Adonis Stevenson a rendez-vous avec Chad Dawson et le titre WBC des mi-lourds (175 livres) le 8 juin prochain. Mais entre aujourd'hui et ce combat de championnat, il y a un autre combat, contre un adversaire au dossier perdant, mais qui lui a infligé son unique défaite en carrière.
Le gaucher de Longueuil attend cette revanche contre Darnell Boone (19-20-3, 8 K.-O.) depuis le 16 avril 2010. Ce soir-là au Maryland, Boone a mis deux rounds pour passer le K.-O. à Stevenson. Ce dernier a depuis remis sa carrière sur les rails, remportant ses six combats suivants avant la limite.
Adonis Stevenson (19-1, 16 K.-O.) aura enfin la chance de se venger, vendredi soir au Centre Bell, dans le cadre de la série Rapides et dangereux du Groupe Yvon Michel. «J'ai hâte de prendre ma revanche, admet Stevenson. Ça fait longtemps que j'attends ce combat, parce que la défaite me pesait vraiment sur le coeur.»
Le combat contre Boone est prévu depuis des semaines. Yvon Michel a entretemps obtenu un combat de championnat pour Stevenson après de longues et ardues négociations avec le clan Dawson. Une fois l'entente enfin réglée, Michel a essayé de convaincre son boxeur d'oublier sa revanche contre Boone.
«Ce n'est pas un combat qui m'enchante, je l'admets. Si ça n'avait été que de moi, je l'aurais annulé», dit Yvon Michel, qui craint une blessure davantage qu'une défaite.
Car s'il perd ou se blesse vendredi soir, Adonis Stevenson va perdre son rendez-vous avec le champion WBC. «Adonis n'a rien voulu savoir. Il tenait mordicus à son combat revanche», raconte le promoteur.
Pour se préparer à faire le saut chez les mi-lourds, Stevenson va se présenter à la pesée de demain à 173 livres plutôt qu'à 168 livres. Le boxeur devra payer une pénalité à Boone puisque le contrat prévoit un combat super-moyen. «C'est parfait, je n'ai même pas besoin de faire de diète!» se réjouit le boxeur.
Le passage à 175 livres en vue du combat du 8 juin ne lui fait pas peur un seul instant. «Je vais garder ma rapidité, je vais garder ma force de frappe. Je vais même être encore plus fort. Quand t'es un cogneur à 168 livres, tu restes un cogneur à 175 livres.»
Poulard promet «la loi du talion»
Si le duel Stevenson-Boone promet d'être explosif, la demi-finale opposant Eleider Alvarez (11-0, 7 K.-O.) à Nicholson Poulard (19-3, 9 K.-O.) devrait faire des étincelles. Ces deux anciens partenaires d'entraînement ont livré ensemble une centaine de rounds d'entraînement.
Alvarez est un espoir invaincu que le Groupe Yvon Michel destine à de grandes choses. Poulard, qui est le demi-frère de Jean Pascal, est quant à lui un boxeur pugnace qui ne voudra rien lâcher. «Ça va être la loi du talion dans le ring», lâche Poulard.
«On a fait du bon sparring ensemble. Eleider est rapide mais sincèrement, je ne crois pas avoir quoi que ce soit à lui envier, dit-il. C'est un gros risque pour moi, mais c'est aussi un gros risque pour lui.»
Les deux mi-lourds vont mettre en jeu leur ceinture nord-américaine respective; celle de la NABA pour Poulard et celle de la NABO pour Alvarez. Ce dernier espère ravir le titre de son adversaire afin de progresser dans les classements WBA. En cas de victoire, Alvarez va par ailleurs assurer la demi-finale du méga combat entre Jean Pascal et Lucian Bute, le 25 mai prochain.
«J'ai été un peu surpris quand j'ai appris que Nicholson voulait m'affronter. On s'est entraîné pas mal ensemble et jamais je n'ai pensé qu'il voulait ce combat, raconte le Montréalais d'origine colombienne. Mais je suis content. Ça va faire un bon combat et si je gagne, je vais monter dans les classements de la WBA. C'est un gros combat pour moi.»
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