SENEGAL-SPORT-LITTERATURE
Deux auteurs français évoquent la trajectoire oubliée de Batling Siki
22/03/2010 20:31 GMT
Dakar, 22 mars (APS) - Aurélien Ducoudray et Eddy Vaccaro, deux auteurs français, ont récemment fait publier ‘’Championzé, une histoire de Batling Siki’’, un livre visant à mettre fin à l’étrange oubli entourant la vie d’Amadou Mbarick Fall, premier Africain champion du monde de boxe.
Né en 1897 à Saint-Louis, Mbarick Fall avait ‘’toutes les raisons’’ d’entrer dans la légende, notamment après sa victoire en 1922 sur le Français Gorges Carpentier, une star internationale, rappelle l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique dans sa dernière édition (21-27 mars).
Mais sa trajectoire est entourée d’un ‘’étrange oubli’’, selon le magazine édité à Paris.
‘’Le scénariste, Aurélien Ducoudray, s’est attaché à combler les lacunes de la biographie de Ski, évoquant en détail le parcours étonnant de ce champion embarqué encore enfant pour la France par une troupe de théâtre qui l’exposait comme une bête curieuse, avant qu’il soit repéré lors d’une bagarre par un entraîneur de boxe qui le propulsa sur le ring’’, rapporte Jeune Afrique.
‘’Enchaînant les victoires, Ski interrompt sa carrière pour devenir tirailleur pendant la Première Guerre mondiale, puis remonte sur le ring pour remporter le titre mondial. C’est alors qu’il s’attire les foudres du public : accusé à tort d’avoir triché, il essuie les pires insultes’’, relève le journal.
‘’La presse, qui ne lui pardonne pas d’avoir gagné contre le favori français, le surnomme Championzé, contraction de +champion+ et de +chimpanzé+’’, poursuit le magazine, présentant ce livre comme ‘’l’une des plus justes et rares biographies du boxeur oublié’’.
‘’C’est aussi une très belle évocation des Années folles : le dessin d’Eddy Vaccaro, dans les tons sépia, inspiré du style des illustrateurs de l’époque, tel Gus Bofa, rend magnifiquement l’atmosphère ambiguë de ces années 1920, qui portaient aux nues les boxeurs, mais n’étaient pas encore tout à fait prêtes à accepter qu’ils soient noirs’’, conclut Jeune Afrique.
BK/AD
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