L’ancien champion du monde des poids lourds Lennox Lewis a provoqué une onde de choc dans le monde de boxe au cours des derniers jours en affirmant qu’il songeait à effectuer un retour.
Le pugiliste maintenant âgé de 48 ans aurait reçu une offre de 50 millions de dollars pour croiser le fer avec l’Ukrainien Wladimir Klitschko (61-3, 51 K.-O.) selon un quotidien d’Angleterre.
Le promoteur Yvon Michel et l’entraîneur-chef d’InterBox Stéphan Larouche doutent que Lewis (41-2-1, 32 K.-O.) fasse une bonne affaire en remettant les gants.
«J’ai toujours été contre les retours et ma position n’a pas changé, a mentionné Larouche. Tu ne peux pas empêcher quelqu’un de vouloir en faire un, mais je n’encourage pas cela.
«Par contre, si Lennox Lewis pense qu’il peut régler le dossier Klitschko, il doit revenir au plus vite.»
Yvon Michel voit l’ancien détenteur des titres WBC, WBA et IBF comme un joueur d’échecs.
«Je suis convaincu qu’il n’a pas l’intention réelle de faire un retour, a-t-il affirmé. Il doit surtout être content de voir que sa sortie fasse réagir.»
Une utopie de 100 m $
En plus d’avoir de sérieux doutes sur l’éventualité de revoir Lewis entre les câbles, Michel croit que la bourse qu’il demande dépasse l’entendement.
Lewis aurait exigé la somme astronomique de 100 M $ pour affronter Klitschko où les titres WBA, IBF, WBO, IBO et The Ring seraient à l’enjeu.
«C’est utopique, a souligné le président de GYM. Lors de son dernier combat, Floyd Mayweather a encaissé des recettes entre 75 et 80 M $, un record de tous les temps.
«S’il y a quelqu’un d’assez fou pour lui donner ce montant, il va accepter, mais ça n’arrivera pas.»
Il ajoute que l’intérêt envers la division des poids lourds aux États-Unis a beaucoup diminué au fil des années.
«Quand Lewis avait affronté Mike Tyson en 2002, les deux boxeurs avaient empoché chacun 30 M $. La réputation de Klitschko est loin d’être comparable à celle de Tyson.»
Foreman et hopkins l’ont fait
Lewis ne serait pas le premier boxeur à tenter de redevenir champion dans la quarantaine.
Dans la division des poids lourds, George Foreman avait réussi l’impossible contre Michael Moorer en 1994.
Le boxeur, qui était alors âgé de 46 ans, avait étendu son adversaire pour obtenir les sacres IBF et WBA.
«Personne ne croyait en ses chances et il avait réussi à redevenir champion», s’est souvenu Stéphan Larouche.
Il ne faut pas oublier le phénomène Bernard Hopkins qui est encore une menace à 48 ans.
On se souvient qu’il était venu ravir les titres WBC et IBO des mi-lourds au Québécois Jean Pascal au Centre Bell en 2011.
À 46 ans, quatre mois et six jours, il était devenu le plus vieux champion du monde de l’histoire de la boxe.
«Comparativement à Lewis, Hopkins n’a jamais arrêté de s’entraîner, a mentionné Yvon Michel. Il ne serait que l’ombre de lui-même et je ne suis pas sûr qu’il serait compétitif.»
«Si Lewis veut faire un retour, c’est qu’il considère qu’il a de bonnes chances de l’emporter, a précisé Larouche.
«La beauté de sa catégorie, c’est que tu n’as pas de limite de poids à respecter. Ce qui est le plus dur en vieillissant, c’est la perte de poids.»
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