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jeudi 30 décembre 2010

BILAN FRANCAIS 2010

BILAN FRANCAIS 2010
Si elle ne restera pas impérissable,l'année 2010 pour la boxe en France, n'en demeurera pas moins pour autant un bon cru. De mauvaises nouvelles sont survenues en début d'année, comme l'abandon de Canal + et le désintérêt d'Eurosport pour les événements pugilistiques. Des meilleures sont apparues, comme la crédible implantation de Jean Marc Mormeck en tant que promoteur ainsi que l'arrivée de la WSB et sa diffusion en direct sur l'Equipe TV. A l'issue de cette année qui se termine, NetBoxe propose de revenir sur les événements et les hommes marquants de cet exercice 2010 qui s'achève.

Boxeur de l’année

Steve Herelius. Il est très difficile d’attribuer ce titre à un boxeur français car aucun ne s’est vraiment illustré de manière convaincante sur la scène internationale en cette année 2010.
Malgré tout, trois boxeurs se sont emparés de la ceinture WBA "intérim": Hassan N’dam, Steve Herelius et Souleymane M’Baye, pourtant aucun n’est considéré comme un champion du monde à part entière, car ces titres ne sont qu'intérimaires. Les victoires de N’Dam et M’Baye furent très serrées malgré un public acquis à leur cause et une organisation de leur promoteur. Quant à Herelius, sa victoire a été des plus retentissantes. En effet, non seulement il a dû affronter le très célèbre ancien champion WBA des poids lourds-légers Firat Arslan devant un public allemand hostile et un jury maison, mais en plus le combat était d’une qualité des plus appréciables, Arslan avançant comme un bulldozer et Herelius boxant à l’instinct. Une mention toute particuliére aussi à Sofiane Takoucht qui s'en est allé conquérir le titre Européen des poids super-plume à l'extérieur chez le champion en titre, Oleg Yefimovich.

Combat de l’année

Sans nul doute, Hassan N’Dam contre Avtandil Khurtsidze. Tout le monde attendait Hassan au tournant. Mais, il a du puiser dans ses réserves pour arracher une victoire aux points. Ce fut un combat classique et intense avec un Khurtsidze qui enclenchait la marche avant et qui imposait son pressing et un N’Dam précis, mobile et à la palette variée. Les 5.000 spectateurs du Palais des Sports de la Porte de Versailles et les 400.000 téléspectateurs de Direct 8 ont été ravis par la prestation offerte par les deux boxeurs qui ont su leur offrir un combat sans temps mort et d’une réelle qualité. Ce combat a eu une connotation spéciale pour N’Dam qui a dû encaisser plus de coups en 12 rounds que durant toute sa carrière. Il nous a ainsi révélé une nouvelle facette d’encaisseur et une force mentale indéniable.

Le coup de cœur de l’année

Jean-Marc Mormeck. Après deux ans d’inactivité, Mormeck a décidé de remonter sur le ring mais, désormais, chez les poids lourds et sous la double casquette de boxeur-promoteur. L’incrédulité du monde de la boxe ne l’a pas effrayé. Il n’a jamais baissé les bras et s’est offert le luxe de convaincre Orange Sport de l’accompagner dans sa nouvelle aventure. A chacune de ses apparitions, le succès fut au rendez-vous pour Orange Sport. Fort de sa popularité et suivi par plus de 2.000.000 de téléspectateurs, la chaîne n’a pas regretté son pari fou. Mormeck n’a jamais été aussi plébiscité réussissant à remplir la Halle Carpentier en pleine semaine quand certains boxeurs ne parviennent même pas à faire salle comble le week-end. Après un premier combat peu convaincant en décembre 2009 contre l’américain Madalone et un deuxième combat moyen face au portoricain Oquendo, Mormeck a su regagner en légitimité en s’imposant face à un top 10 WBA. Il a ainsi réussi à rallier à sa cause tous les sceptiques et permet à tous de croire en son rêve de revanche contre Haye mais cette fois ci chez les poids lourds et avec un titre WBA à la clé.

La performance de l’année

A peine rentré de vacances, Nadjib Mohamadi a été sollicité pour remplacer au pied levé, soit 3 jours avant, l’espagnol Lacatos pour affronter Nathan Keverley pour la ceinture WBO "intérim" des poids mi-lourds. Il a dû se sacrifier afin de faire la limite et perdre 5 kgs en 3 jours. Personne ne le voyait finir le combat devant celui qui est considéré comme le meilleur espoir Britannique. Nadjib a trompé tout le monde en faisant jeu égal, voire mieux, que son adversaire bien plus que préparé à ce combat. Malgré la défaite, il a gagné plus de reconnaissance que lors de toutes ses victoires. On sait désormais qu’il fait partie des espoirs mondiaux pour 2011.

La révélation de l’année

Julien Marie-Sainte est l’un des boxeurs français qui a marqué l’année 2010 en gagnant son premier titre chez les professionnels.
C’est durant l’un des meilleurs combats de l’année qu’il s’est emparé du titre national contre l’ancien Champion de France et challenger européen François Bastient. Il a, par la suite, défendu son titre contre le très expérimenté Christophe Karagoz en faisant mieux que l’élite européenne de la catégorie. Une lourde tâche attend Julien qui devra affronter Affif Belguecham le 29 janvier 2011 à Aulnay Sous Bois, l’un des combats les plus attendus en France. La gagnant de ce duel pourra espérer disputer un Championnat d’Europe voire du monde.

