Le boxeur français Souleymane M’Baye vivra un moment particulier vendredi soir à l’aréna de Levallois-Perret, en banlieue de Paris. Il disputera un combat de championnat mondial intérimaire (de substitution) des poids super légers (140 livres) en présence de ses partisans. M’Baye (38-3-1), un ex-tenant du titre mondial de la WBA, se mesurera au Québécois Antonin Décarie (23-0-0). Le vainqueur de cet affrontement de 12 rounds est assuré d’affronter éventuellement le nouveau champion mondial des 140 livres de la World Boxing Association, l’Ukrainien Vyacheslav Senchenko (30-0-0). Le 1er mai, à Las Vegas, le deuxième meilleur boxeur «livre pour livre» sur la planète, Floyd Mayweather fils (40-0-0), avait détrôné «Sugar» Shane Mosley à titre de champion du monde de la WBA, mais comme Mayweather a refusé de payer sa part des frais de sanction de l’événement, le comité de championnat de la WBA a proclamé Senchenko nouveau champion mondial des 140 livres. Il était champion intérimaire. «Oui, ce sera un moment particulier pour moi, puisque ce sera la première fois que je disputerai un combat aussi important devant mes partisans, a déclaré M’Baye. J’ai participé à quatre combats de championnats du monde
de la WBA, deux fois en Angleterre, une fois au Pays de Galles et l’autre fois à Las Vegas. «N’importe quel boxeur vous dira que la perspective de boxer à la maison est une source supplémentaire de motivation.»
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Le Québécois Antonin Décarie affrontera Souleymane M’Baye vendredi soir en France. Photo d'archives Rue Frontenac |
Le combat de la dernière chance ? M’Baye reconnaît qu’il a visionné des films de combats impliquant Décarie. «Son style me convient parfaitement, a mentionné M’Baye à des journalistes européens, notamment à celui du site internet Fightnews. Décarie est un boxeur combatif, qui aime prendre des risques. Ce sera à moi de lui faire payer chacune de ses erreurs. «Je devrai être bien concentré tout au long de l’affrontement, car Décarie est un boxeur déterminé et énergique. Je ne suis pas inquiet. Je suis sur le point de compléter l’une des plus belles préparations de toute ma carrière.» Lorsqu’on a lui a demandé s’il considérait cet affrontement comme «le combat de la dernière chance», M’Baye a souri. «J’ai 35 ans, alors ce serait évidemment risqué à ce stade-ci de ma carrière de laisser passer une chance pareille. «Le gagnant de ce combat est assuré de livrer un véritable match de championnat mondial de la WBA avant la fin de l’année. S’il fallait que je perde un combat aussi significatif par manque d’ardeur ou de conviction, j’aurais une sérieuse décision à prendre», a conclu le Français. |
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