Bernard Hopkins, bourreau du ring
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(Québec) À 45 ans, Bernard Hopkins reconnaît qu'il a plus à perdre que Jean Pascal dans ce combat pour le titre mondial des mi-lourds de la WBC. «Il n'y a pas de lendemain pour ce nouveau chapitre de ma vie, tandis que pour lui, ce ne serait pas embarrassant de perdre contre moi», confiait le boxeur natif de Philadelphie.
«Le Bourreau» (traduction de son surnom, «The Executioner») s'attend à un grand combat, le 18 décembre au Colisée Pepsi. Il prévoit de l'action et du sang. «Je suis la principale menace de sa carrière. Et pour me battre, il devra être dans la meilleure forme de sa vie. Je vais lui donner un conseil, soit de ne pas me sous-estimer à cause de mon âge. En fait, il serait fou de le faire parce que je suis plus motivé parce qu'il s'agit d'une page d'histoire», ajoutait-il sur un ton posé.
Au fil des ans, Hopkins l'a emporté plus souvent qu'autrement. Il a défendu avec succès ses ceintures mondiales des poids moyens et mi-lourds à 21 reprises. Il a déjà remporté des victoires contre des gros noms de la discipline, comme Oscar De La Hoya, Felix Trinidad, Antonio Tarver, Jermaine Taylor et Kelly Pavlik.
«J'ai ruiné la carrière de Taylor et Pavlik, entendez-vous encore parler d'eux? Ça doit être dit, quand vous grimpez dans le ring contre Bernard Hopkins, ce n'est pas pour se battre contre Chad Dawson», ajoutait-il en s'amusant à cacher une ceinture de Pascal sous son veston.
Lorqu'on lui demande si le boxeur de Laval est meilleur que ces types, il répond par une question. «Est-il meilleur qu'Oscar [De La Hoya] ? Est-il meilleur que Trinidad ou les 21 gars à avoir tenté de me ravir mes titres ? Selon moi, Pascal n'est pas un boxeur de catégorie A , mais il n'en est pas un de C ou D non plus.»
Hopkins n'a plus l'âge de jouer à la cachette, de taire son objectif pour ne pas froisser son adversaire. Il prévoit s'entraîner comme un forcené, même plus fort qu'à l'époque où il avait 25 ans. «Je veux montrer qu'il [Pascal] n'a qu'emprunté le titre. Mon but est de surpasser George Foreman, de devenir le plus vieux champion mondial de l'histoire, et d'être couronné une seconde fois dans cette catégorie.»
L'avenir, c'est Pascal
Son entraîneur prétend qu'il possède encore les atouts pour s'imposer entre les câbles. «Pascal est l'avenir de cette catégorie, mais Bernard, c'est le présent. Il est encore temps de l'apprécier pendant qu'il est parmi nous et de ne pas attendre comme plusieurs l'ont fait lors du décès de Michael Jackson», soulignait Brother Naazim Richardson.
Malgré sa longue feuille de route, Hopkins n'a jamais boxé à l'extérieur des États-Unis. L'idée de se battre au Canada pour la première fois ne semble pas déranger celui qui n'accepte jamais des défis faciles, selon son promoteur, Oscar De La Hoya.
«Il est l'un des cinq meilleurs boxeurs de l'histoire et il veut écrire une nouvelle page de celle-ci. Il a toujours été en grande forme, il continue à s'améliorer. Je dirais même que malgré son âge, le meilleur reste à venir», indiquait le visage angélique de la boxe professionnelle.
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