Il fallait aller au feu et il y est allé: Thomas Masson, mis en difficulté par un Anthony Vaillant mordant comme prévu, n’a pas refusé ses responsabilités.
Dans un championnat de France des poids mouche qui a comblé le complexe Léo-Lagrange de Bruay, l’Artésien a su aller chercher une victoire pourtant pas évidente. Surtout avec une main esquintée. En effet, outre la qualité de Buquet et ses séries en crochets des deux mains, Thomas Masson a dû composer avec une blessure précoce. Dans la deuxième des dix reprises, un coup qui ricoche sur le crâne du Dieppois et la main gauche de Masson qui crie grâce. Au point que son coin redoute une fracture du métacarpe. « Je prenais une joute à chaque fois que je mettais un coup, alors que le crochet gauche est mon coup préféré », explique l’Arrageois de l’USO Bruay.
D’autres auraient sûrement accusé le coup et ouvert un boulevard au challenger. Ce ne fut pas le cas de Thomas Masson, comme le confirme Joël Legrand, son entraîneur : « Je lui ai dit, pas de métacarpe qui tienne. C’est là qu’on voit les champions. Et ça a été une belle bataille. » Thomas Masson et Anthony Buquet se sont donc livrés sans retenue, mais pas sans tactique. Le Dieppois a ainsi grignoté son retard du début de combat pour recoller. Au bout de sept reprises, c’était l’égalité parfaite. Thomas Masson tira ensuite partie de sa très bonne préparation.
Les neuvième et dixième reprises furent des modèles du genre, avec un Artésien offensif, précis, puissant, ne connaissant que la marche avant. Buquet constatait sa défaite unanime aux points (trois fois 97-94) : « Thomas a été plus vif que moi, plus tranchant aussi. Il a fait la différence sur ses accélérations. » Et, comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, l’Arrageois, vu hier sur l’opération Street Impact, a indiqué que la radio passée après le combat n’avait pas mis de fracture en évidence.
VINCENT LE GALLOIS
En amateurs, Angelino Marquegnies (Arras Sud) a nettement battu le Berckois Stéphane Devred. Moins de réussite pour les Beaurinois Sonny Lamirand, battu par le Bruaysien Lebriez (même si un nul aurait pu satisfaire deux boxeurs trop attentistes), et Mathieu Cantin, arrêté par le médecin pour une coupure au nez dès la première reprise, juste après avoir expédié le Bruaysien Barbe sur les fesses !
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