Comment s'y retrouver sur l'issue du combat Bute-Pascal quand les vrais experts hésitent à y aller de leurs prédictions et quand les deux boxeurs nous jurent, la main sur la bible, qu'ils vont remporter la victoire.
D'un côté comme de l'autre, les entraîneurs Stéphane Larouche, d'InterBox, et Marc Ramsay, de GYM, insistent sur le fait que leurs poulains ont été préparés sans que le moindre détail ait été laissé au hasard. Ils sont si sérieux en clamant haut et fort qu'ils vont gagner qu'on ne sait plus trop comment analyser leur élans d'enthousiasme.
« Lucian sait ce qu'il vaut dans la boxe et il va avoir l'occasion de le démontrer », affirme Larouche.
« Si Jean nous montre dans le ring ce qu'il nous a démontré à l'entraînement, ça ne devrait pas être un problème », renchérit Ramsay.
D'un côté comme de l'autre, les entraîneurs Stéphane Larouche, d'InterBox, et Marc Ramsay, de GYM, insistent sur le fait que leurs poulains ont été préparés sans que le moindre détail ait été laissé au hasard. Ils sont si sérieux en clamant haut et fort qu'ils vont gagner qu'on ne sait plus trop comment analyser leur élans d'enthousiasme.
« Lucian sait ce qu'il vaut dans la boxe et il va avoir l'occasion de le démontrer », affirme Larouche.
« Si Jean nous montre dans le ring ce qu'il nous a démontré à l'entraînement, ça ne devrait pas être un problème », renchérit Ramsay.
La guerre psychologique est l'affaire des promoteurs, des entraîneurs et des boxeurs. Les médias ont la tâche délicate de départager tout cela. Grosso modo, durant la présente semaine, les journalistes qui s'agglutinent nombreux autour des deux pugilistes, ont une opinion qui diffère très peu. Parce que Bute est un athlète qui plaît, on aimerait bien qu'il ne lui arrive rien de fâcheux ou qu'il gagne. Par contre, on reconnaît la puissance de Pascal. On croit donc généralement qu'il va l'emporter.
Pascal a une raison additionnelle de se battre le couteau entre les dents. Sans le savoir, il a commis toute une bévue quand il a laissé filer la possibilité d'affronter Chad Dawson, pour un combat de championnat du monde, afin de tout miser sur une bataille plus riche contre Bute.
Quand l'ex-champion d'InterBox s'est dit prêt à l'affronter en mai dernier, un combat que Pascal réclamait depuis quelques années. Le repésentant de GYM n'a pas résisté à la possibilité de faire maison nette au Québec, pour reprendre son expression, en établissant clairement qui était le meilleur boxeur local. Entre le combat de championnat du monde déjà bâclé contre Dawson et la possibilité d'empocher deux millions $ contre Bute, comparativement à un million de dollars contre Dawson, Pascal a rendu sa décision après s'être accordé 24 heures de réflexion. Il a finalement opté pour le magot.
Dans sa tête, il a cru pouvoir écarter Bute de sa route et affronter Dawson ensuite. Malheureusement pour lui, son rendez-vous avec Bute a été remis. Pendant ce temps, la solution de rechange qu'on a trouvée pour satisfaire le clan Dawson, Adonis Stevenson, est devenu champion du monde à la surprise générale. C'est lui qui est maintenant la principale tête d'affiche au Québec. À lui le titre et les grosses bourses sur la scène internationale.
Le promoteur Yvon Michel raconte comment il est parvenu, sans trop croire la chose possible, à placer Stevenson sur la carte mondiale. La décision de Pascal d'aller à la rencontre de Bute avait créé toute une commotion chez HBO et chez le promoteur de Dawson, Gary Shaw. « Je leur ai dit que je pouvais leur offrir un autre gars dans la catégorie des 168 livres pour les dépanner», raconte-t-il.
Pas étonnant que Dawson ait fait fait connaissance avec Adonis Stevenson en effectuant des recherches sur Google. Pas étonnant qu'il ait péché par ignorance et par excès de confiance face à Stevenson.
