Boxe
Ibragimov, de l'ombre à la lumière
AFP
Timur Ibragimov, l'adversaire de Jean-Marc Mormeck jeudi, n'est pas un novice. L'Ouzbek de 35 ans reste sur neuf victoires et n'a connu la défaite qu'à deux reprises en 33 combats. Son coach Luis Lagerman prévient : "Durant ce combat, ne clignez pas des yeux. Vous pourriez manquer quelque chose".
TIMUR IBRAGIMOV
Pays : Ouzbékistan
Taille : 1,93m
Poids :
Combats : 33
Victoires : 30 (16 K.-O.)
Défaites : 2
Nul : 1
Pays : Ouzbékistan
Taille : 1,93m
Poids :
Combats : 33
Victoires : 30 (16 K.-O.)
Défaites : 2
Nul : 1
Ancien membre de l'équipe olympique ouzbek présente à Sidney, Timur Ibragimov, l'adversaire de Jean-Marc Mormeck jeudi, est un boxeur né à Tashkent. Passé professionnel au lendemain des JO, il a aujourd'hui 35 ans et est actuellement classé 7e à la WBA, juste derrière Hasim Rahman. Vainqueur d'Oliver Mc Call aux points en juin dernier, il détient le titre international NABA et reste sur neuf victoires consécutives. Timur est aussi le cousin de Sultan Ibragimov, médaillé d'argent aux JO de Sydney chez les lourds, et ancien champion du monde WBO (le temps de trois combats). Sultan a cédé sa ceinture le 24 février 2008 à l'Ukrainien Wladimir Klitschko, déjà champion IBF de la catégorie à ce moment-là. Aujourd'hui, c'est Timur qui a repris le flambeau du clan Ibragimov. Souvent dans l'ombre, il n'a jamais été aussi prêt d'une chance mondiale et il ne veut pas la rater.
MORMECK-IBRAGIMOV, OPPOSITION DE STYLES ?
Plus grand que son adversaire (1,93m pour 1,81m), Timur Ibragimov est un boxeur agile. Il se déplace bien sur le ring. C'est un bon technicien, aux dires du Français, qui peut boxer en avançant comme en reculant. En revanche, Mormeck a avancé son manque de puissance. Pour J-M.M., Ibragimov ne frappe pas aussi fort que Hasim Rahman. Que pense le principal intéressé de son adversaire tricolore ? "Physiquement, il est très fort. Il a également beaucoup d'expérience. Il a déjà été deux fois champion du monde en lourds-légers. Aujourd'hui, c'est un vrai lourd. Sa puissance est un atout. C'est un boxeur dur au mal. Cela fait un bout de temps que je suis Jean-Marc. Quand il a boxé en Floride, j'étais même dans la salle, j'ai assisté à son combat. Puis, quand il est passé chez les lourds, j'ai vu ses deux premiers combats en vidéo (contre Maddalone et Oquendo)."
POURQUOI PEUT-IL GAGNER ?
Lors de la conférence de presse commune donnée lundi, Ibragimov n'a pas voulu trop en dire. L'Ouzbek a laissé transparaître beaucoup de confiance en lui. Evidemment. Cela suffira-t-il face à Mormeck ? "Je préfère ne pas vous dévoiler mes atouts. Ce que je peux vous dire c'est que j'aime boxer. J'aime la boxe. Après si on doit se battre, je me battrai.. J'aime ça aussi. Le vainqueur aura montré qu'il est le meilleur", prévoit-t-il. L'Ouzbek n'a pas voyagé jusqu'à la capitale française pour y faire du shopping. "J'adore Paris. C'est un lieu chargé d'histoire. Et peut-être que jeudi, je marquerai l'histoire de mon sport", espère le boxeur de 35 ans. "Je sais juste que je suis venu à Paris pour battre Mormeck. Si j'ai la chance d'y parvenir, je la saisirai. C'est juste un combat. Si je fais le boulot, tout ira bien. "
IL VEUT ENFIN ETRE DANS LA LUMIERE :
Cela a été évoqué plus haut. Timur Ibragimov est le cousin de Sultan Ibragimov, ancien médaillé olympique (argent en 2000) et ancien champion du monde WBO dans la catégorie reine (2007-2008). Jusqu'à cette demi-finale mondiale, Timur est souvent resté dans l'ombre de son illustre cousin. Il veut tourner la page : "Mon cousin Sultan a souvent été sur le devant de la scène au début de ma carrière. Il passait souvent avant moi". Lui-même ne sait pas pourquoi il n’a pas eu de réelle chance mondiale avant son combat parisien. "Il faudrait demander aussi à mon ancien manager. Je l'ai viré depuis. Mais j'ai toujours été prêt pour ce genre de combat. Aujourd'hui, si j'ai la possibilité de combattre Jean-Marc, c'est grâce à ce que j'ai fait, mais également grâce à Mormeck. Merci à lui".
SON COACH LE VOIT (EVIDEMMENT) GAGNER :
Luis Lagerman n'est pas un inconnu dans le paysage pugilistique. S'il s'occupe aujourd'hui d'Ibragimov, l'entraîneur américain a, cette année, aussi travaillé avec le Français Steve Herelius, à qui il a donné un coup de main en juin en Floride. Face à Mormeck, le coach de l'Ouzbek n'imagine pas une défaite de son protégé : "On est prêt. On s'est vraiment entraîné très dur pour ce combat. Timur est dans la forme de sa vie." Quand l'entourage de Mormeck les a contactés pour remplacer Rahman, Lagerman et Ibragimov étaient en Suède à parfaire la condition du boxeur. Que devra faire son protégé pour battre le Français ? "Pour le mettre K.-O., Temur devra bien bouger, chose qu'il fait très bien, et cogner. Toujours cogner." Lagerman aime également rappeler que son élève a beaucoup combattu cette année face à de solides boxeurs. "J'adore le style de Mormeck. C'était un très bon boxeur chez les lourds-légers, mais il ne doit pas oublier qu'il affronte des "big boys" maintenant. Dans cette catégorie, il y a les coups, mais ce qui importe aussi, c'est la puissance. J'espère pour lui qu'il en aura assez pour douze rounds. Timur peut tenir lui, sans problème". Et de conclure, comme un avertissement : "Ça sera un match très intéressant. Ce combat n'ira pas à son terme, j'en suis sûr. Surtout, ne clignez pas des yeux. Vous pourriez manquer quelque chose."
Jeudi 2 décembre, à partir de 19h15, suivez EN DIRECT sur notre site l'intégralité de la soirée à la Halle Carpentier.
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