO, 14 défaites, 3 nuls) perdre aux points contre le letton Konstantins Sakara (27 ans ; 19 combats, 6 victoires dont 5 par KO, 12 défaites et 1 nul) : 58/58 ; 57/58 ; 56/58. De retour à la compétition après trois ans d’absence, le toulonnais semblait totalement dépassé par le rythme du combat laissant à Sakara une victoire justifiée.
L’arménien Hamlet Petrosyan (34 ans ; 35 combats, 29 victoires dont 10 par KO, 6 défaites) a une nouvelle fois battu le letton Semjons Moroseks (24 ans ; 18 combats, 6 victoires dont 2 par KO, 11 défaites, 1 nul) largement aux points : 60/55 ; 59/55 ; 60/54.

Yoann Cousin