Après avoir été sous les projecteurs pendant des années, l’ancien boxeur Éric Lucas se fait plutôt discret depuis qu’il a accroché ses gants en 2010.
A la retraite depuis bientôt trois ans, il affirme avoir fait le deuil de son sport. Le Québécois aimerait cependant être davantage impliqué dans ce milieu si le contexte le permettait.
«Le deuil est passé. Je suis content d’avoir effectué un retour en 2010. Je voulais aller au bout de mes rêves. C’est impossible que je retourne dans un ring. Là, c’est vrai!», a-t-il indiqué au cours d’une rare entrevue qu’il a accordée à la chaîne TVA Sports, mardi.
«Je suis très heureux de la carrière que j’ai connue. Je suis content de ce que j’ai pu accomplir. Les circonstances ont fait en sorte que je me suis retiré de la boxe. J’ai maintenant envie de me tenir loin de ça.»
Par «circonstances», il fait référence à la poursuite qu’il a intentée contre son ancien employeur, InterBox. Le dossier concerne un litige dans un contrat conclu entre les deux parties en 2005 quand l’écurie a été vendue au groupe Sportscene.
Comme le processus judiciaire se poursuit toujours, Lucas n’a pu en dire davantage.
«Je laisse les choses aller. J’ai des avocats qui s’occupent de tout ça. C’est plate d’en être rendu là, mais c’est comme ça. Je ne peux pas en dire plus.»
Deuxième vie
Ses années glorieuses étant derrière lui, Lucas a entamé une deuxième vie plus anonyme, mais il ne s’en plaint pas.
«Je trouve ça ennuyant de ne plus être dans le milieu que j’aimais. Mais d’un autre côté, je me suis refait une autre vie. Je fais mes propres affaires.
«J’ai deux commerces dans la région de Magog qui m’occupent à temps plein. J’ai du plaisir à faire cela. Ça fait du bien de prendre un peu de recul, de sortir de ce que j’ai fait pendant plus de 25 ans et de passer à autre chose.
«Je regarde maintenant la boxe comme un simple amateur. C’est agréable de voir ça d’un autre œil.»
De bons mots pour Stevenson
L’homme de 42 ans a d’ailleurs tenu de bons mots à l’endroit d’Adonis Stevenson, le nouveau champion du monde des mi-lourds du World Boxing Council.
«Je pense beaucoup de bien de lui. Je l’avoue, j’ai fait partie de ceux qui doutaient de lui. Il a fait mentir bien des gens, dont moi-même.
«Je suis content pour lui. Ça paraît qu’il travaille très fort dans le gymnase. Il est à sa place en tant que champion. Il sera difficile à détrôner avec son punch dévastateur.»
Derrière Bute
Si Lucas se tient désormais loin des galas de boxe, il pourrait faire une exception le 18 janvier prochain quand Lucian Bute et Jean Pascal s’affronteront au Centre Bell.
«Il ne faut jamais dire jamais. Je n’ai pas assisté à un gala depuis longtemps, mais le combat Bute-Pascal, j’aimerais ça le vivre sur place. Je vais peut-être me déplacer, mais je ne le sais pas encore.»
Qu’il y assiste ou non, il souhaite ardemment un triomphe de Bute.
«Je suis de tout cœur avec Lucian et je lui prédis la victoire. J’ai confiance qu’il va l’emporter, car il a plus d’atouts sur le plan technique, davantage de vitesse et d’intelligence. Mais un coup de poing peut tout changer. On peut douter de sa capacité à encaisser, mais le reste est à son avantage.»
Aucun commentaire :
Enregistrer un commentaire