Et même si leurs deux têtes d’affiche respectives, Jean Pascal et Lucian Bute, ne disputeront pas un combat de championnat, ni une défense de titre, le perdant pourrait ne pas s’en remettre.
«Ça peut être la fin de l’un ou l’autre, certainement», a prévenu le patron de GYM, lundi, à l’émission Le Match, sur les ondes de TVA Sports.
«Ça dépend de la défaite. Si ce sera comme Bute-Froch, c’est sûr que le perdant aura de la difficulté à se relever.»
Une rivalité naturelle
La rivalité entre Pascal et Bute est simplement naturelle. Elle a été entretenue, notamment, par deux boxeurs locaux qui ont connu du succès sur la scène internationale et elle a laissé place à plusieurs insolences sur la place publique.
«Ç’a commencé quand Jean a félicité Lucian d’avoir battu Alejandro Berrio par K.-O. au 11e round, en 2007. Ensuite, il a dit : "J’aurais fait ça plus vite que lui". C’est là que tout a commencé», a relaté Michel.
«Je ne pense pas que pour Lucian [le combat] est personnel par rapport à Jean, a insisté Bédard.
«Lucian, veut montrer que ce qui s’est passé au cours des deux dernières années [la défaite par K.-O. contre Froch] était un accident de parcours, que ce n’était pas le vrai Lucian Bute.»
Les deux pugilistes étant sur une pente descendante depuis deux ans, c’est l’occasion idéale de relancer leurs carrières. Et Bute souhaite à tout prix retrouver de son lustre dans ce combat, où la fierté sera le principal enjeu.
«Psychologiquement, la confiance est revenue. C’est rare qu’il me dit ça, mais il m’a dit : "On va passer une belle semaine"», a expliqué Bédard.
«L’opération a réglé beaucoup de choses dans sa tête.»
Le scénario idéal n’existe pas
Comme les deux promoteurs, il y aurait un respect mutuel entre les deux boxeurs. Le public de Bute voudrait sans doute le voir être expéditif face à Pascal. Le contraire est aussi vrai dans le cas du fan-club de Pascal.
De l’autre côté de la médaille, ce combat tant attendu du public pourrait laisser place à un bon spectacle.
«On pourrait faire 10 scénarios différents, a noté Michel. Pascal est un sprinteur, Bute est un plus un marathonien. Lorsqu’il se débarrasse de ses adversaires, c’est toujours vers le huitième, neuvième ou dixième round.»
«Je pense que ce sera intense, on va aimer le combat, mais Pascal va gagner. Par K.-O.»
Évidemment, le patron d’Interbox a réfuté cette possibilité. Il l’a fait en mesurant ses mots.
«Je pense que Lucian va avoir des moments bien difficiles parce que Jean va sauter dessus dès le début du combat, a-t-il répliqué. Je pense qu’il va quand même bien réagir. Il va monter son niveau d’intensité et je pense que ce sera très difficile pour Jean.»
Quoi qu’il en soit, il y aura assurément un combat-revanche. L’entente a déjà été signée entre les deux clans.
Par contre, pour le moment, il est tout simplement impossible pour le partisan de boxe de voir plus loin que samedi soir.
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