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samedi 19 février 2011

Underdog Plaza : les hauts et les bas de Dierry Jean








Dierry Jean (Jonathan Abenhaim)
Dierry Jean - Jonathan Abenhaim


publié le 18 février 2011 à 11h31

Dierry Jean est considéré à juste titre comme l'un des boxeurs les plus talentueux de la province, un athlète à qui tout semble venir naturellement dans l'arène. Mais ce n'est pas toujours aussi facile pour lui en dehors du ring. C'est ce que nous fait découvrir le réalisateur Evan Beloff dans son documentaire Underdog Plaza qui sera présenté en grande première à l'occasion des Rendez-vous du cinéma québécois le samedi 19 février à 20 h, à la Grande Bibliothèque, située au 475, rue Maisonneuve est, à Montréal.
« Le projet a commencé il y a plus de deux ans, explique Jean. Evan m'a proposé de faire un film. J'ai trouvé l'idée cool. Il m'a donc suivi un peu partout, jusqu'à il y a une dizaine de mois, quelques semaines avant la naissance de ma fille. »
La période sur laquelle porte le film n'a pas nécessairement été des plus faciles pour Jean. Aux annulations de combat et aux douleurs persistantes au coude s'ajoutaient des différends avec sa copine, son entraîneur Mike Moffa et son grand ami Ahmad « Mo-Mo » Abdul Amir, lui aussi boxeur. Plus discipliné mais moins doué que son partenaire d'entraînement, Amir comprend mal pourquoi Jean ne déploie pas tous les efforts pour tirer le maximum de son talent, au point de lâcher l'une des phrases-marteau du film, « [Dierry] a deux problèmes : le gambling et l'alcool », que l'on peut d'ailleurs entendre dans la bande-annonce.
Jean sait que le portrait qui est brossé de lui dans Underdog Plaza, titre qui fait référence au gymnase du centre-ville de Montréal où il s'entraîne, n'est pas toujours flatteur. « J'ai vu le film. C'est vrai qu'il montre des facettes négatives, mais ça ne me dérange pas, assure-t-il d'abord. De montrer les hauts et les bas de ma vie va peut-être m'aider à mettre des problèmes que j'avais complètement derrière moi. » Mais le doute s'installe : « Quand tu auras vu le film, écris-moi pour me dire si tu l'as trouvé négatif ou équilibré », demande-t-il en fin d'entrevue.
Jean n'a pas à s'inquiéter outre mesure. Certes, le film fait ressortir sans complaisance les imperfections de son sujet, mais aussi ses qualités. Pour l'amateur de boxe, c'est un fascinant regard de l'intérieur sur les difficultés auxquelles se heurtent ceux qui ont choisi de gagner leur vie avec ce sport, notamment les blessures et l'irrégularité des rentrées d'argent. Une œuvre qui vaut un coup d'œil.
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Côté carrière, on se rappelle que Jean a été frappé par la malchance en novembre dernier, alors qu'il a subi une fracture de la mâchoire dans un combat où il n'a été touché solidement qu'une seule fois, une victoire par K.-O. technique au cinquième round sur Wilfredo Negron. Une telle blessure a évidemment imposé une période de repos. Mais pour une fois, Jean n'a pas engraissé malgré son inactivité. Loin de là…
« Pendant un mois et demi, je ne pouvais rien manger, raconte-t-il. J'ai perdu 15 ou 20 livres. Je m'alimentais à la paille. C'était affreux. Mais maintenant, je n'ai plus de douleur. J'ai recommencé l'entraînement à la mi-janvier. Je fais trois séances de conditionnement physique par semaine et quatre en gymnase. D'ici une semaine, je vais passer à cinq séances en gymnase. »
À l'heure actuelle, Jean dit peser 150 livres. Une fois qu'il aura recommencé la musculation, il s'attend à ajouter cinq livres à sa charpente. Est-ce dire qu'il songe à passer à 147 livres? « Non, répond-il. 140 livres est encore mon poids idéal, où je suis plus rapide que la vaste majorité des boxeurs de la catégorie. »
Quant au retour à la compétition, Jean prévoit remonter sur le ring autour de septembre. «Et je ne veux pas de combat de mise en forme, assure-t-il. C'est ça qu'était mon affrontement avec Negron et regarde ce qui est arrivé. Ça ne vaut pas la peine. Je veux un championnat nord-américain dès mon prochain combat. J'ai plus de six mois pour me mettre en forme. Il n'y aura pas de problème. »
Jean aura 29 ans en septembre prochain. Outre l'inactivité comme telle, le principal désavantage des blessures qu'il a subies dans sa carrière, dont la fracture de la mâchoire est la plus récente, est qu'elles ont aussi ralenti la progression du calibre de ses adversaires. C'est pourquoi son palmarès est encore aussi mince malgré ses 19 combats et toutes ses aptitudes. Un championnat nord-américain contre un adversaire de solide réputation avant la fin de l'année lui serait effectivement utile.
Article écrit par Pascal Lapointe

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