Le poids lourd a une entente pour affronter Chris Arreola
WASHINGTON, D.C. | Même si le poids lourd Bermane Stiverne a une entente de principe pour son combat de championnat du monde WBC contre Chris Arreola, il lui en faudra plus pour sauter de joie.
Le Québécois (23-1-1, 20 K.-O.) refuse de se réjouir en raison des événements qu’il a vécus au cours de la dernière année.
L’avenir sportif du champion Vitali Klitschko et la souplesse excessive du World Boxing Council à l’égard de celui-ci ont saboté ses plans à maintes reprises.
Il ne faut donc pas se surprendre qu’il garde la tête froide même s’il vient de franchir un pas de plus vers son objectif de devenir champion du monde. L’athlète de 35 ans sait également que tout peut encore basculer, car la date et le lieu du combat contre Arreola ne sont pas encore déterminés.
«Ça s’est réglé rapidement, a souligné Stiverne. Je ne veux pas m’exciter, car dans le passé, j’ai eu plusieurs remises de combat. Même si ça semble se diriger dans la bonne direction, je m’attends encore au pire.»
Les derniers mois ont épuisé sa patience. Toutefois, pas question pour lui de s’en faire.
«J’ai décidé de fermer les yeux et de me boucher les oreilles, a-t-il dit. La seule chose que je pouvais faire, c’était continuer à me préparer au gymnase.»
RESPECT POUR ARREOLA
Avec la correction qu’Arreola a subie lors de son premier duel avec Stiverne, on pourrait penser que l’Américain sera une proie facile lors du second combat.
Ce serait mal connaître le protégé d’Eye of the Tiger management.
«Je vais approcher ce choc comme si je ne l’avais jamais affronté, a-t-il raconté. Je me fous de ce qui s’est passé lors de notre premier combat. On va se préparer pour toutes les éventualités possibles.»
Stiverne est convaincu qu’Arreola mettra toute la gomme lors de son camp d’entraînement pour ne pas se faire humilier de nouveau.
Lors du premier combat entre les deux, le Québécois l’avait emporté par décision unanime malgré une épaule droite en mauvais état.
«J’avais dû utiliser mon plan B, car je ne pouvais presque pas utiliser ma main droite», a affirmé le poids lourd.
BÂTIR AVEC HOUSE
Après une carrière bien remplie chez les amateurs sous les ordres de Sylvain Gagnon et Mike Moffa, Stiverne a confié son développement à Don House à compter de 2005.
Une décision qui lui a été très profitable.
«Il m’a aidé à modifier mon style, parce que j’étais un bagarreur très ouvert chez les amateurs, s’est remémoré le colosse. Don m’a appris à utiliser mon intelligence sur le ring et à ouvrir mes yeux pendant mes combats.»
Lors des derniers mois, Stiverne a reçu plusieurs propositions de la part d’autres entraîneurs, mais il a décidé de demeurer fidèle à House.
«Il n’y a personne qui peut m’entraîner comme lui», a résumé le boxeur.
APRÈS ARREOLA, L’AUTRE KLITSCHKO ?
S’il parvient à gagner le titre de la WBC, il pourrait être impliqué dans un mégacombat contre Wladimir Klitschko, qui est champion de toutes les autres organisations mondiales chez les poids lourds (IBF, WBA et WBO).
Stiverne et Klitschko se connaissent bien, car ils ont mis à de multiples reprises les gants ensemble à l’entraînement.
«À l’époque, je me souviens que les deux frères m’avaient renvoyé à la maison, car ils aimaient les gars moins mobiles et énergiques que moi», a laissé tomber Stiverne en souriant.
Si l’occasion se présente, il serait enchanté de renouer avec l’Ukrainien dans le cadre d’un vrai combat alors que toutes les ceintures et des millions de dollars seraient en jeu.
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire