« Je l’ai arbitré en boxe éducative », se souvient O. Melnyk. « Il avait battu un Airois, Maximilien Legrois, dans un gala que le club organisait. Il était vraiment le meilleur de sa génération. Quand je lui ai demandé s’il acceptait de venir passer une partie de sa matinée avec nous, il a tout de suite accepté, malgré un emploi du temps chargé, une préparation très active. Vendredi, il disputait un douze rounds d’entraînement, à fond. Il est fatigué mais il est là. C’est un champion qui est resté très abordable. »
Pourquoi cette visite ? « Parce qu’il faut montrer aux enfants les valeurs du sport, leur expliquer que le travail peut les mener loin, qu’il faut toujours essayer de vivre ses rêves », explique le champion. Avec les petits, pour qui il n’est sans doute qu’un anonyme, il a partagé les jeux, comme un jeune papa qu’il est. Avec les jeunes boxeurs, avec leurs parents, qui étaient déjà les supporters de son père, Thierry, ex-champion du monde des super-coqs, qui l’accompagnait, il a improvisé une séance de dédicaces, sortant les portraits de ses poches et y signant son autographe avec beaucoup de gentillesse, et posant bien volontiers pour les photos.
Il a aussi évoqué son championnat d’Europe, le 14 février à la salle Calypso, devant le tenant du titre, Boschiero, un redoutable Italien de 32 ans, très expérimenté, qui a obtenu le report du combat, l’obligeant ainsi à poursuivre sa préparation une quinzaine de plus.
À 25 ans, c’est peut-être une nouvelle marche qu’il va gravir, après des débuts professionnels à 20 ans et cinq titres de champion de France super-plume. Un titre qu’il a été obligé d’abandonner pour briguer la ceinture européenne, les règlements étant ainsi conçus. « Je sais que ce sera difficile, mais j’ai bien étudié ses précédents combats, j’ai analysé ses points faibles et je sais que je peux le faire. J’ai remporté le championnat du monde des moins de 25 ans contre un Mexicain. J’aurais pu défendre ce titre mais l’Europe c’est plus important. Je suis bien préparé, j’aurai la salle derrière moi, je suis confiant. » Une salle bouillante, dans laquelle il y aura une cinquantaine d’Airois, tous acquis à sa cause, et séduits par sa gentillesse et son humilité.
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