MONTRÉAL - La pente sera dure à remonter, mais Éric Lucas croit que son ancien protégé Lucian Bute peut se remettre de sa récente défaite contre Jean Pascal.
Le 18 janvier dernier, l'ancien champion du World Boxing Council (WBC) a eu un pincement au cœur en voyant le boxeur d'origine roumaine se faire malmener pendant 12 rounds par Pascal dans l'arène du Centre Bell.
«Lucian a eu un blocage, il n'y a pas d'autre chose à dire, a commenté sèchement le Québécois. Mentalement, il y a quelque chose qui n'allait pas. Il l'a dit lui-même après le combat, ses coups ne sortaient pas.
«Je suis déçu, car j'étais convaincu qu'il allait gagner.»
Lucas estime tout de même que le pugiliste de 33 ans peut se relever de son dernier revers. Le retour au sommet ne sera toutefois pas simple.
Lucas estime tout de même que le pugiliste de 33 ans peut se relever de son dernier revers. Le retour au sommet ne sera toutefois pas simple.
«Avec l'aide de psychologues sportifs et le soutien de son entourage, il pourrait surpasser cela, mais à son niveau, ce sera difficile, a convenu celui ayant côtoyé Bute chez InterBox.
«Je n'ai cependant aucun doute qu'il a le talent nécessaire pour y arriver. Ce sera à lui de prendre du recul et de regarder ce que la boxe peut lui offrir.»
UN CREUX DE VAGUE?
Au cours des deux dernières années, Bute a connu les moments les plus difficiles de sa carrière.
Après avoir encaissé sa première défaite contre Carl Froch par K.-O. en mai 2012, l'ancien détenteur de la ceinture des poids super-moyens de l'International Boxing Federation a enchaîné une victoire peu convaincante contre Denis Grachev, puis avec un échec cuisant contre Pascal.
Selon Lucas, Bute subit encore les contrecoups de son duel dévastateur contre Froch.
«Contrairement à ce que certains ont dit, il a toujours affronté de très bons boxeurs au cours de sa carrière. Mais en Carl Froch, il a rencontré quelqu'un très fort physiquement et techniquement, qui lui a fait très mal.»
«Mais ce n'est pas seulement le fait de perdre, a insisté Lucas, qui a lui-même subi plusieurs défaites crève-cœur pendant sa carrière contre Roy Jones fils, Glen Catley et Fabrice Tiozzo.
«C'est surtout la façon dont il a perdu qui a changé la donne.»
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