L’entraîneur de l’année

La paire Nasser Lalaoui/Marcel Denis d’Aulnay S/Bois même si bon nombre d’entraîneurs ont contribué au rayonnement de leurs boxeurs comme Mouss Ouicher qui a amené Hassan N’Dam à s’emparer de la ceinture WBA "intérim" des poids moyens ou Joseph Germain, entraîneur d’Herelius qui s’est approprié la ceinture WBA "intérim" des lourds-légers. Cependant, Lalaoui et Denis ont permis à leurs boxeurs une progression remarquable. Ainsi, Mehdi Bouadla a réussi à s’exprimer au niveau international après avoir brillé sur la scène française. L’année 2011 s’annonce, pour lui, sous les meilleurs auspices; il doit disputer le Championnat IBF des poids moyens face au tenant Sébastian Sylvester dés la fin de ce mois de Janvier. Quant à Julien Marie-Sainte, les aulnaisiens lui ont permis de passer de l’ombre à la lumière. Mohamed Bouleghcha, après avoir été spolié en Belgique, a bénéficié de tout le soutien de Nasser et Marcel qui lui ont permis de remonter la pente et de gagner, ainsi, contre des adversaires de niveau international. Il est, d’ailleurs, en pleine négociation pour disputer un championnat du monde en 2011.

Le regret de l’année

La France reste orpheline de tout vrai champion du monde avec un petit regret non dissimulé, le match nul concédé par Malik Bouziane qui était à deux doigts d’une victoire bien méritée. Les juges auraient pu le déclarer vainqueur et cela n’aurait créé aucune polémique au vu de la qualité de la prestation offerte. Bouziane méritait sans nul doute de gagner, alliant toutes les qualités requises pour s’imposer même s’il on peut lui reprocher d’avoir mis du temps pour entrer dans le combat.
Coïncidence malheureuse, au cours de la même soirée, un autre français, Affif Belguecham, s’est incliné de justesse en Angleterre lors du Championnat d’Europe des poids moyens. En effet, après un départ tardif, comme Bouziane, Belguecham a su asphyxier son adversaire lui rendant les derniers rounds du combat des plus difficiles. Si la France n’avait pas joué de malchance, elle aurait pu gagné un championnat du monde et un champion d’Europe en cette soirée du 9 avril 2010.

Le come back de l’année

Brahim Asloum. Beaucoup l’accusait d’être à l’origine de tous les maux du déclin de la boxe française. Pourtant, malgré sa retraite, la star de l'ex chaîne de la boxe boxe, Canal+, a définitivement rompu avec le noble art mettant ainsi en porte à faux tous les détracteurs d’Asloum qui l’accusait de pomper toutes les ressources financières allouées à la boxe. Brahim s’est éloigné du monde de la boxe pour se consacrer à ses études. Cependant, il n’a pas rompu avec son sport de prédilection en s’octroyant la franchise française Paris United.

La (mauvaise)surprise de l’année

La défaite d’Anthony Mezaache contre Carlos Vinan. Mezaache a dû abandonner son titre de champion d’Europe pour des ambitions mondiales. Puis, sur le point de disputer un championnat du monde, il a préféré se rendre aux USA pour affronter un adversaire à sa portée, Carlos Vinan, lui permettant ainsi une plus grande visibilité sur la scène internationale. Malheureusement, son rêve américain s’est transformé en cauchemar. Ainsi, il s’est incliné avant la limite face à un adversaire dont il ne fait nul doute, que dans un meilleur jour, il n’aurait fait qu’une bouchée.

Le déclin de l’année

Christophe Canclaux. Malgré toute la sympathie éprouvée pour Christophe, force est de constater que 2010 a été synonyme de chute libre pour lui. Il y a un peu plus d’un an, le team de Canclaux était sur le point de faire venir en France Sergio Martinez pour un championnat du monde WBC des poids super-welters. Mais, par manque de financement, le projet est tombé à l’eau. Puis, Canclaux s’est vu offrir un combat contre l’ancien champion du monde WBA le canadien Joachim Alcine. Le combat s’est soldé par une défaite aux points pour Canclaux mais avec les honneurs. Puis, tout le monde avait les yeux rivés sur lui dans l’attente d’un grand combat pour 2010. Après avoir refusé un championnat IBF chez les poids moyens contre Sébastien Sylvester estimant ne pas être assez bien préparé, Cancaux a été invité à se produire à la prestigieuse Salle Marcel Cerdan de Levallois contre l’insignifiant ukrainien Roman Dzhuman. Canclaux, donné gagnant lors des premières reprises, s’est rapidement incliné, l’ukrainien a su inverser la vapeur pour s'imposer avant la limite. Tout le monde pensait qu’il s’agissait d’un accident et, pour se relancer, il a accepté d’affronter le champion de France des super-welters Cédric Vitu contre lequel il s’est largement incliné.

La déception de l’année:

Le titre national, qui était considéré comme un passage obligatoire avant de pouvoir envisager une carrière internationale, a perdu une partie de son rayonnement. La fédération accuse les boxeurs français de faire perdre toute crédibilité au titre en refusant de s’affronter. En revanche, ces derniers considèrent que le jeu n’en vaut pas la chandelle quand on sait qu’être champion de France ne permet pas automatiquement d’intégrer le top européen. Résultat, en 2010, la moitié des titres étaient vacants et les combats déséquilibrés. Malheureusement les boxeurs privilégient désormais la voie intercontinentale qui leur permet une garantie dans les classements.

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