Ça commence par un rêve.
Dans ce cas-ci, c'est le rêve de monter dans un ring. Le rêve de consacrer sa carrière en tant que boxeur émérite.
TVA Sports / Jennyfer Exantus est à moins d’un mois de faire ses débuts professionnels. Pourtant, il y a deux mois, à son arrivée à Montréal, le nouveau poulain de Stéphan Larouche était contraint de dormir dans un parc.
Le rêve était flou, presque illusoire. Maintenant, il est plus concret que jamais.
«Je ne viens pas d’une famille très riche. Depuis que j’ai 10 ans, je rêve d’être un grand boxeur. Je regardais toutes les entrevues de Lucian Bute et de Stéphan Larouche sur YouTube. Il est un des meilleurs entraîneurs au monde, a confié Mechri à la chaîne TVA Sports, mardi.
«Un jour, j’étais en stage, en sparring. Il y avait un observateur qui m’a demandé si je voulais devenir professionnel. Il a contacté Stéphan. Mais quand je suis arrivé à Montréal, ça s’est mal passé avec l’observateur en question.
«J’ai pris mes affaires et je suis allé dormir dans un parc quelques temps. Après deux jours de recherche, j’ai finalement trouvé le gymnase de Stéphan. Je me suis pointé devant lui avec mes valises. Et maintenant, Stéphan est plus comme un père que comme un entraîneur pour moi.»
Premier combat professionnel
Le Belge d’origine tunisienne est débarqué à Montréal le 18 août dernier, avec ses valises. Mais aussi, avec un maigre bagage amateur.
Il a tout de même pris part à plusieurs combats amateurs en Europe et a été couronné champion de Belgique à trois reprises. Mais rien de plus haut niveau.
«J’ai regardé son expérience chez les amateurs, et elle était quasi inexistante. Il a un bon bagage pour les pays d’Europe, mais il vient d’avoir 18 ans, donc les tournois sont plus rares, a indiqué Larouche, rencontré par TVA Sports.
«C’est le genre de jeune homme extrêmement passionné. Il est enthousiaste, flambant neuf. Il n’a aucune usure. Il faut l’expulser du gymnase régulièrement tellement il y est souvent!»
Points communs avec Ouellet
Larouche n’a pas l’habitude de prendre de nouveaux boxeurs sous son aile. Son précieux temps est consacré à Lucian Bute, qui demeure d’ailleurs sa priorité.
Sauf que Mechri a un je-ne-sais-quoi qui le rend unique dans un ring. Un côté accrocheur qui lui rappelle la touche peu commune d’un certain Stéphane Ouellet.
«Il a beaucoup de vitesse et d’énergie. Il a un je-ne-sais-quoi qui fait qu’on ne veut pas le quitter des yeux dans le ring. Un peu comme ce que Stéphane Ouellet avait à l’époque.
«Aucun boxeur débutant ne peut vendre de 2000 à 3000 billets en commençant. Stéphane le faisait. J’aimerais ça avoir un gars comme ça.»
Mechri devrait faire ses débuts professionnels le 26 octobre prochain, à Chicoutimi. Un combat qui sera surtout très significatif pour celui qui a quitté sa banlieue de Forest.
«Il n’est pas question de revenir en arrière. Ça passe ou ça casse. Et de toute façon, je n’ai pas grand-chose à perdre en Belgique. Il ne reste plus rien dans mon ancienne chambre. Ma mère a tout vendu pour que je puisse réaliser mon rêve, et je la remercie énormément. Elle m’a sauvé.»
TVA Sports / Jennyfer Exantus
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