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mercredi 13 février 2013

ALEX MISKIRTCHIAN, de Tbilissi à Dinant.




 Quand je suis arrivé en Belgique, je n’avais plus qu’un jeans et un slip. Au décès de mon père, on fuyait la Géorgie, mon petit frère, ma mère et moi. Nous n’étions plus acceptés là-bas d’autant que la disparition de mon père, dignitaire arménien, avait suscité bien des convoitises. Tous nos biens avaient été saisis ou brûlés et notre seule solution fut de fuir et de demander l’asile politique en Belgique. Après un moment à Bruxelles nous avons été transférés à Dinant et ce fut notre chance car ma mère y rencontra un nouveau compagnon et on fut vite adopté par les Copères, notamment grâce à Omer Laloux, qui nous aide toujours.»


D’une citadelle à l’autre

Alex, qui avait débuté la boxe à Tbilissi, sa ville natale, à l’ombre de la forteresse de Narikala, se retrouva comme un poisson dans l’eau sous la citadelle de Dinant, même si c’est à Namur qu’il retrouva un club pour pratiquer son sport favori, chez les Chapelle, Rita et Fabian.

C’est là où il fit ses gammes chez les amateurs, mais lorsque vint le temps de passer professionnel, les Chapelle hésitant à passer le cap, Alex signa chez Jean Diadori, un matchmaker international, qui ne prit pas la peine de polir le diamant qu’il venait d’acquérir, voulant trop rapidement l’amortir. C’est ainsi qu’après moins de 5 combats, le Dinantais fut opposé au champion du Commonwealth en Angleterre (où il fut volé) et au champion du monde en titre IBF, l’Italien De Vitis. Deux combats qui se soldaient par autant de défaites, les deux seules du palmarès de Miskirtchian, mais qui allaient l’inciter à quitter Diadori pour Alain Van Ackere, ce dernier reprenant sa carrière en main et l’amenant lentement à un championnat du Monde intercontinental WBC, à un championnat des communautés européennes et à un premier titre européen arraché il y a un peu plus d’un an à Charleville, dans l’antre de son adversaire. Une défense victorieuse à Charleroi face à un autre Français et Alex s'est retrouvé ce samedi à Esbjerg pour y défendre une troisième fois un titre prestigieux que défendit, naguère, Jean-Marc Renard. « Après, on visera le monde, conclut cet agent de sécurité de l’Hôpital St Élisabeth de Namur, adoré par ses collègues et par sa ville d’adoption, et j’espère qu’à ce moment je pourrais prendre un congé sans solde et me consacrer un an ou deux à la boxe pour assurer le bonheur d’Alicia, ma femme et Luka, mon fils.»

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