Boxe : Myriam Lamare retrouve le ring Publié le mardi 19 octobre 2010 à 15H18 La Marseillaise défendra sa ceinture le 6 novembre Myriam Lamare disputera son onzième championnat du monde face à l'Italienne Lucia Morelli. Photo Guillaume Ruoppolo Ce matin-là, la petite salle du Corsaire Boxing, à la Joliette, accueille des élèves d'un genre particulier. Venue à Marseille à l'invitation d'Eurosport, pour rencontrer Myriam Lamare, une délégation d'une dizaine de journalistes de la presse parisienne découvre la boxe avec la championne comme professeur. Très impliquée dans ce cours aux allures d'initiation au noble art, Myriam Lamare est dans son élément. Du geste et de la voix, elle dirige la séance, encourage les combattants, corrige les postures. Une parenthèse sans doute bienvenue à quelques jours de disputer son 11e championnat du monde des super-légers, le 6novembre, au gymnase du Val de l'Arc à Aix-en-Provence. Elle défendra sa ceinture WBF face à l'Italienne qui réside en Allemagne, Lucia Morelli (une défaite en 16 combats). "Mes journées commencent très tôt par une séance de kiné, puis je suis un entraînement de 10h30 à 12h30. Je déjeune, puis j'enchaîne les rendez-vous avant de suivre un second entraînement. J'arrive chez moi vers 21heures, je consulte mes mails et j'essaie de ne pas me coucher trop tard. Malgré tout, ce sont des journées harassantes", explique celle qui a vécu une année 2010 marquée notamment par son passage remarqué dans le jeu Koh-Lanta. "Après avoir perdu beaucoup de poids durant l'émission, mon organisme s'est mis à stocker. Et à mon retour, j'ai pris 15 kg. J'ai donc dû modifier ma préparation pour ce combat." Mais cette émission l'a aussi fait connaître au-delà du seul cercle des initiés du noble art. "Être regardée par des millions de téléspectateurs est une immense satisfaction et une chance pour mon sport, avoue-t-elle. Être désormais reconnue dans la rue n'est pas pour moi une source de pression supplémentaire. Je sais que je suis attendue au tournant. Je n'ai donc qu'une envie : que cela se passe bien, que les gens se régalent et prennent du plaisir." Un plaisir qui dépend avant tout de la victoire. "Si on réussit le combat, la soirée sera réussie", tranche-t-elle, déterminée. S'inspirant de modèles comme Christy Martin, considérée comme l'une des pionnières de la boxe féminine, et Lucia Rijker, devenue actrice après sa carrière (Million dollar baby, Star Trek...), Myriam Lamare ne laisse rien au hasard pour son prochain combat. "La boxe demande énormément et je veux bien faire les choses en essayant de m'approcher le plus possible de la perfection. Il faut en effet des personnages forts pour que la boxe féminine progresse et que les gens s'y intéressent." À 35 ans, elle entend bien réussir l'un des derniers défis de sa carrière sportive. Éric BRETON (ebreton@laprovence-presse.fr)

La Marseillaise défendra sa ceinture le 6 novembre

Myriam Lamare disputera son onzième championnat du monde face à l'Italienne Lucia Morelli.

Photo Guillaume Ruoppolo

Ce matin-là, la petite salle du Corsaire Boxing, à la Joliette, accueille des élèves d'un genre particulier. Venue à Marseille à l'invitation d'Eurosport, pour rencontrer Myriam Lamare, une délégation d'une dizaine de journalistes de la presse parisienne découvre la boxe avec la championne comme professeur.

Très impliquée dans ce cours aux allures d'initiation au noble art, Myriam Lamare est dans son élément. Du geste et de la voix, elle dirige la séance, encourage les combattants, corrige les postures. Une parenthèse sans doute bienvenue à quelques jours de disputer son 11e championnat du monde des super-légers, le 6novembre, au gymnase du Val de l'Arc à Aix-en-Provence. Elle défendra sa ceinture WBF face à l'Italienne qui réside en Allemagne, Lucia Morelli (une défaite en 16 combats).

"Mes journées commencent très tôt par une séance de kiné, puis je suis un entraînement de 10h30 à 12h30. Je déjeune, puis j'enchaîne les rendez-vous avant de suivre un second entraînement. J'arrive chez moi vers 21heures, je consulte mes mails et j'essaie de ne pas me coucher trop tard. Malgré tout, ce sont des journées harassantes", explique celle qui a vécu une année 2010 marquée notamment par son passage remarqué dans le jeu Koh-Lanta.

"Après avoir perdu beaucoup de poids durant l'émission, mon organisme s'est mis à stocker. Et à mon retour, j'ai pris 15 kg. J'ai donc dû modifier ma préparation pour ce combat." Mais cette émission l'a aussi fait connaître au-delà du seul cercle des initiés du noble art.

"Être regardée par des millions de téléspectateurs est une immense satisfaction et une chance pour mon sport, avoue-t-elle. Être désormais reconnue dans la rue n'est pas pour moi une source de pression supplémentaire. Je sais que je suis attendue au tournant. Je n'ai donc qu'une envie : que cela se passe bien, que les gens se régalent et prennent du plaisir."

Un plaisir qui dépend avant tout de la victoire. "Si on réussit le combat, la soirée sera réussie", tranche-t-elle, déterminée. S'inspirant de modèles comme Christy Martin, considérée comme l'une des pionnières de la boxe féminine, et Lucia Rijker, devenue actrice après sa carrière (Million dollar baby, Star Trek...), Myriam Lamare ne laisse rien au hasard pour son prochain combat.

"La boxe demande énormément et je veux bien faire les choses en essayant de m'approcher le plus possible de la perfection. Il faut en effet des personnages forts pour que la boxe féminine progresse et que les gens s'y intéressent." À 35 ans, elle entend bien réussir l'un des derniers défis de sa carrière sportive.

Éric BRETON (ebreton@laprovence-presse.fr)