La tournure des événements a eu de quoi faire rager Pascal. S'il avait opté pour le combat contre Dawson, c'est peut-être lui qui serait champion du monde en ce moment pendant que Stevenson serait toujours à la recherche de boxeurs pouvant lui permettre de s'afficher dans des sous-cartes.
Pascal a longtemps ruminé ce mauvais coup du sort. Il s'est même demandé s'il allait pouvoir affronter Bute un jour. Si jamais le boxeur d'InterBox se blessait à nouveau, c'en serait fait des deux combats (incluant la revanche) prévus contre lui, à raison de deux millions $ chaque soir. On dit qu'il a traversé une période dépressive juste à en ruminer les conséquences. Ce qui explique en partie les tweets haineux qu'il a écrits sur Bute et sur InterBox à l'époque.
Cette étape de sa carrière est maintenant derrière lui. Néanmoins, Pascal réalise parfaitement qu'il a du chemin à faire s'il veut reprendre le titre qui aurait pu être le sien l'été dernier. C'est pourquoi il se battra comme un enragé contre Bute. Une défaite le sortirait pour longtemps de la course vers un titre mondial. Une victoire lui permettrait d'aller se mesurer à l'élite de sa catégorie avant d'accorder une revanche à Bute.
L'objectif : gagner les fans de Bute
Ça faisait drôle d'entendre Marc Ramsay déclarer après l'entraînement public que Bute se battra devant son monde, devant ses partisans, ce qui devrait l'inciter à forcer un peu plus la note. Comme si Bute allait se battre à la maison et Pascal sur la route, samedi soir.
Quand on lui en a fait la remarque, Ramsay a quelque peu modéré son propos. « Il y a un peu plus de fans du côté de Lucian, a-t-il reconnu. Nous motivons Jean avec ce facteur. Il y a beaucoup d'énergie à retirer du fait qu'on est aimé ou pas. Cela dépend comment on se comporte avec ça. On peut l'utiliser à son avantage ou lui accorder trop d'importance et s'écraser. Jean, lui, se nourrit de ça. »
Disons qu'il préfèrerait de beaucoup se nourrir de l'affection du public qu'il a essayé sans trop de succès de gagner à sa cause au cours des dernières années.
« Jean veut être populaire, a admis Ramsay. Peut-être pas autant que Lucian, mais il est comme tout le monde. On veut tous être aimés dans la vie. »
Disons qu'il a tout fait pour se gagner des admirateurs durant cet entraînement public. Il a donné un spectacle coloré dans le ring, il a lancé ses bottines de boxeurs dans la foule et il a passé un temps fou à satisfaire tous ceux qui étaient en quête d'autographes. Il en a fait un peu plus pour chacun d'eux en s'enquérant de leurs noms avant de signer, tout en distribuant de chaleureuses poignées de mains.
Ils étaient nombreux, très nombreux. Yvon Michel se tenait tout près afin de pouvoir capter le signal de son boxeur quand il en aurait assez de son bain de foule, mais le signal n'est jamais venu. Qui sait, peut-être que son nom sera scandé plus bruyamment samedi soir
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Pascal a une raison additionnelle de se battre le couteau entre les dents. Sans le savoir, il a commis toute une bévue quand il a laissé filer la possibilité d'affronter Chad Dawson, pour un combat de championnat du monde, afin de tout miser sur une bataille plus riche contre Bute.
Quand l'ex-champion d'InterBox s'est dit prêt à l'affronter en mai dernier, un combat que Pascal réclamait depuis quelques années. Le repésentant de GYM n'a pas résisté à la possibilité de faire maison nette au Québec, pour reprendre son expression, en établissant clairement qui était le meilleur boxeur local. Entre le combat de championnat du monde déjà bâclé contre Dawson et la possibilité d'empocher deux millions $ contre Bute, comparativement à un million de dollars contre Dawson, Pascal a rendu sa décision après s'être accordé 24 heures de réflexion. Il a finalement opté pour le magot.
