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mardi 9 mars 2010

Lemieux prend un risque plus élevé qu’il ne le croit

Smichet : « Lemieux prend un risque plus élevé qu’il ne le croit »
Sports - Boxe
Écrit par Daniel Cloutier
Lundi, 08 mars 2010 11:12
Mise à jour le Lundi, 08 mars 2010 15:30
Walid Smichet n’a jamais manqué et ne manquera jamais d’audace.

Tout le monde lui disait qu’il allait encaisser la raclée de sa vie au mois de février 2007 lorsqu’il avait accepté de se pointer au Madison Square Garden à New York pour faire face au sixième aspirant au titre mondial des poids moyens (160 livres) de la WBA à cette époque, l’Irlandais John Duddy, qui était alors invaincu en 16 combats « pros ».
Smichet avait perdu le combat, mais les médias newyorkais l’avaient désigné « boxeur par excellence de la soirée ».
Le boxeur québécois d’origine tunisienne était venu à un cheveu de passer le K.-O à l’explosif cogneur irlandais, l’atteignant à la mâchoire plus de 70 fois avec des coups de puissance.

Walid Smichet, que l'on voit à droite en compagnie de Peter Manfredo Jr, semble très déterminé à mettre un terme à la fiche immaculée de David Lemieux (21-0-0) le 3 avril au Cabaret du Casino de Montréal. Photo d'Archives Hugo Sébastien Aubert
Smichet a parlé sérieusement de retraite au printemps 2009, à la suite de la première défaite par K.-O. de sa carrière (septième round), subie face à l’Américain Peter Manfredo fils (34-6-0). Il a finalement décidé de continuer de boxer.
Il effectuera un retour à la compétition le 3 avril au Cabaret du Casino de Montréal, et ce ne sera pas pour livrer un simple match préparatoire. Il se mesurera à nul autre que David Lemieux (21-0-0), celui que l’entraîneur cubain Pedro Diaz, qui a formé 28 champions olympiques pour le régime de Fidel Castro, considère comme la future super étoile de la boxe professionnelle canadienne.
« J’ai l’habitude de me faire dire : “Walid, tu t’en vas directement à l’abattoir”, avoue Smichet. Vous me connaissez, je n’ai jamais été intimidé par qui que ce soit, et ça ne changera certainement pas maintenant.
«Lemieux a un très beau talent, je l’avoue, mais il n’est pas encore très mature et il ne s’est jamais mesuré à un boxeur aussi explosif que moi à l’attaque. Et s’il croit pouvoir me toucher facilement et m’épuiser rapidement, il aura des surprises. Je réalise des progrès remarquables sur ces deux aspects au gymnase.
«Je suis maintenant entraîné par Pietro Napolitano (autrefois par Howard Grant), qui ne néglige absolument rien pour peaufiner ma défense et accroître ma résistance organique. Croyez-moi, Lemieux, en acceptant un affrontement avec moi, prend un risque pas mal plus élevé qu’il ne le croit. »
Pas plus puissant que Duddy
Lemieux, un boxeur montréalais de 21 ans, traîne la réputation du cogneur le plus puissant « livre pour livre » au Canada. Il a d’ailleurs remporté 20 de ses 21 combats professionnels en moins de cinq rounds.
« Je me suis entraîné une fois avec Lemieux en 2007, à l’époque où il amorçait sa carrière chez les pros, admet le boxeur de Saint-Eustache. Il est extrêmement hargneux, il frappe avec autorité, mais je ne suis pas prêt à dire que ses coups sont plus douloureux et dévastateurs que ceux de John Duddy.
«Je sais qu’il va tout faire pour me descendre, mais il va réaliser que ce n’est pas une mince affaire de faire tomber un Walid Smichet énergique, efficace en défense, à l’attaque et en contre-attaque. Je serai un boxeur nettement plus performant que celui que vous avez vu tomber face à Manfredo le 18 avril 2009.
«J’ai la conviction que j’ai maintenant les outils nécessaires pour enregistrer la surprise de l’année sur la scène de la boxe professionnelle canadienne. »

Alexander n’a pas souffert

Le Colombien Juan Urango (22-2-1), celui qui avait infligé au Montréalais Hermann Ngoudjo (17-3-0) une double fracture de la mâchoire le 30 janvier 2009 au Centre Bell, lors de sa conquête du titre mondial vacant des poids super légers (140 livres) de l’IBF, a été incapable de ralentir ou de faire mal à l’Américain Devon Alexander, (20-0-0) samedi soir au Casino Mohigan Sun, au Connecticut.
C’est plutôt le contraire qui s’est produit.
Alexander a expédié Urango deux fois au tapis et l’a vaincu par K.-O. technique au huitième round, remportant ainsi un combat d’unification des titres mondiaux des 140 livres du WBC et de l’IBF.
« Mes entraîneurs m’avaient demandé de boxer avec une concentration parfaite, insistant sur le fait que Juan Urango était un cogneur dévastateur, a mentionné le boxeur américain. Tout compte fait, pas un seul coup d’Urango ne m’a fait mal. J’ai disputé un combat nettement moins douloureux que celui que j’anticipais.»

Abraham est prêt
L’Arménien Arthur Abraham (31-0-0), celui qui avait battu le Québécois Sébastien Demers (31-2-0) par K.-O. en moins de trois rounds le 26 mai 2007 à Bamberg, en Allemagne, peaufine sa préparation en vue de son affrontement avec l’Américain Andre Dirrell (18-1-0), le 27 mars à Detroit.
Ce sera l’un des trois affrontements de la deuxième ronde du prestigieux tournoi des 168 livres du réseau de télé Showtime.
« Plusieurs croient que je m’apprête à relever le plus gros défi de ma carrière, puisque j’affronte Dirrell sur le territoire américain, a mentionné Abraham. Je ne suis vraiment pas inquiet.
«Depuis trois mois, je m’entraîne jour après jour avec des boxeurs qui imitent parfaitement le style de Dirrell, en boxant sur la pointe des orteils et en se sauvant constamment. Vous allez voir, je saurai comment réduire son champ d’action pour l’attaquer et le frapper solidement. »
Précisons que les deux autres combats de la deuxième ronde du tournoi seront disputés les 17 et 24 avril.
Le 17, à Oakland, Andre Ward (21-0-0), qui a causé une surprise en battant le Danois Mikkel Kessler (42-2-0) dans la ronde d’ouverture, affrontera son compatriote Allan Green (29-1-0).
Le 24, à Herning au Danemark, Kessler, qui a perdu son titre mondial de la WBA face à Ward, tentera de détrôner le Britannique Carl Froch (26-0-0) comme champion du WBC.

Darchinyan le maître
Vic Darchinyan (34-2-1), un autre boxeur arménien, a vaincu le Mexicain Rodrigo Guerrero (13-2-1) par décision unanime des juges samedi soir au Casino Aqua Caliente de Rancho Mirage, en Californie, dans le cadre d’un combat d’unification des titres mondiaux des poids super mouche (115 livres) du WBC et de la WBA.
Darchinyan est actuellement classé 10e des meilleurs boxeurs « livre pour livre » sur la planète.

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