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mardi 15 juin 2010

WARD POUR UNE CONFIRMATION

WARD POUR UNE CONFIRMATION

Le « Super Six »; cette compétition conçue sous la forme d’un tournoi qui met aux prises six des meilleurs poids super-moyens mondiaux, reprend ses droits ce samedi 19 juin avec un combat pour le compte du second tour et le titre WBA entre les américains André Ward (21-0, 13 KO) et Allan Green (29-1, 20 KO) à l’Oracle Arena d’Oakland en Californie.
Initialement Ward aurait du rencontrer un autre américain, Jermain Taylor, mais ce dernier a sagement renoncé à poursuivre l’aventure de ce tournoi mondial après le dramatique KO que lui a infligé l’arménien Arthur Abraham à l’automne dernier.
Pour beaucoup d’observateurs Ward est d’ores et déjà la grande révélation du « super six », la maniére avec laquelle il a battu le danois Mikkel kessler au tour précédent ayant marqué fortement les esprits. Le dur ex champion WBA des super-moyens paraissait être encore un trop gros morceau pour le jeune Ward et sa vingtaine de combats pros, mais il n’en a rien été. A la maniére d’un vieux briscard il a parfaitement manœuvré Kessler, comme jusqu’alors seul le gallois Joe Galzaghe en avait été capable, pour s’imposer sur blessure du danois à la onziéme reprise.
Ward de prime abord, n’a rien d’un superman, il ne paie pas de mine, pas de musculature surdimensionnée, ni de punch renversant et encore moins un jeu de jambes étincelant à la maniére d’un Ali. Par contre le « fils de Dieu » dispose d’un style propre à lui-même, comme tous les grands avant lui, il impose sa marque de fabrique. Son empreinte ce sont des changements de garde incessants tout en conservant la même efficacité selon la position qu’il adopte. En alliant efficacité et talent sans frioritures, le champion olympique des poids mi-lourds 2004 semble être l’archétype de ce que sera le boxeur professionnel idéal des années 2010. Ward a dominé et battu ses vingt et un premiers rivaux sans problèmes en s’adaptant à tous les styles, surclassant aussi bien un styliste comme Buchanan qu’un puncheur comme Miranda, sans parler de la leçon de stratégie donnée à l’expérimenté kessler.
Son compatriote Allan Green ne viendra pas pour autant en victime expiatoire sur le ring d’Oakland, lui aussi a des atouts à faire valoir. Conscient qu’à trente ans il ne retrouvera plus jamais pareille opportunité de se distinguer, il s’est donné les moyens de ses ambitions, sous la houlette de son entraineur, notre vieille connaissance John David Jackson (son combat pour le titre des poids moyens WBO face au français Martin Camara fut la cause de l’interdiction de la WBO en France dans les années 90) Green a passé sept semaines dans un camp d’entraînement loin de toutes tentations. Là bas il a mis les bouchées doubles à l’entraînement afin de répondre présent pendant douze rounds si cela s’avérait nécessaire. Green est longiligne, il opére en droitier classique, relativement mobile il s’appuie sur un bon bras avant pour essayer de passer sa droite plongeante, son arme favorite restant toutefois le crochet gauche avec lequel il a abrégé nombre de ses combats. Le problème pour l’américain réside dans sa défense, il ne sait pas boxer en reculant et demeure très vulnérable dans cette position comme nous avions pu nous en rendre compte face à Edison « pantera » Miranda. 
Ward revient de blessure et aura tous les projecteurs braqués sur lui. Aux états unis aussi les méga stars de la boxe manquent, il peut en devenir l’une d’elles; pour cela le talentueux André se doit de vaincre mais surtout convaincre, c’est le prix à payer dans ce dur milieu qu’est la boxe professionnelle au plus haut niveau mondial. Il y a six mois il n’était qu’un espoir de la boxe mondiale, aujourd’hui avec sa victoire sur Kessler, il est devenu champion WBA des poids super-moyens et pratiquement le grand favori du tournoi, encore plus avec la défaite surprise de l’autre épouvantail de la catégorie; l’arménien Abraham. Autant dire que Ward passera au révélateur avec ce combat et la pression qui l’entoure, l’enjeu est de taille. Nous pensons qu’il est capable de passer l’examen avec mention et ainsi confirmer son nouveau statut de grand de la boxe mondiale.
Michel Beuville, le 14 Juin 2010

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