Le champion de France des poids Moyens, Karim Achour a conservé son titre en battant aux points Damien Bertu: 97-93 deux fois et 98 à 92.
Le poids Léger Jonathan Outin a battu aux points en quatre rounds Dame Seck. Beau combat disputé entre ces deux boxeurs pour le compte du critérium des poids Légers.
Adriani Vastine et Alexis Vastine n'ont connu aucune difficulté pour remporter leurs combats respectifs.
Le gala proposé par Gérard Teysseron hier soir au parc des sports de Pont Audemer promettait énormément, il n’a pas déçu. Pour le retour de la boxe devant des caméras, en l’occurrence celles de Ma Chaine Sport, deux championnats de France figuraient au programme. La première surprise fut l’affluence, une foule nombreuse et une salle bondée, si bien que les organisateurs durent refuser du monde. La boxe a encore de belles heures devant elle quand les combats en valent la peine et que le public suit des champions qu’il connait et pour des titres significatifs.
Le championnat de France des poids Mi-Lourds retient toute l’attention, car il aura permis à Patrick Bois, un jeune boxeur de 22 ans coaché par Hamid Zaim au CS Nouzonville, de crever l’écran. Non pas que Jonathan Profichet, son valeureux et rude rival d’un soir ait démérité, loin de là, mais Patrick Bois a franchi un important palier sur ce combat. La marche qui mène un espoir au titre suprême de champion, semblait haute pour Bois avant le combat, non seulement il l’aura gravie mais il y aura aussi ajouté la manière.
Le titre était vacant puisque abandonné par Hakim Chioui camarde de club de P. Bois et battu deux fois par l’Ebroicien. Un premier round tendu entre les deux boxeurs, Profichet avance, il lance son bras avant mais Bois se méfie du puncheur et tourne. Un crochet droit de Profichet arrive toutefois sur le visage adverse. J. Profichet continue sur sa lancée offensive les rounds suivants, P. Bois contrôle bien , il rend des coups. Il passe ainsi un uppercut avec son bras gauche et enchaine avec un court crochet au visage. Le combat est équilibré, Profichet est plus puissant, ses coups moins nombreux, sont plus nets et la fin de la quatrième reprise fait encore monter la pression. Le cinquième round marquera un tournant dans le combat. Alors qu’il reste trente secondes, Profichet connecte un dur crochet gauche à la tempe, Bois vacille deux secondes et semble pouvoir trébucher mais ce diable de « gamin » réplique aussitôt et touche durement, pour montrer à son adversaire qu’il est toujours là. Cette action enflamme le parc des sports ; les « JO , JO !! » résonnent de plus belle. Patrick Bois entame alors sa domination, sa condition physique est extraordinaire, il reste devant et échange les coups, tourne quand il le faut.
Profichet continue d’être dangereux, seulement il compte trop sur son punch et reste bien souvent sur un coup quand en face Bois procède par petites séries des deux mains. Bois le veut ce titre, sa volonté d’aller le chercher semble plus forte que tout. Les deux boxeurs sont fair play, la fatigue se fait sentir en fin de combat, Jo Profichet semble plus éprouvé que son jeune opposant et il temporise quelques instants. Le combat a été mené sans temps morts et sur un bon rythme. Au dixiéme et dernier round, les deux hommes jettent leurs dernières forces dans la bataille, Bois terminant le plus fort.
Les juges accordent la victoire à Bois sur décision partagée deux juges à un. 97-93 et 96-94 et 96 à 94 en faveur de Profichet. "Je n’ai jamais été sonné, je pensais que c’était plus serré que cela " notait Profichet , "cela fut un combat dur, il est solide car je lui ai mis de bons crochets, je me voyais plus prés de lui, enfin sur le ring je vis les coups que je mets pas ceux que je prends. Je vais me reposer maintenant car la préparation a été rude." Concluait très sportivement et un peu déçu Jo Profichet.
" prés de trente cinq ans après mon oncle, j’ai réussi à prendre ce titre, moi qui suis un poids Super Moyen , je peux dire qu’aujourd’hui c’est le plus beau jour de ma vie" exultait Patrick Bois. "J’adore la boxe, je travaille dur pour réussir, j’aimerais aider à relancer ce magnifique sport. Au 5éme, il me touche mais aussitôt, je veux lui montrer que moi aussi je peux le toucher et que je ne chuterai pas comme ça." nous a confié un Patrick Bois ivre de bonheur.
Le championnat de France des poids Moyens entre le tenant Karim Achour et Damien Bertu fut aussi de bonne facture. Karim Achour a désormais acquis un statut, ses progrès sont constants, sa boxe se met doucement en place et le boxeur drivé par Giovanni Boggia a livré une bonne prestation pour vaincre un Damien Bertu pratiquement revenu à son meilleur niveau.
