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mercredi 9 mars 2011

Djilali Hadda, l'entraîneur pour qui la boxe reste « la vraie école de la vie »


Djilali Hadda, l'entraîneur pour qui la boxe reste « la vraie école de la vie »

mercredi 09.03.2011, 05:16La Voix du Nord
 Depuis 1982, Djilali Hadda entraîne au club de boxe de Maubeuge avec toujours la même passion.Depuis 1982, Djilali Hadda entraîne au club de boxe de Maubeuge avec toujours la même passion.

|  LE VISAGE DE L'ACTUALITÉ |

Depuis trois semaines, un tout nouveau ring étoffe les équipements du club de boxe de Maubeuge, installé à la salle Coubertin. Ne reste plus qu'à obtenir deux sacs de frappe supplémentaires pour que Djilali Hadda, l'entraîneur, soit comblé. À 60 ans, cet homme au grand coeur garde toujours la même passion pour ce noble art qu'est la boxe. PAR NATHALIE WAROUX
maubeuge@lavoixdunord.fr PHOTOS « LA VOIX »
Djilali Hadda a huit ans quand il débarque en France. Natif d'Algérie, il vient rejoindre, avec sa famille, son père qui travaille comme maçon à Maubeuge. L'école du Centre, le collège Budet, et enfin l'obtention d'un CAP en mécanique générale étofferont un parcours scolaire au terme duquel il intégrera l'entreprise Sambre et Meuse, comme tourneur puis deux ans plus tard, celle de Douzies Carrelage, d'abord en tant qu'ouvrier spécialisé, puis comme agent de maîtrise. L'aventure durera 25 ans, jusqu'à ce que l'entreprise ferme ses portes et que Djilali retrouve un poste, cette fois d'éducateur sportif à la ville de Maubeuge. L'occasion pour lui aujourd'hui encore de défendre dans les écoles ce sport qu'il aime par-dessus tout... la boxe.
Un sport qu'il a d'ailleurs découvert sur le tard, à 22 ans. « J'ai commencé par faire du basket-ball, dans une salle pas loin de la Joyeuse, j'avais alors 12 ans. J'y ai joué deux ans, puis je me suis mis au football, à Maubeuge, puis à Feignies. » Le milieu de la boxe - celui qui lui enseignera les valeurs de respect de l'autre - il ne devait le découvrir que bien plus tard, en suivant « par hasard un copain de l'époque à un entraînement à Louvroil ».
S'en suivront deux rencontres déterminantes, avec un entraîneur, M. Le Coent et un conseiller technique, Christian Ambit, qui devait définitivement sceller le destin de Djilali à la boxe. « Ces deux hommes tenaient exactement le même langage. Ils étaient de vrais pédagogues. Ils m'ont appris qu'en boxe la force ne suffisait pas, il fallait aussi travailler la gestuelle, la vitesse de réaction. » Ces valeurs résonnent toujours dans le coeur de Djilali, qui a naturellement pris la succession de Le Coent à la tête des entraînements du club de Maubeuge. « Je faisais des stages, passais mon brevet d'État d'entraîneur, et en même temps je bossais à l'usine », se souvient-il. Tout comme il se souvient très bien, et non sans nostalgie, des débuts du club, au sous-sol de la salle des fêtes de Sous-le-Bois, « on avait juste un sac, un robinet d'eau et un ring ». Puis, la salle s'est agrandie, les équipements sont devenus plus nombreux. Jusqu'à ce finalement le club réussisse à récupérer une salle occupée jusqu'alors par le club de judo. Une aubaine ! « Nous avions alors deux rings plancher, six sacs de frappe et une salle de musculation à disposition », explique Djilali Hadda.
Un décor de rêve balayé par le passage de la tornade d'août 2008, qui a obligé le club à gagner la salle de sport Coubertin, située en contrebas du lycée Lurçat. « Nous avons été hébergés quelques temps à Louvroil, mais il était important que nous ayons notre "chez nous" ». Quitte encore une fois à ce que les équipements fassent défauts. Et que des poteaux de badminton et de simples élastiques fassent office de ring. Un retour en arrière qui n'a entamé ni le moral de Djilali, ni sa manière de mener ses cours, fidèle à une ligne directrice faite de rigueur et de bienveillance. « La boxe vous apprend à encaisser les coups et à les éviter. Elle vous apprend à vous battre intelligemment. C'est une "vraie école de la vie". » C'est donc avec beaucoup d'intelligence que Djilali a réussi à se battre pour avoir un « vrai » ring, aux dimensions réglementaires, pliable en cinq minutes. Reste encore deux sacs de frappe à obtenir pour la trentaine d'adeptes du noble art. Mais ceci est un autre combat ! •
Les personnes désireuses de rejoindre le club peuvent se renseigner en téléphonant au 06 18 38 28 10.

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