MONTRÉAL - Lucian Bute effectuera un retour dans le ring après plus d’un an d’absence, samedi soir au Centre Bell, mais l’ancien champion des poids super-moyens de la IBF assure que cette longue période d’inactivité a été extrêmement bénéfique.
Bute est convaincu que le temps passé à l’extérieur du tourbillon dans lequel il était plongé depuis plus d’une décennie lui a permis de panser ses plaies à la suite de percutante défaite par knock-out aux dépens de Carl Froch en mai 2012 à Nottingham en Angleterre.
« Ça m’a fait du bien ce repos-là », a martelé Bute après un entraînement public tenu lundi midi au Complexe Desjardins. « Je suis bel et bien revenu et je suis confiant, très confiant même. »
« J’avais des problèmes à régler. La défaite, la blessure (à une main qui a forcé l’annulation du combat prévu le 25 mai)… Je suis revenu très fort. Je crois que ça se voit dans mon visage. »
Le gaucher pense que le revers devant Froch a fait de lui un bien meilleur boxeur. Et surtout, qu’il ne ressemble en rien à celui qui n’avait rassuré personne à la suite de sa victoire sur Denis Grachev en novembre 2012, le dernier choc que Bute a disputé à ce jour.
« Je me suis bien entraîné en vue de ce combat », a expliqué le Québécois d’origine roumaine. « Il n’y a absolument rien qui peut m’arrêter. Samedi, ce sera tout un spectacle. Je vais gagner. J’en suis convaincu. »
Bute a évidemment concédé que le duel aura des conséquences désastreuses pour le perdant. Une défaite amenuiserait considérablement les chances de redevenir champion du monde.
Tirer des leçons du passé
Pour que le combat contre Pascal se concrétise, Bute a dû accepter de passer chez les mi-lourds, une catégorie de poids dans laquelle il n’a pas évolué depuis son duel face à Carl Handy en 2005.
Les passages d’une catégorie à une autre peuvent être houleux comme l’ont démontré Artur Abraham et Adrian Broner plus récemment. Le clan Bute est très conscient de ce piège.
« Nous ne voulions pas que les enjeux de la préparation physique de Lucian soient strictement liés au gain de poids », a révélé le préparateur physique Alain Delorme. « Il ne faut pas dénaturer ce qui démarque un athlète. »
« Et ce qui démarque Lucian, c’est sa rapidité, sa capacité de bouger dans le ring et sa vitesse. »
Delorme collabore avec Bute depuis que ce dernier se préparait à affronter Brian Magee en mars 2011 et les deux hommes ont décidé de revenir à ce qui avait leur succès avant la défaite contre Froch.
« Avant Froch, c’est une époque où nous avons tenté des expériences », a ajouté Delorme. « Le combat contre Froch nous a servi à nous recentrer sur ce qui compte. Ainsi, il sera au sommet de sa forme quand il se présentera sur le ring. »
« Tout ce qui est mesurable, nous l’avons fait », a renchéri l’entraîneur de Bute, Stéphan Larouche. « Lucian n’aura pas un problème de condition physique. »
« Mais nous sommes réalistes. Nous savons que ce sera un combat dur et que ça va faire mal. Lucian va se faire faire mal. Il va devoir mordre dans son protecteur buccal et passer à autre chose. »
Delorme et Larouche savent pertinemment que Pascal sera motivé comme pas un le 18 janvier, mais ils sont convaincus que les chances de Bute sont aujourd’hui meilleures que jamais.
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