Éric Lucas: le combat de vérité
Le boxeur Éric Lucas a parlé de son duel du 28 mai au Colisée hier à l'hôtel de ville de Québec en compagnie du maire Régis Labeaume.
LE SOLEIL, ERICK LABBÉ
Kathleen Lavoie Le Soleil |
(Québec) En se mesurant à Librado Andrade au Colisée le 28 mai, Éric Lucas sait très bien à quoi il s'expose. «Si je perds, c'est la fin», laisse tomber le vétéran boxeur de 38 ans, qui sortait de la retraite après trois ans d'inactivité l'an dernier.
S'il y a un adversaire que le clan Interbox respecte et connaît sous toutes ses coutures, c'est bien Librado Andrade. Malgré une fiche reluisante de 28 victoires en carrière, dont 21 par K.-O., et de trois défaites, le Californien d'origine mexicaine était rapidement tombé aux mains de Lucian Bute lors du combat revanche du 28 novembre au Colisée. C'est cette déconfiture, en plus de la volonté de Lucas de s'attaquer à un défi de taille, qui a convaincu l'entraîneur Stéphan Larouche de l'intérêt d'un duel Lucas-Andrade.
«C'est une grosse décision pour Andrade de remonter sur le ring tout de suite après un knock-out au quatrième round, sur le même ring, devant la même foule. Il y aura peut-être des choses qui lui seront restées dans la tête... C'est un peu pour ça que Stéphan pense que c'est un bon timingpour nous de l'affronter. Quand tu reviens d'un knock-out, on ne sait jamais comment un boxeur va réagir. On souhaite qu'il va s'en rappeler et que ça va jouer en notre faveur», a admis le promoteur Jean Bédard hier, lors d'un point de presse tenu à l'hôtel de ville de Québec en présence du maire Régis Labeaume.
Fort de sa victoire par K.-O. contre l'Argentin Ramon Pedro Moyano le 11 décembre au Centre Bell, Éric Lucas (39 victoires, dont 15 K.-O., sept défaites, dont quatre K.-O., et trois matchs nuls) était impatient de se frotter à un adversaire de meilleur calibre. Confiant de pouvoir causer la surprise contre Andrade, avec qui il s'est entendu pour un combat à 170 lbs, l'icône de la boxe québécoise ne fera aucun quartier à un rival qu'il juge meilleur sur le plan physique, mais plus faible sur le plan technique.
«Pour mon deuxième combat, je voulais un vrai beau défi. Et Stéphan m'en a trouvé un. Quand j'ai annoncé mon retour, j'avais dit que je ne voulais pas éterniser ça des années. Ça va me permettre de voir où je me situe. Une victoire, les portes s'ouvrent. Une défaite, on va retourner chez nous tranquille. Ce sera la retraite fort probablement. Parce que je ne veux pas servir de faire-valoir aux autres boxeurs.»
Une faille
Les bons conseils de l'entraîneur Stéphan Larouche, qui avait affirmé avoir trouvé une faille chez Andrade lors du duel avec Bute - qui défendra son titre IBF contre Edison Miranda au Centre Bell le 17 avril -, devraient aider Lucas.
«J'espère que oui! Mais Lucian, c'est Lucian. Lucian, c'est un boxeur gaucher. Le combat ne sera pas du tout pareil. On ne pourra pas aborder ça de la même façon. Je suis un boxeur différent. Mais sûrement que Stéphan a trouvé une ou deux failles de plus dans la défensive d'Andrade... J'espère en tout cas!»
Outre Lucas-Andrade et Bika-Brinkley (lire autre texte page 61), plusieurs boxeurs québécois compléteront la carte du 28 mai. Il s'agira de Pier-Olivier Côté (Québec), Éric Martel-Bahoéli (Québec), Benoît Gaudet (Drummondville) et Mikaël Zewski (Trois-Rivières), poulain de l'écurie américaine TKO Boxing, dont ce sera le premier combat en sol québécois. Leurs adversaires ne sont pas connus pour l'instant.
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