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Nadjib Mohammedi (28 ans ; 37 combats, 34 victoires dont 20 par KO, 3 défaites) s’approche de plus en plus de son ultime projet : devenir champion du monde. Après avoir symbolisé l’espoir, Irondjib devient un boxeur à l’intelligence inestimable, au style infatigable qui incarne le renouveau d’une boxe hexagonale. Une nouvelle démonstration de ce talent s’est exprimée à Aix-en-Provence face à l’ukrainien Chervyak (32 ans ; 17 combats, 13 victoires dont 4 par KO, 3 défaites, 1 nul).
Selon Netboxe, sur le ring, Nadjib a su appliquer à merveille la stratégie élaborée avec son team : « J’étais serein, apaisé, je savais ce que j’avais à faire avant même de commencer le combat. Cette sérénité me permet de communier avec le public, de prendre du plaisir et d’en donner autour de moi. Avec mon team, on ne néglige rien. Ce soir la tactique était la bonne ».
Cet état d’esprit positivement déterminé semble habiter le style pugilistique du français. Preuves à l’appui, la morphologie du combat contre Chervyak. Dès le premier round l’ukrainien semble décontenancé face à la défense peu académique de Mohammedi. Le départ prudent de Nadjib est à son avantage tant ses coups font mouche. Le visage tuméfié de l’ukrainien dès l’entame de la troisième reprise laisse déjà présager un combat expéditif. Dès lors les accélérations du français se feront de plus en plus menaçantes. Chervyak titube, Chervyak s’accroche, mais ses jambes ne suivent pas les vitesses de déplacement.
Dépassé par le rythme imposé, les regards de l’ukrainien se portent de plus en plus vers son coin à la recherche d’un soutien. Le danger pour Mohammedi est de ne pas tomber dans la facilité, de maintenir la cadence pour écoeurer l’adversaire. De là, le français cherche la série parfaite. Il tutoiera le coup de grâce lors de la cinquième reprise par un bel uppercut suivi d’un magnifique crochet gauche. Mais son obstination paiera définitivement dans le sixième round quand Chervyak bloqué par une terrible série dans les cordes, approuva avec un véritable soulagement le jet de l’éponge de son team. Le fossé entre les deux boxeurs était trop important.
Nadjib surfe une nouvelle fois sur la même trajectoire, celle de la victoire : « Je suis vraiment ravi d’avoir réussi ce rendez-vous. J’ai maintenu un bon rythme pendant le combat, mon adversaire s’est vite retrouvé en mode survie, totalement asphyxié. C’est sa première défaite avant la limite, il est du team klitschko, c’est sûr mon nom va commencer à circuler. Maintenant place à l’EBU ! ».
Heureuse de constater la ferveur du public autour de Mohammedi, Christel Aujoux, son Agent, se dit confiante pour le titre européen : « Nadjib fait partie des meilleurs ! Sa démonstration de ce soir confirme son potentiel. J’ai très bon espoir pour que le titre EBU se dispute en France. Plusieurs localisations se précisent. On en saura plus rapidement car nous souhaitons organiser cette conquête européenne pour le début de l’année 2014 ».
Les autres combats de la soirée ont vu :
Un combat déséquilibré, sur le papier, attendait le normand Gabriel Lecrosnier (42c/16v/23d/3n) face à un Mehdi Amar présentant une carte élogieuse de 28c/24v(15ko) et 4d. Pourtant "Gaby" prends immédiatement le centre du ring et Mehdi se contente de tourner en usant de son jab pour maintenir le saint-lois à distance. La deuxième reprise voit le marseillais conforter sa position, il semble avoir trouvé la clef du combat ; maintenir Lecrosnier loin de lui avec des directs du gauche très precis.
Gabriel met la pression dans le troisième round et oblige Amar à boxer en reculant, toutefois le normand touche encore trop peu. La deuxième partie du combat voit la distance entre les deux hommes se réduire et si Mehdi tente de belles series, il se fait néanmoins contrer systématiquement. Les deux hommes sont dans le dur au coeur de la cinquième reprise et à ce petit jeux, Lecrosnier est le plus fort, toujours grâce a ses larges cross des deux mains et c'est même lui qui imprime le tempo . Dernière reprise...Amar et Lecrosnier semblent bien difficiles à departager, comme l'indiquera le pointage quelques instants plus tard . Amar vainqueur 58-57
Didier Espin, invaincu en 4 combat et venu en voisin des Pennes-mirabaux était ce soir opposé au Normand Dimitry Halley (5c/1v/3d/1n). Celui-ci n'avait pas traversé la France seul car dans son coin, son entraîneur de toujours, Guy Butel , mais également Jean Metay, inusable entraineur du club de Saint Lô, toujours prompt à donner un coup de main. Et de coup de main...il y en eu bien besoin puisque Halley s'installait bien trop timidement dans ce combat prevu en 4 reprises. Espin en profite et se comporte en patron, il impose le rythme ! Le deuxième acte est l'exact reflet du premier et Halley qui tente bien quelques ripostes, voit le plus souvent celles-ci échouer dans les gants de son adversaire. La troisième reprise voit Espin marquer le pas, il recule et se contente de contrer les attaques beaucoup plus franches du boxeur Normand qui bien que de bayeux, n'est pas décidé à faire tapisserie ! Assurément la meilleure reprise de Dimitry qui ne peut suivre le rythme endiablé de Didier dans le dernier round, la faute à un physique un ton en dessous de celui du marseillais qui s'impose logiquement 39-37
Sofiane Bellahcene gagne aux points 59/55 face à Alexandre Prilip (poids super-plumes). Jean Moraiti et Yann Rieutord font match nul (poids légers). Julien Chaput gagne aux points 39/37 face à Jean Noel Alvarez (poids plumes). Mehdi Ameur gagne aux points 39/37 face Abdelrahim Achour (poids super-plumes).
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