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mercredi 9 juin 2010

Dans un gymnase anonyme, rue Saint-Urbain, un ancien boxeur de notoriété mondiale est soudainement apparu, mardi après-midi.

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Blogues - Serge Touchette sur le trottoir

Dans un gymnase anonyme, rue Saint-Urbain, un ancien boxeur de notoriété mondiale est soudainement apparu, mardi après-midi.
Joe Frazier? Non. Muhammad Ali? Vous brûlez.
Si vous avez répondu Sugar Ray Leonard, vous avez du pif.
Pour la première fois depuis son combat historique contre Roberto Duran au Stade olympique le 20 juin 1980, Leonard était de retour à Montréal.
Pourquoi au juste? Pour ramasser des sous au nom de sa fondation, qui vise à aider les enfants diabétiques et obèses et aussi pour parler affaires avec Russ Amber, proprio du Ring 83, qui souhaite lancer une ligne d'équipement et de vêtements, qui porterait le nom de l'ancien champion.
Non, Leonard n'a pas beaucoup changé.
À 54 ans, il en a l'air de 44.
Mais une récente opération à l'épaule gauche, résultat d'une blessure subie dans un match de basketball, est là pour lui rappeler que le bonhomme vieillit, malgré tout!
Sugar Ray Leonard était de retour à Montréal pour la première fois depuis son combat historique contre Roberto Duran. Photo Pascal Ratthé
Souriant, de belle humeur, Leonard, qui habite maintenant Los Angeles, a causé abondamment.
«Montréal, a-t-il dit, a été le point de départ de l'héritage que j'ai éventuellement légué à la boxe.
«C'est à Montréal que j'ai remporté la médaille d'or aux Jeux de 1976 et c'est à Montréal que j'ai subi ma première défaite chez les pros face à Duran. Au quatrième round, il m'a fait mal comme jamais personne d'autre au cours de ma carrière. Ce gars-là était un animal. Il est le meilleur que j'ai affronté.
«À la boxe, une première défaite peut avoir des conséquences néfastes. Tu piques du nez ou tu te relèves. Je me suis relevé...» 
Quelle époque !

Leonard, proclamé le boxeur par excellence des années 1980, a connu une carrière fabuleuse comme en témoigne son dossier de 36-3-1.
Il esquivait, il dansait et il frappait vite. Et encore plus vite. Il était Muhammad Ali, version miniature.
Il n'a pas tardé à venger son échec contre Duran. En novembre 1980, il l'emportait par mise hors de combat technique au Superdome de la Nouvelle-Orléans. «No mas», avait dit un Duran désorienté, au huitième round.
«Roberto et moi sommes devenus de bons amis, a raconté Leonard. Nous avons déjà pris le petit déjeuner au Mexique. J'entretiens également une bonne relation avec Thomas Hearns. Il était présent quand j'ai fêté mes 40 ans et il était parmi les invités lors de mon second mariage.»
Leonard a battu les meilleurs, lui qui a été champion du monde dans cinq catégories (de mi-moyen à mi-lourd).
«Quelle époque!, s'est-il exclamé. Hearns, Wilfredo Benitez, Duran et j'en passe. Nos combats ont créé des moments qui ont marqué l'imaginaire des amateurs. Comme à l'époque d'Ali, Frazier, Foreman...
«De nos jours, les combats, trop souvent, sont déséquilibrés. Dans la plupart des cas, tu sais d'avance qui va gagner.»
Fernand Marcotte n'avait pas revu Leonard depuis l'affrontement inégal qui avait opposé les deux boxeurs à Miami en 1979. Photo Pascal Ratthé
Le seul

Accompagné de son épouse et de sa fille, Fernand Marcotte est venu saluer Sugar Ray. Les deux hommes ne s'étaient pas revus depuis leur affrontement inégal à Miami le 11 février 1979.
Leonard a aussitôt reconnu Fernand, qui s'était incliné par arrêt de l'arbitre au huitième assaut.
«Leonard est le seul boxeur qui m'ait envoyé au tapis au cours de ma carrière, a confié Fernand. Il n'avait pas son égal.»
Aujourd'hui, Leonard, un peu partout à travers le monde, donne des conférences qui portent sur la motivation.
Un homme qui a battu Duran, Benitez, Hearns et Marvin Hagler, entre autres, sait sûrement de quoi il parle.

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