| Sulaiman n’a jamais promis de revanche au clan Hopkins |  |  |  |
| Sports - Boxe | ||||
| Écrit par Daniel Cloutier | ||||
| Dimanche, 19 décembre 2010 | ||||
QUÉBEC — Samedi en fin de soirée, comme dimanche matin, ça ne dérougissait pas sur les ondes des tribunes téléphoniques de la radio québécoise.
Bernard Barré, recruteur des boxeurs pour le groupe GYM, a participé à une couple de ces émissions sportives radiophoniques. «Les appels fusaient et les amateurs de boxe hurlaient: Pascal s’est fait voler! Il méritait de gagner. Lors de l’appel suivant, un autre criait:Un vrai vol, Hopkins méritait de gagner! Tout le monde s’enflammait et les opinions divergeaient d’un appel à l’autre. Que voulez-vous? La boxe a toujours baigné dans la controverse, mais, fort heureusement, elle ne s’est jamais noyée…» Les dirigeants du groupe GYM et ceux de Golden Boy Promotions devaient tenir un point de presse dimanche matin au Château Bonne Entente, mais la bande à Oscar De La Hoya brillait par son absence. «Les gens de Golden Boy Promotions, auxquels sont associés Bernard Hopkins et ses entraîneurs, criaient au vol après le combat, et pourtant, ils ne sont même pas ici ce matin pour vous donner leur point de vue, mentionnait Yvon Michel. Alors, leur histoire, c’est de la bouillie pour les chats. Le combat était extrêmement serré, tout le monde le sait, alors leurs jérémiades ont simplement pour objectif de provoquer la tenue d’un match revanche. Une simple tactique de négociation.» Le président des opérations de la firme Golden Boy Promotions, Richard Schaefer, a déclaré à l’issue du gala de boxe de samedi soir que le président du WBC, José Sulaiman, était outré par la décision des juges du combat, qui auraient logiquement dû attribuer la victoire à Hopkins, et qu’un match revanche allait être décrété dans les jours qui viennent. Sulaiman, qui a rencontré les journalistes québécois dimanche matin, a tout nié en bloc. «C’est faux, a déclaré Sulaiman, qui se déplace maintenant en chaise roulante. Au contraire, j’ai vanté le professionnalisme des juges. J’estime qu’ils ont fait un travail très honnête. «Le combat était extrêmement corsé et leurs scores en témoignent. La bataille était intense et enlevée. J’ai la conviction que cet affrontement sera en lice comme notre combat de championnat mondial de l’année. Au sujet du match revanche, j’ai dit à Schaefer: Ce serait fantastique d’avoir un match revanche, qui serait tout aussi spectaculaire à mes yeux, et ce serait logique dans les circonstances parce que nous avons un verdict nul. Cependant, Richard connaît nos règlements. Il sait pertinemment qu’un match revanche ne peut être décrété sans une résolution adoptée par les membres de notre comité de championnat. «Si Golden Boy Promotions exige une revanche, qu’il présente sa requête, et nous allons la passer au vote. Je ne peux rien faire de plus qu’espérer que ce soit accepté.»
Histoire inventée Et Sulaiman a réfuté une accusation du clan Hopkins, qui prétend que les deux juges qui ont enregistré un verdict nul, le Québécois Claude Paquette et le Belge Daniel Van Der Wil, ont modifié leur score après l’affrontement. «Une histoire purement inventée», s’est-il contenté de dire. Par ailleurs, Don Majesky, négociateur sur la scène mondiale pour les deux groupes de promoteurs montréalais (GYM et InterBox), a pouffé de rire lorsqu’il a entendu les commentateurs du réseau de télé Showtime déclarer: «Notre réseau financera un match revanche qui rapportera 3M$ à Pascal et Hopkins, et le combat sera présenté le printemps prochain à Las Vegas.» Majesky, qui connaît tous les rouages de la boxe, a rétorqué: «Un deuxième affrontement Pascal-Hopkins n’attirerait même pas 5000 spectateurs à Las Vegas, dit-il. Hopkins, qui n’avait jamais été impliqué dans un combat spectaculaire avant samedi soir, n’attire pas de foules aux États-Unis. «Si un match revanche survient en 2011, il sera présenté ici à Québec. Je suis tout à fait convaincu que le Colisée Pepsi serait encore rempli à craquer.» |
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