Bertu plus grand, a cherché à contenir Achour avec son bras avant, le champion étant obligé de raccourcir la distance pour placer ses crochets des deux mains. Karim Achour offensif à souhait, a dominé les débats grâce à sa plus grande activité et sa vitesse d’exécution. Par son constant pressing, il empêchait Damien Bertu de poser sa belle boxe. Bertu connaissait toutefois un excellent passage à mi combat et il s’adjugeait quelques reprises avec la précision de son bras avant et de sa droite. Achour reprenait sa domination et ses crochets faisaient mouche, en bas comme en haut. Le combat était plus disputés que leur première confrontation, les rounds se suivaient et se ressemblaient. Le champion sortait toujours l’action supplémentaire lui permettant d’empocher les reprises. Finalement les juges déclaraient Karim vainqueur à l’unanimité et sans surprises. Deux fois 97-93 et 98 à 92. Damien Bertu ne sera probablement jamais champion de France puisqu’il échoue malheureusement pour la quatrième fois à ce niveau.
"Je ne l’ai pas sous estimé, j'ai eu raison car il était bien meilleur que lors de notre premier combat" nous confiait Karim,"je me suis préparé avec le plus grand soin, mais je vous avoue que j’ai ressenti de la fatigue à un moment. Cela fait trois grosses préparations en peu de temps et je l’ai senti. Je voulais lui rentrer dedans malgré tout pour lui montrer qu’un champion n’a pas le droit de faiblir. Mon avenir ? Me reposer et prendre ce que l’on me propose. Sans prétention, je pense avoir le droit de penser à l’Europe tout en sachant que j’ai des progrés à faire et que ma marge de progression est encore importante" a ajouté le champion de France, toujours aussi lucide.
Dans le cadre du critérium des poids Légers, le local Jonathan Outin a fait étalage d’une belle boxe en mouvement pour contenir le longiligne Dame Seck . Plus mobile Outin a boxé en contre et remise, Seck avançant mais ne parvenant que très peu à cadrer son rival. Le dernier round a été intense et les deux hommes se sont rendu coups pour coups. Outin est finalement déclaré vainqueur.
Les deux fréres Vastine étaient au programme, les deux se sont imposés devant des boxeurs du CS Nouzonville cher à Hamid Zaim. Alexis rencontrait Sofiane Zaim Perrigault, une reprise pour trouver ses marques puis la machine s’est enclenchée. Ce ne fut certes pas encore du grand Alexis mais le jeune Perrigault a du quand même s’avouer vaincu devant la variété de coups du médaillé olympique 2008.
Adriani était confronté Moulay Hajji, avec son métier consommé, l’ainé des Vastine s’est adjugé les trois reprises du combat. Les deux frères se rendront dés dimanche à Bugeat où ils rejoindront l’Equipe de France qui prépare les championnats d’Europe qui auront lieu à Minsk (Bielorussie) du 30 mai au 9 juin et les jeux méditerranéens qui se dérouleront à Mersin (Turquie) du 24 juin au 3 juillet.
Le championnat de France des poids Mi-Lourds retient toute l’attention, car il aura permis à Patrick Bois, un jeune boxeur de 22 ans coaché par Hamid Zaim au CS Nouzonville, de crever l’écran. Non pas que Jonathan Profichet, son valeureux et rude rival d’un soir ait démérité, loin de là, mais Patrick Bois a franchi un important palier sur ce combat. La marche qui mène un espoir au titre suprême de champion, semblait haute pour Bois avant le combat, non seulement il l’aura gravie mais il y aura aussi ajouté la manière.
Le titre était vacant puisque abandonné par Hakim Chioui camarde de club de P. Bois et battu deux fois par l’Ebroicien. Un premier round tendu entre les deux boxeurs, Profichet avance, il lance son bras avant mais Bois se méfie du puncheur et tourne. Un crochet droit de Profichet arrive toutefois sur le visage adverse. J. Profichet continue sur sa lancée offensive les rounds suivants, P. Bois contrôle bien , il rend des coups. Il passe ainsi un uppercut avec son bras gauche et enchaine avec un court crochet au visage. Le combat est équilibré, Profichet est plus puissant, ses coups moins nombreux, sont plus nets et la fin de la quatrième reprise fait encore monter la pression. Le cinquième round marquera un tournant dans le combat. Alors qu’il reste trente secondes, Profichet connecte un dur crochet gauche à la tempe, Bois vacille deux secondes et semble pouvoir trébucher mais ce diable de « gamin » réplique aussitôt et touche durement, pour montrer à son adversaire qu’il est toujours là. Cette action enflamme le parc des sports ; les « JO , JO !! » résonnent de plus belle. Patrick Bois entame alors sa domination, sa condition physique est extraordinaire, il reste devant et échange les coups, tourne quand il le faut.
