(Trois-Rivières) Dans le milieu de la boxe amateur, on croit de moins en moins que l'Académie mondiale de boxe aura pignon sur rue à Bécancour. Ça fait plus de deux ans que l'AIBA (Association internationale de la boxe amateur) a choisi la candidature canadienne pour l'érection de ce nouveau centre d'excellence et, depuis, la Ville de Bécancour n'a toujours pas réussi à ficeler le montage financier indispensable à une première pelletée de terre.
Comme les plans de l'AIBA prévoyaient l'ouverture de l'Académie dès 2009, plusieurs intervenants sur l'échiquer provincial de la boxe amateur ont affirmé, sous le couvert de l'anonymat, au Nouvelliste qu'ils croyaient que le projet allait rester sur les planches à dessin.
Le directeur général de Boxe-Québec, Kenneth Piché, est légèrement plus nuancé, mais il avoue que rien ne laisse présager une réponse favorable du gouvernement fédéral qui doit assumer une bonne partie du financement.
«Comme les élections de l'AIBA vont se dérouler en novembre, il est minuit moins une», soupire Piché. «Ce n'est pas à moi de dire si le projet chemine bien ou non. Mais ce que je sais, c'est que l'AIBA attend depuis deux ans. Or, comme le gouvernement actuel ne semble pas plus entiché qu'il ne le faut à investir au Québec, à part dans la région de la Vieille Capitale où il est plus présent, on se doute bien que le projet est en danger», ajoute-t-il.
Richard est confiant
Une impression qui n'est pas partagée par le maire de Bécancour Maurice Richard. «Nous sommes actuellement en attente d'une réponse du gouvernement fédéral. Le dossier fait l'objet d'une étude sérieuse et nous avons échangé des documents très pointus il y a encore quelques jours à peine. On espère une réponse positive d'ici quelques semaines, mais vous comprendrez que cette partie du dossier, je ne le contrôle pas», sourit-il.
Richard dit ne pas trop faire d'urticaire avec les délais qui s'étirent. «Sans vouloir pointer des exemples précis, les délais sont rarement respectés quand il s'agit de gros projets au Québec. Il faut comprendre que nous avons traversé trois élections en deux ans et qu'il y a trois étapes de décision, alors il faut prendre le temps de bien faire les choses. Tout est réglé au niveau municipal ainsi qu'au niveau provincial, il ne reste plus qu'au fédéral à se positionner.»
Le maire de Bécancour dit de plus n'avoir aucun indice que les dirigeants de l'AIBA commencent à perdre patience. «On leur parle à toutes les semaines, l'AIBA n'a pas perdu son temps depuis deux ans et tout le programme pédagogique, en collaboration avec l'Universtité (du Québec à Trois-Rivières) est en train de se bâtir. Notre portion à nous, c'est le côté physique du dossier et nous faisons tous les efforts possibles pour en arriver à la conclusion espérée.»
Rappelons que si l'Académie voit le jour, quelque 750 boxeurs de 17 à 34 ans y séjourneront pendant l'année, dont une cinquantaine seront des résidants à temps plein. Le coût du projet était estimé à quelque 38 millions $ en janvier.
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