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jeudi 25 avril 2013

Croyez-vous que près de 100 boxeurs méritent d'être champions ? Pléthore de champions!

Les principaux organismes qui régissent le boxing-business reconnaissent un peu plus de 100 champions du monde ! Une dérive qui se fait au nom de l'argent au détriment de la qualité des acteurs eux-mêmes, et affecte ce sport. Mais alors, pourquoi tant de titres planétaires ?
Combien de titres mondiaux circulent présentement dans le noble art ?
Je doute que des gens, qui ne font pas partie des organismes qui multiplient les titres comme Jésus multipliait les pains, aient la moindre idée là-dessus. Alors que la boxe traverse une sale période, en partie à cause de décisions insensées et de combats totalement déséquilibrés, les entités continuent à créer des ceintures de pacotille pour satisfaire les promoteurs, les chaînes de télévision, les amis, etc. Cette pratique minimise le sérieux de notre discipline et élève au plus haut sommet des boxeurs qui, il y a 10 ou 15 ans, n'auraient même pas figuré parmi les cinq premiers mondiaux.
Développons le sujet...
Actuellement, quatre organisations au niveau planétaire classent et sanctionnent les champions : la World Boxing Association (WBA), le World Boxing Council (WBC), l'International Boxing Fédération (IBF) et la World Boxing Organization (WBO). Ajoutons le magazine The Ring, la Bible de la boxe, qui classe les boxeurs depuis un peu moins d'un siècle. Ring Magazine est peut-être le seul organisme qui n'a pas un doigt amarré avec aucun des promoteurs de boxe ou des chaînes télévisées. Si l'on prend en compte ces cinq organisations, et que nous multiplions les 17 catégories de poids dans lesquelles combattent les athlètes, nous arrivons à un total de 85 champions du monde. Un nombre excessivement élevé !
Mais alors, il doit bien exister plusieurs monarques unifiés, pas vrai ? Et bien à peine huit boxeurs sont reconnus par plus d'une organisation. De fait, l'unique champion du monde indiscutable est Vladimir Klitschko. Bon, quasiment. Presque ? Oui, puisque son frère ainé règne pour le WBC. Bon, ça reste en famille, correct ? Raté ! En effet, la WBA a déclaré le cadet de la fratrie ukrainienne super champion et reconnu un second boxeur comme champion : le Russe invaincu Alexander Povetkin.

C'est quoi un super champion ?

Là encore, ça dépend de la fédération qui l'octroie. La WBA accorde ce stupide statut aux pugilistes qui défendent leur titre à cinq reprises. Bon, quasiment. En premier il doit être ratifié par le comité de l'organisme en question. La WBO le sépare des autres mortels quand il arrive à un "statut prééminent", pour alors être confirmé par le comité exécutif comme Super. Le WBC, l'IBF et The Ring ne sont pas - encore - tombés dans le ridicule. Donc, on peut avoir en même temps un super champion et un monarque commun. Un Superman et un Clark Kent. Relativement simple, non ?

Que nenni !

Et c'est là qu'entre en scène les champions par intérim. Monarques intérimaires ? Mais comment c'est possible ? Dans la majorité des organismes, un champion par intérim se définit quand un tenant du titre à part entière ne peut pas défendre sa couronne pour raisons médicales, légales ou hors de son contrôle. Il est normal de compter un ou deux champions par intérim, mais tous les rois ne peuvent pas être blessés ou affronter des problèmes légaux en même temps, n'est-ce pas ?
Nouvelle erreur !

Actuellement, la WBA reconnaît 10 champions par intérim dans ses 17 divisions. Le WBC en possède deux, tandis que la WBO n'en a qu'un. De fait, la WBA, dont le siège social se trouve au Panama, détient 36 rois dans ses dix-sept catégories, un chiffre qui comprend les super champions et même un champion en vacances ! Une preuve du danger et de la supercherie du champion par intérim ? De 2005 à 2006, le monarque WBC des poids mouche était le Thaïlandais Pongsaklek Wonjongkam, qui a défendu son titre 11 fois, tandis que l'organisme reconnaissait le Mexicain Jorge Arce comme son champion par intérim. L'Aztèque a mis en jeu son bien à quatre reprises avant de l'abandonner pour monter de catégorie sans jamais affronter Wonjongkam.

Plus de confusion ?

L'Américain invaincu Floyd Mayweather Jr., considéré comme le meilleur boxeur de la planète Terre toutes divisions confondues, est à la fois super champion WBA des super-welters et roi des poids welters du WBC.
Savez-vous qui reconnaît le moins de champions ?

La revue The Ring, qui a huit de ses 17 catégories vacantes.
Croyez-vous que près de 100 boxeurs méritent d'être champions ?

Non. C'est pour ça que le noble art traverse, en ce moment, une période trouble et subit un manque criant, dans toutes les catégories, de vrais champions qui rendent attractifs les confrontations de haut niveau, comme fut le quatrième duel sans titre en jeu entre le Mexicain Juan Manuel Marquez et le Philippin Manny Pacquiao.
Ah, j'oubliais, vous ai-je parlé du titre d'argent ?

1 commentaire :

  1. Bien évidemment les champions sont nombreux, car outre les organisations citées, il y en a une vingtaine dans le monde. Et en plus il y a les champions internationaux, les intercontinentaux,les jeunes (youth), etc.etc...
    A mon humble avis il est trop tard pour unifier tout cela. Les 4 grandes fédérations vont sans doute rester. Quant aux autres, tout le monde sait bien que ce sont des champions de seconde catégorie, mais cela leur permet de gravir des échelons, de rentrer ensuite dans les meilleures organisations mondiales et s'ils sont très bons, de devenir champion d'une organisation majeure et de plus tard unifier les titres. Cela ne me dérange pas vraiment car le plus important pour moi c'est la qualité des combats prestés.
    Il y a des boxeurs qui ont 25 ou 30 combats, tous victorieux, contre des adversaires de piètre qualité, des faire valoir; par contre il y en a d'autres qui n'en ont qu'une dizaine mais qui n'ont jamais hésité à rencontrer de bons boxeurs, même si parfois ils n'ont pas gagné. Ce genre de boxeur attirera les foules, les connaisseurs, sera demandé à l'étranger, aura souvent sa chance à l'échelon supérieur.
    Donc pour moi un bon boxeur restera un bon boxeur, ce sera un vrai champion, sans doute pas un champion du monde ni un champion du monde d'une organisation poubelle, mais au moins le mot champion ne sera pas galvaudé.

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