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samedi 27 novembre 2010

Hopkins: «Pascal mérite le respect.»

Bernard Hopkins: «Jean Pascal est le Aaron Pryor de notre époque»PDFImprimerEnvoyer
Sports - Boxe
Écrit par Daniel Cloutier   
Jeudi, 25 novembre 2010 09:12
Mise à jour le Jeudi, 25 novembre 2010 12:20
Bernard Hopkins est le «Archie Moore» de notre époque, et il croit que Jean Pascal est le «Aaron Pryor» de notre époque.
Archie Moore imposait la crainte sur la scène mondiale dans les années 1950 et 1960, en dépit de son âge avancé. C'est lui qui avait livré une bataille époustouflante à Yvon Durelle le 10 décembre 1958 au Forum de Montréal. Moore, qui avait 42 ans ce soir-là, avait survécu à quatre visites au tapis, pour finalement stopper l'Acadien au 11round. Moore était champion du monde des poids mi-lourds (175 livres) de la WBA à l'époque.
Hopkins (51-5-1) figure toujours dans l'élite de la boxe mondiale en dépit de ses 45 ans. Plusieurs éminents chroniqueurs de boxe internationaux estiment qu'il a encore sa place dans la liste des 10 meilleurs boxeurs «livre pour livre» dans le monde entier.
En 2008, personne n'accordait la moindre chance à Hopkins de tenir le coup face au Gallois Joe Calzaghe, qui était alors classé cinquième meilleur boxeur «livre pour livre». Calzaghe avait chuté au cours du premier round, et vaincu Hopkins par la peau des dents (décision partagée des juges). Calzaghe a mis fin à sa carrière peu de temps après, avec un dossier vierge de 46-0-0, et un palmarès de 22-0 dans des combats de championnats du monde majeurs.
Hopkins, qui a livré la majorité de ses matchs de championnats du monde chez les 160 livres, est considéré comme l'un des cinq plus grands boxeurs de l'histoire à avoir évolué dans la division des poids moyens, avec Sugar Ray Robinson, Carmen Basilio, Carlos Monzon et «Marvelous» Marvin Hagler.
«Si je suis le Archie Moore de notre époque, Pascal est à mes yeux le Aaron Pryor de notre époque, a déclaré le pugiliste de Philadelphie. Pascal, tout comme Pryor, est hargneux, rapide, fort physiquement, et sait confondre l'adversaire en l'attaquant de façon variée et imprévisible. Ce n'est jamais facile de contrer des boxeurs de cette nature. Je ne m'attends pas à un pique-nique le 18 décembre au Colisée Pepsi à Québec».
Pryor a été champion mondial des poids super-légers (140 livres) de la WBA et de l'IBF entre 1980 et 1985. C'est cette brute qui avait malmené le Québécois Gaétan Hart le 22 novembre 1980 à Cincinnati, avant de le battre par K.-O. technique au sixième round.
Hopkins: «Pascal mérite le respect.» 
Il respecte Pascal
«Cette comparaison entre Jean et Aaron Pryor n'est pas folle du tout, a déclaré l'entraîneur de Pascal, Marc Ramsay. C'est même assez flatteur pour Jean. Pryor a été l'un des grands de son époque. Hopkins a toujours été à mes yeux un expert pour analyser ses rivaux et décortiquer leur style. On va voir comment il va tenter de solutionner le style de mon protégé lorsque la cloche va sonner».
Pascal (26-1-0), qui réalisera la quatrième défense de son titre mondial des poids mi-lourds du WBC le 18 décembre, déclarait au début du mois de novembre que Hopkins lui manquait carrément de respect.
«Faux, a déclaré Hopkins. Pascal mérite le respect. Sa feuille de route dans des combats de championnats du monde est courte, mais impressionnante. Il s'est battu avec un Carl Froch invaincu, un Adrian Diaconu invaincu, un Chad Dawson invaincu, et il a fait fait vivre l'enfer aux trois. Froch a gagné contre Pascal (le 6 décembre 2009 à Nottingham), mais il en a sué un coup ce soir-là. La bataille était très violente. Et Pascal a battu deux fois Diaconu et dominé clairement Dawson. Je serais fou de prendre ce gars-là à la légère».
Rappelons que l'affrontement Froch-Pascal a été voté comme le combat de championnat du monde du WBC de l'année en 2009, par les membres de l'exécutif de cet organisme.

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