Brahim Asloum: «On veut révolutionner la boxe»
L'ancien champion de boxe, Brahim Asloum, autour de ses boxeurs du Paris United, le 28 octobre 2010 A.REAU/SIPA
INTERVIEW - L'ancien champion olympique et champion du monde de boxe lance le Paris United, une franchise engagée dans un championnat mondial par équipe...
Le 19 novembre, Bahim Asloum sera à Milan, où il observera les premiers pas de ses boxeurs dans la «World Series of Boxing». L’ancien champion olympique est le propriétaire du Paris United, une franchise engagée dans ce nouveau championnat mondial, sensé réformer en profondeur le monde de la boxe amateur. Dans des rencontres par équipes, quatre franchises européennes se disputeront une place pour les play-offs mondiaux.
La création de cette Ligue s’inscrit dans le cadre d’une réforme globale de la boxe. Pensez-vous qu’elle puisse renforcer l’intérêt du public pour ce sport?
Exactement, on veut révolutionner la boxe et ça passe par là. C’est une ligue qui est calquée sur le mode de fonctionnement de la NBA. Pour les règles, c’est un mix de celles des pros et des amateurs. Avec cette ligue, les boxeurs amateurs boxeront comme des professionnels, sans casque et sans débardeur. Mais les bandages sont plus importants sur les poings. Donc on évite les nez cassés, les arcades ouvertes. Ce sera plus technique et plus intense que la boxe professionnelle avec cinq rounds de trois minutes.
Croyez-vous que des investisseurs seront intéressés par la formule?
Quand je regarde mon cas personnel, tout s’est arrêté brutalement après mon titre de champion du monde. C’est bien qu’il y avait un problème quelque part. En dehors du problème de diffusion. On arrivait en fin de cycle. La dernière réforme de la boxe date de 1867. C’est là qu’on a codifié notre sport. Depuis, il n’y a rien eu. Donc l’AIBA, la seule fédération qui est reconnue par le CIO, tente de redonner un peu de visibilité à la boxe. Une légitimité. Les spectateurs pourront suivre un championnat mondial maintenant.
Votre franchise fonctionnera-t-elle comme un club, avec des entraînements communs?
Oui, je viens de passer une convention avec la fédération française de boxe. Les boxeurs sont hébergés à l’Insep, suivis sur le plan médical, sportif. Ce sont les entraîneurs nationaux qui les suivent au pôle olympique français. Parce que notre championnat est aussi qualificatif pour les Jeux olympiques de Londres. Les meilleurs de chaque catégorie, sur le plan individuels, seront qualifiés.
Comment avez-vous sélectionnés vos boxeurs?
Il y a eu une draft au mois de juin. 200 boxeurs ont été «draftés» en fonction d’une cote financière. Il y a eu un classement. Au Paris United, on a sélectionné cinq boxeurs étrangers, deux Croates, un Allemand, un Irlandais et un Géorgien. Ainsi que neuf boxeurs de l’équipe de France olympique (dont Alexis Vastine et Nordine Oubaali).
Cela ne vous a pas incité à renfiler les gants?
Non, non, c’est fini. Je me suis remis dans les études. Mon quotidien est partagé entre la Sorbonne, RMC où je travaille, et la franchise.
Quelles études suivez-vous?
Un master de droit et économie du sport. On m’a proposé de reprendre les études en décembre dernier. C’est Sophie Dion, la conseillère chargée aux sports de l’Elysée qui propose cette formation. J’en suis ravi. C’est là que j’ai appris qu’il y avait une réforme de la boxe et que j’ai effectué les démarches pour être propriétaire de la franchise française. Il n’y avait que quatre franchises offertes à l’Europe. Moscou, Istanbul et Milan et nous.
A l’année, quel est le budget pour faire tourner votre équipe?
C’est deux millions d’euros. On attend forcément un retour. Mon but premier est d’instaurer ce système. Je crois en cette formule mondiale.
La création de cette Ligue s’inscrit dans le cadre d’une réforme globale de la boxe. Pensez-vous qu’elle puisse renforcer l’intérêt du public pour ce sport?
Exactement, on veut révolutionner la boxe et ça passe par là. C’est une ligue qui est calquée sur le mode de fonctionnement de la NBA. Pour les règles, c’est un mix de celles des pros et des amateurs. Avec cette ligue, les boxeurs amateurs boxeront comme des professionnels, sans casque et sans débardeur. Mais les bandages sont plus importants sur les poings. Donc on évite les nez cassés, les arcades ouvertes. Ce sera plus technique et plus intense que la boxe professionnelle avec cinq rounds de trois minutes.
Croyez-vous que des investisseurs seront intéressés par la formule?
Quand je regarde mon cas personnel, tout s’est arrêté brutalement après mon titre de champion du monde. C’est bien qu’il y avait un problème quelque part. En dehors du problème de diffusion. On arrivait en fin de cycle. La dernière réforme de la boxe date de 1867. C’est là qu’on a codifié notre sport. Depuis, il n’y a rien eu. Donc l’AIBA, la seule fédération qui est reconnue par le CIO, tente de redonner un peu de visibilité à la boxe. Une légitimité. Les spectateurs pourront suivre un championnat mondial maintenant.
Votre franchise fonctionnera-t-elle comme un club, avec des entraînements communs?
Oui, je viens de passer une convention avec la fédération française de boxe. Les boxeurs sont hébergés à l’Insep, suivis sur le plan médical, sportif. Ce sont les entraîneurs nationaux qui les suivent au pôle olympique français. Parce que notre championnat est aussi qualificatif pour les Jeux olympiques de Londres. Les meilleurs de chaque catégorie, sur le plan individuels, seront qualifiés.
Comment avez-vous sélectionnés vos boxeurs?
Il y a eu une draft au mois de juin. 200 boxeurs ont été «draftés» en fonction d’une cote financière. Il y a eu un classement. Au Paris United, on a sélectionné cinq boxeurs étrangers, deux Croates, un Allemand, un Irlandais et un Géorgien. Ainsi que neuf boxeurs de l’équipe de France olympique (dont Alexis Vastine et Nordine Oubaali).
Cela ne vous a pas incité à renfiler les gants?
Non, non, c’est fini. Je me suis remis dans les études. Mon quotidien est partagé entre la Sorbonne, RMC où je travaille, et la franchise.
Quelles études suivez-vous?
Un master de droit et économie du sport. On m’a proposé de reprendre les études en décembre dernier. C’est Sophie Dion, la conseillère chargée aux sports de l’Elysée qui propose cette formation. J’en suis ravi. C’est là que j’ai appris qu’il y avait une réforme de la boxe et que j’ai effectué les démarches pour être propriétaire de la franchise française. Il n’y avait que quatre franchises offertes à l’Europe. Moscou, Istanbul et Milan et nous.
A l’année, quel est le budget pour faire tourner votre équipe?
C’est deux millions d’euros. On attend forcément un retour. Mon but premier est d’instaurer ce système. Je crois en cette formule mondiale.
Propos recueillis par Romain Scotto
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