Dans moins d’un mois, le boxeur québécois Adonis Stevenson disputera le combat le plus important de sa carrière, contre Chad Dawson.
A 35 ans, Stevenson (20-1, 17 K.-O) se battra pour une ceinture de champion du monde pour la première fois, le 8 juin. Dawson (31-2, 17 K.-O.) détient le titre WBC des mi-lourds.
«Il ne me reste que deux autres semaines d’entraînement et je vais revenir à Montréal avec la rage au cœur, a-t-il confié à la chaîne TVA Sports, mercredi, lors d’un entretien téléphonique.
«Je veux ce combat, je veux cette ceinture et je vais l’avoir. Je vais le mettre K.-O. C’est moi qui apporterai au Québec sa première ceinture de champion du monde en 2013. J’ai hâte, vraiment hâte.»
Rarement a-t-on vu Stevenson aussi déterminé en vue d’un duel.
«Si je pouvais me battre demain matin, je le ferais, a-t-il laissé tomber. Dawson a beau être dans la meilleure forme physique possible, c’est impensable qu’il sorte de l’arène avec une ceinture le 8 juin prochain. C’est sûr qu’il va perdre.»
Dawson parle beaucoup, mais…
Selon Dawson, Stevenson n’est qu’un boxeur parmi tant d’autres. L’Américain de 30 ans a souvent dit lors des dernières semaines qu’il ne ferait qu’une bouchée du Longueuillois.
«Il avait dit la même chose avant d’affronter Jean Pascal et il était sorti du ring sans ceinture, a rappelé Stevenson. C’est ce scénario qui va se reproduire.
«Ses beaux moments sont derrière lui. Il va tout essayer, mais rien ne fonctionnera. S’il ne me prend pas au sérieux, c’est encore mieux pour moi. Lorsque la cloche sonnera, les coups arriveront de partout!»
Un entraînement sur mesure
Depuis quelques semaines déjà, Stevenson s’entraîne à Traverse City, au Michigan.
Son entraîneur, Javan Hill, le fait suer six jours par semaine, trois fois par jour. Hill est le neveu de feu Emanuel Steward, qui avait pris Stevenson sous son aile peu de temps avant de mourir.
«Le matin, nous travaillons sur les techniques, l’après-midi je fais des combats simulés et le soir je fais du conditionnement physique», a expliqué Stevenson.
«Je n’ai jamais été aussi bien préparé. Mes entraînements n’ont jamais été aussi bien planifiés. Rien n’est laissé au hasard.
«Et comme je me bats à 175 livres, je n’ai pas besoin de perdre du poids. J’aurai donc un avantage au niveau de l’énergie et de la forme physique.»
Stevenson a quatre partenaires d’entraînement, dont trois qui pèsent plus de 200 lb.
«Les poids lourds ont une plus grande capacité physique et plus d’endurance, a-t-il expliqué. Ils peuvent mieux encaisser mes coups. Ça se passe très bien.
«Je travaille également sur ma rapidité avec le partenaire qui est dans la même catégorie de poids que moi.»
À la mémoire d’Emanuel Steward
Même si Steward n’est plus de ce monde, Stevenson pense encore à lui et il veut l'honorer à sa façon.
«J’aurais aimé qu’il soit là, mais il sera avec moi en mémoire. Il a toujours dit que je serais un champion et je vais tout faire pour lui donner raison.»
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