Dans sa tête, il a cru pouvoir écarter Bute de sa route et affronter Dawson ensuite. Malheureusement pour lui, son rendez-vous avec Bute a été remis. Pendant ce temps, la solution de rechange qu'on a trouvée pour satisfaire le clan Dawson, Adonis Stevenson, est devenu champion du monde à la surprise générale. C'est lui qui est maintenant la principale tête d'affiche au Québec. À lui le titre et les grosses bourses sur la scène internationale.
Le promoteur Yvon Michel raconte comment il est parvenu, sans trop croire la chose possible, à placer Stevenson sur la carte mondiale. La décision de Pascal d'aller à la rencontre de Bute avait créé toute une commotion chez HBO et chez le promoteur de Dawson, Gary Shaw. « Je leur ai dit que je pouvais leur offrir un autre gars dans la catégorie des 168 livres pour les dépanner», raconte-t-il.
Pas étonnant que Dawson ait fait fait connaissance avec Adonis Stevenson en effectuant des recherches sur Google. Pas étonnant qu'il ait péché par ignorance et par excès de confiance face à Stevenson.
La tournure des événements a eu de quoi faire rager Pascal. S'il avait opté pour le combat contre Dawson, c'est peut-être lui qui serait champion du monde en ce moment pendant que Stevenson serait toujours à la recherche de boxeurs pouvant lui permettre de s'afficher dans des sous-cartes.
Pascal a longtemps ruminé ce mauvais coup du sort. Il s'est même demandé s'il allait pouvoir affronter Bute un jour. Si jamais le boxeur d'InterBox se blessait à nouveau, c'en serait fait des deux combats (incluant la revanche) prévus contre lui, à raison de deux millions $ chaque soir. On dit qu'il a traversé une période dépressive juste à en ruminer les conséquences. Ce qui explique en partie les tweets haineux qu'il a écrits sur Bute et sur InterBox à l'époque.
Cette étape de sa carrière est maintenant derrière lui. Néanmoins, Pascal réalise parfaitement qu'il a du chemin à faire s'il veut reprendre le titre qui aurait pu être le sien l'été dernier. C'est pourquoi il se battra comme un enragé contre Bute. Une défaite le sortirait pour longtemps de la course vers un titre mondial. Une victoire lui permettrait d'aller se mesurer à l'élite de sa catégorie avant d'accorder une revanche à Bute.
L'objectif : gagner les fans de Bute
Ça faisait drôle d'entendre Marc Ramsay déclarer après l'entraînement public que Bute se battra devant son monde, devant ses partisans, ce qui devrait l'inciter à forcer un peu plus la note. Comme si Bute allait se battre à la maison et Pascal sur la route, samedi soir.
Quand on lui en a fait la remarque, Ramsay a quelque peu modéré son propos. « Il y a un peu plus de fans du côté de Lucian, a-t-il reconnu. Nous motivons Jean avec ce facteur. Il y a beaucoup d'énergie à retirer du fait qu'on est aimé ou pas. Cela dépend comment on se comporte avec ça. On peut l'utiliser à son avantage ou lui accorder trop d'importance et s'écraser. Jean, lui, se nourrit de ça. »
Disons qu'il préfèrerait de beaucoup se nourrir de l'affection du public qu'il a essayé sans trop de succès de gagner à sa cause au cours des dernières années.
« Jean veut être populaire, a admis Ramsay. Peut-être pas autant que Lucian, mais il est comme tout le monde. On veut tous être aimés dans la vie. »
Disons qu'il a tout fait pour se gagner des admirateurs durant cet entraînement public. Il a donné un spectacle coloré dans le ring, il a lancé ses bottines de boxeurs dans la foule et il a passé un temps fou à satisfaire tous ceux qui étaient en quête d'autographes. Il en a fait un peu plus pour chacun d'eux en s'enquérant de leurs noms avant de signer, tout en distribuant de chaleureuses poignées de mains.
Ils étaient nombreux, très nombreux. Yvon Michel se tenait tout près afin de pouvoir capter le signal de son boxeur quand il en aurait assez de son bain de foule, mais le signal n'est jamais venu. Qui sait, peut-être que son nom sera scandé plus bruyamment samedi soir
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