Détenteur de la ceinture de l’Union Européenne après sa victoire acquise contre le Finlandais Rosberg, le 19 octobre 2013 en catégorie poids lourds, l’Abbevillois cherche un adversaire crédible pour son combat fixé, au samedi 22 février à Berck-sur-Mer, afin de s’attaquer en cas de victoire au titre EBU vacant.
Détenteur de la ceinture de l’Union Européenne après sa victoire acquise contre le Finlandais Rosberg, le 19 octobre 2013 en catégorie poids lourds, l’Abbevillois cherche un adversaire crédible pour son combat fixé, au samedi 22 février à Berck-sur-Mer, afin de s’attaquer en cas de victoire au titre EBU vacant.
-Quand défendez-vous votre ceinture de l’Union Européenne ?
Ce sera apparemment le samedi 22 février à Berck-sur-Mer mais on attend vraiment une confirmation officielle cette semaine car rien n’est sûr au niveau de l’adversaire. Ce n’est pas évident.
Les mecs ne veulent pas venir car on ne donne pas assez financièrement. On m’en a proposé deux que j’ai refusés. Le premier est un ancien champion d’Europe âgé de 46 ans et l’autre a un beau palmarès, avec 15 victoires en 16 combats, mais je n’en ai pas voulu car il n’était pas assez athlétique. Il était un peu grassouillet. Je veux donc rester sur un combat crédible. Je ne veux pas qu’on dise que mon adversaire était vieux ou gros.
-Donc pour l’instant, vous n’avez pas d’adversaire à un peu moins d’un mois de votre combat ?
Officiellement non !
-Et en plus vous boxerez à Berck-sur-Mer et non pas à Abbeville...
C’est vraiment dommage. J’aime bien Berck mais on aurait pu faire le troisième et dernier combat à Abbeville avant d’avoir une chance pour le titre EBU.
-Manifestement le plancher du centre omnisports d’Abbeville ne supporterait pas un nouveau combat...
On me dit ça alors qu’il y a eu encore des matches de handball et une compétition d’escrime le week-end dernier… Une étude a été faite et cela n’a rien à voir avec le public. Ce serait juste au niveau du ring, son poids, qu’il y aurait un souci.
-Et la municipalité abbevilloise s’en aperçoit maintenant ?
Oui, ça me chiffonne car cela arrive à un mois des élections municipales.
-Est-ce une décision purement politique puisque votre employeur, Stéphane Decayeux, se présente aux municipales à Abbeville ?
Non, je ne pense pas. On a un calendrier à respecter et si on avait fait ce combat à Abbeville, je devenais challenger officiel au niveau de l’EBU et on aurait pu disputer le titre européen avant l’été. C’est juste une question de timing.
Si je ne combats pas pour une ceinture européenne le 22 février, on risque de devoir partir boxer en Allemagne en avril pour rencontrer un Turc. Là, c’est une autre paire de manches. Cela n’a rien à voir avec un combat qu’on dispute en France.
-Et combattre à Amiens, au Cirque, ne vous tente pas ?
Si bien sûr mais aucune démarche n’a été entreprise par rapport à ça. Ce n’est pas mon boulot. Moi, on me dit de combattre à Berck-sur-Mer : OK ! Mais bien sûr que boxer à Amiens m’intéresse.
-Comment allez-vous vous préparer pour ce combat à Berck s’il a lieu ?
Je vais me préparer à Aulnay-sous-Bois jusqu’au combat. C’est comme d’habitude. Ce qu’on arrive à faire, c’est bien mais cela reste du bricolage.
-Vous n’avez pas l’impression de galérer depuis des années pour exister ?
Cela fait trop longtemps que je galère alors que je viens d’être récompensé par la Fédération française en obtenant le « gant de bronze » avec un autre Picard Karim Achour.
-Manquez-vous de reconnaissance ?
Oui et je ne comprends pas avec ce qu’on a fait jusque-là. Il est hors de question de continuer comme ça. Je ne vois pas ce qu’il faut faire de plus. J’ai commencé la boxe à 19 ans, j’ai avancé progressivement en prenant parfois des risques mais j’ai l’impression qu’il faut tout faire. Si on arrive à disputer un titre européen EBU, il y aura un impact en France et pourquoi pas le faire avec un peu de chance à Amiens.
Propos recueillis par Rachid TOUAZI
Tout sauf de la boxe au centre omnisports…
Dans notre édition du 14 janvier, Alain Duponchel, premier adjoint au maire, s’est expliqué sur le plancher du centre omnisports d’Abbeville qui présente une avarie: «Nous l’avons découverte après le dernier combat. Mais je ne dis pas que c’est de la faute des boxeurs. L’ensemble repose sur des plots. Des lattes se sont écartées, d’autres se sont gondolées. Ce n’est pas gênant pour la pratique du handball ou de la gym mais de là à accueillir un gala de boxe… C’est pourquoi nous avons préféré faire appel à un bureau de contrôle pour savoir si des travaux sont nécessaires.» D’où l’accord de la municipalité abbevillloise d’organiser un combat mais pas avant le 5 avril. Seul problème, Johann Duhaupas a six mois pour remettre son titre en jeu. «Nous ne savions pas qu’il disposait d’un délai si court pour défendre son titre, ajoute M. Ponchel (ndlr: la date butoir étant le 19 avril).C’est pour ça que nous nous sommes mis d’accord sur le 5 avril.» Sachant que les élections municipales se déroulent les 23 et 30 mars.
Duhaupas et Achour
«gant de bronze»
La 27e cérémonie des Gants d’Or, récompensant les meilleurs boxeurs professionnels français de l’année 2013, s’est déroulée vendredi dernier à Paris. Le Marseillais Nadjib Mohammedi a obtenu le Gant d’or. Le Gant d’argent est revenu au manosquin Karim Guerfi qui est l’actuel champion d’Europe des poids coqs. Champion d’Union Européenne dans la catégorie poids lourds, l’Abbevillois Johann Duhaupas et le Thourottois Karim Achour, champion de France des moyens, se sont vu décerner le Gant de bronze.
Le 15 février prochain, le boxeur Rénald Garrido surnommé le lion et fer de lance de la marque Silveross Wear, se retrouvera confronté au boxeur Steven Bloyer, à Ajaccio.
