Vitali Klitschko, un des leaders de l'opposition ukrainienne, a annoncé lundi qu'il mettait sa carrière entre parenthèses, pour se consacrer à la vie politique.
On ne verra probablement plus Vitali Klitschko sur un ring de boxe. L'Ukrainien a décidé de mettre sa carrière entre parenthèses pour se consacrer à la politique dans son pays. Le boxeur, qui devait impérativement remettre en jeu son titre de la catégorie-reine, a reçu de la part de la WBC le statut de "champion émérite".
"Je veux remercier la WBC et son président pour leur soutien à notre combat pour la démocratie et la liberté en Ukraine (...) Cette offre me donne la possibilité théoriquement de revenir sur un ring plus tard, ce que je ne peux pas imaginer faire dans les conditions actuelles", a expliqué l'ainé des frères Klitschko sur son site internet. "En ce moment, je suis concentré sur la vie politique en Ukraine et j'ai le sentiment que mon peuple a besoin de moi", a souligné celui qui affiche à son palmarès 45 victoires, dont 41 avant la limite, pour deux défaites.
Agé de 42 ans, Klitschko détient le titre WBC des lourds depuis octobre 2008. Son dernier combat remontait à septembre 2012 à Moscou où il avait battu l'Allemand Manuel Charr par KO à la 4e reprise. "Le comité de direction de la WBC et son président Jose Sulaiman apportent leur soutien à Vitali Klitschko dans ses activités politiques dans son pays natal et comprennent qu'il n'est pas en mesure de défendre son titre dans un avenir proche", explique le communiqué de la WBC publié sur le site internet des frères Klitchko. "Le statut de "champion émérite" lui permet de décider plus tard s'il veut mettre un terme à sa carrière de boxeur ou s'il veut se battre à nouveau pour le titre WBC", poursuit le texte. Klitschko fait partie de cette opposition rassemblée sur la Place de l'Europe à Kiev qui s'élève contre le coup d'arrêt donné au rapprochement avec l'Uion européenne, et qui a pris pour cible le président Viktor Ianoukovitch.
Klitschko n'en est pas à son coup d'essai en politique: il s'y était lancé après la "Révolution orange" pro-occidentale de 2004, qu'il avait soutenue, et avait été élu deux ans après conseiller municipal à Kiev, la capitale dont il a toutefois échoué à gagner la mairie. Il a fondé en 2010 l'Alliance ukrainienne démocratique pour la réforme, parti dont l'acronyme Udar signifie "la frappe", et avait annoncé en octobre qu'il serait candidat à l'élection présidentielle de mars 2015.
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