Profichet continue d’être dangereux, seulement il compte trop sur son punch et reste bien souvent sur un coup quand en face Bois procède par petites séries des deux mains. Bois le veut ce titre, sa volonté d’aller le chercher semble plus forte que tout. Les deux boxeurs sont fair play, la fatigue se fait sentir en fin de combat, Jo Profichet semble plus éprouvé que son jeune opposant et il temporise quelques instants. Le combat a été mené sans temps morts et sur un bon rythme. Au dixiéme et dernier round, les deux hommes jettent leurs dernières forces dans la bataille, Bois terminant le plus fort.
Les juges accordent la victoire à Bois sur décision partagée deux juges à un. 97-93 et 96-94 et 96 à 94 en faveur de Profichet. "Je n’ai jamais été sonné, je pensais que c’était plus serré que cela " notait Profichet , "cela fut un combat dur, il est solide car je lui ai mis de bons crochets, je me voyais plus prés de lui, enfin sur le ring je vis les coups que je mets pas ceux que je prends. Je vais me reposer maintenant car la préparation a été rude." Concluait très sportivement et un peu déçu Jo Profichet.
" prés de trente cinq ans après mon oncle, j’ai réussi à prendre ce titre, moi qui suis un poids Super Moyen , je peux dire qu’aujourd’hui c’est le plus beau jour de ma vie" exultait Patrick Bois. "J’adore la boxe, je travaille dur pour réussir, j’aimerais aider à relancer ce magnifique sport. Au 5éme, il me touche mais aussitôt, je veux lui montrer que moi aussi je peux le toucher et que je ne chuterai pas comme ça." nous a confié un Patrick Bois ivre de bonheur.
Le championnat de France des poids Moyens entre le tenant Karim Achour et Damien Bertu fut aussi de bonne facture. Karim Achour a désormais acquis un statut, ses progrès sont constants, sa boxe se met doucement en place et le boxeur drivé par Giovanni Boggia a livré une bonne prestation pour vaincre un Damien Bertu pratiquement revenu à son meilleur niveau.
Bertu plus grand, a cherché à contenir Achour avec son bras avant, le champion étant obligé de raccourcir la distance pour placer ses crochets des deux mains. Karim Achour offensif à souhait, a dominé les débats grâce à sa plus grande activité et sa vitesse d’exécution. Par son constant pressing, il empêchait Damien Bertu de poser sa belle boxe. Bertu connaissait toutefois un excellent passage à mi combat et il s’adjugeait quelques reprises avec la précision de son bras avant et de sa droite. Achour reprenait sa domination et ses crochets faisaient mouche, en bas comme en haut. Le combat était plus disputés que leur première confrontation, les rounds se suivaient et se ressemblaient. Le champion sortait toujours l’action supplémentaire lui permettant d’empocher les reprises. Finalement les juges déclaraient Karim vainqueur à l’unanimité et sans surprises. Deux fois 97-93 et 98 à 92. Damien Bertu ne sera probablement jamais champion de France puisqu’il échoue malheureusement pour la quatrième fois à ce niveau.
"Je ne l’ai pas sous estimé, j'ai eu raison car il était bien meilleur que lors de notre premier combat" nous confiait Karim,"je me suis préparé avec le plus grand soin, mais je vous avoue que j’ai ressenti de la fatigue à un moment. Cela fait trois grosses préparations en peu de temps et je l’ai senti. Je voulais lui rentrer dedans malgré tout pour lui montrer qu’un champion n’a pas le droit de faiblir. Mon avenir ? Me reposer et prendre ce que l’on me propose. Sans prétention, je pense avoir le droit de penser à l’Europe tout en sachant que j’ai des progrés à faire et que ma marge de progression est encore importante" a ajouté le champion de France, toujours aussi lucide.
Dans le cadre du critérium des poids Légers, le local Jonathan Outin a fait étalage d’une belle boxe en mouvement pour contenir le longiligne Dame Seck . Plus mobile Outin a boxé en contre et remise, Seck avançant mais ne parvenant que très peu à cadrer son rival. Le dernier round a été intense et les deux hommes se sont rendu coups pour coups. Outin est finalement déclaré vainqueur.
Les deux fréres Vastine étaient au programme, les deux se sont imposés devant des boxeurs du CS Nouzonville cher à Hamid Zaim. Alexis rencontrait Sofiane Zaim Perrigault, une reprise pour trouver ses marques puis la machine s’est enclenchée. Ce ne fut certes pas encore du grand Alexis mais le jeune Perrigault a du quand même s’avouer vaincu devant la variété de coups du médaillé olympique 2008.
Adriani était confronté Moulay Hajji, avec son métier consommé, l’ainé des Vastine s’est adjugé les trois reprises du combat. Les deux frères se rendront dés dimanche à Bugeat où ils rejoindront l’Equipe de France qui prépare les championnats d’Europe qui auront lieu à Minsk (Bielorussie) du 30 mai au 9 juin et les jeux méditerranéens qui se dérouleront à Mersin (Turquie) du 24 juin au 3 juillet.
Michel Beuville
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