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samedi 14 décembre 2013

Retour au bercail pour Adonis Stevenson a Haiti 30 ans après!

PORT-AU-PRINCE, Haïti - C’est vêtu de son plus beau complet qu’Adonis Stevenson a atterri à Port-au-Prince, en Haïti, jeudi matin.
Pour ce retour au bercail bien spécial, il était accompagné de son promoteur, Yvon Michel.
La chaîne TVA Sports était sur place au moment de son arrivée.
Stevenson n’avait jamais remis les pieds en Haïti depuis qu’il a quitté ce pays pour le Québec en 1984. Il était alors âgé de seulement 6 ans.

Lorsqu’on s’appelle Stevenson Adonis, comme on l’appelle dans son pays natal, on ne se rend pas à l’aéroport principal de la capitale, mais plutôt au salon diplomatique afin d’y être reçu en véritable héros.
Le boxeur québécois était évidemment très ému par cet accueil.
«Ça fait longtemps que je suis parti, alors c’est très émotif pour moi de revenir dans mon pays d’origine. En plus, je reviens ici en tant que champion du monde, alors je vis beaucoup d’émotions, a-t-il indiqué à la journaliste Elizabeth Rancourt. Je n’en reviens pas encore que je suis en Haïti.»
Un projet de longue date
Ce retour aux sources arrive à point nommé pour lui.
«C’est un projet que j’avais depuis longtemps. Ça fait du bien de revenir dans la perle des Antilles (NDLR : le surnom d’Haïti)», a-t-il dit avec son grand sourire caractéristique.
Stevenson sera très occupé au cours des prochains jours. Il aura un horaire chargé. La chaîne TVA Sports le suivra d’ailleurs tout au long de son séjour.
«Je vais être pas mal occupé. Ça me fera plaisir de parler aux jeunes, de leur dire de travailler fort et de ne jamais lâcher.
«Ça fait plaisir de voir tout le monde ici, de voir mon pays et la ville de Port-au-Prince. Comme j’étais très jeune quand j’ai quitté le pays, je ne connais presque rien d’Haïti. C’est ce que je vais découvrir dans les prochains jours.»
Adonis Stevenson ne rentrera pas bredouille de son séjour dans son pays natal. Loin de là.
Après avoir passé trois jours à Port-au-Prince, en Haïti, où il a grandi, le boxeur reviendra au Québec, sa terre d’accueil, avec un passeport diplomatique en poche.
Le président d’Haïti, Michel Martelly, l’a en effet nommé ambassadeur de ce pays que l’on surnomme «la perle des Antilles».
Stevenson était visiblement ému et touché de recevoir un tel honneur, qu’il a accepté avec modestie.
«Je vous remercie beaucoup, monsieur le président», a-t-il indiqué avec retenue.
«Félicitations. Nous sommes vraiment fiers de toi. Je suis moi-même un amateur de boxe, un amant même de la boxe», a déclaré M. Martelly après avoir fait une chaleureuse accolade à Stevenson dans le bureau officiel du palais présidentiel.
Face-à-face improvisé
Le chef d’État a même mis des gants de boxe pour se faire photographier en compagnie du champion du monde des mi-lourds du WBC.
«C’est juste pour la pose, nous n’irons pas plus loin», a-t-il lancé à la blague pendant ce face-à-face improvisé.
Plus sérieusement, M. Martelly a remercié Stevenson pour sa visite dans la terre de ses ancêtres.
«Les gens se reconnaissent en lui. Je crois qu’il aura mis en eux ce souffle dont ils ont besoin pour aspirer à un meilleur avenir», a-t-il soutenu.
Un message d’espoir pour les jeunes
Stevenson avait un grand sourire aux lèvres après avoir obtenu cette marque de reconnaissance. Il a profité de l’occasion pour lancer un message d’espoir aux jeunes Haïtiens.
«Je suis plus que satisfait de mon voyage en Haïti, a-t-il dit. Je lance le message aux jeunes que si j’ai été capable de faire ce que j’ai fait, eux aussi en sont capables.
«Je suis parti de loin, mais je suis aujourd’hui au palais présidentiel. Si j’en suis capable, vous en êtes capables vous aussi.»
Des souvenirs à la tonne
En plus de son passeport diplomatique, Stevenson ramènera à la maison des souvenirs impérissables, comme sa visite dans une école de Port-au-Prince, où il a été accueilli en véritable héros.
«On m’a accueilli comme si j’étais chez moi. Je suis vraiment content. J’ai pu parler aux jeunes, leur dire de travailler fort et d’avoir de la détermination.»
Le rêve de Stevenson
Le pugiliste de 36 ans caresse depuis longtemps le rêve de se battre en Haïti.
Le président Martelly aimerait lui aussi que ce projet se concrétise.
«On peut certainement organiser quelque chose ensemble, que ce soit des combats ou des shows», a-t-il assuré.
«Certainement», a enchaîné le promoteur Yvon Michel.
Nul doute qu’un tel événement soulèverait les passions du peuple haïtien.

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