Google+ BOXE FROM BELGIUM: La Famille JACOB et la boxe, beaucoup plus qu’une passion! Google+

mardi 11 février 2014

La Famille JACOB et la boxe, beaucoup plus qu’une passion!


Le clan Jacob, de gauche à droite : Jacky, Grégoire (fils d’Hervé), Geoffrey, Hervé, Thierry et Romain. - PHOTO JEAN-PIERRE BRUNET 
VDNPQR
Vendredi 14 février, à la salle Calypso de Calais, Romain Jacob dispute le championnat d’Europe face à l’Italien Devis Boschiero. L’occasion de perpétuer une longue tradition familiale...

 
Bande Annonce Romain jacob Devis boschiero opaltv par opaltv

«À Calais, il y a les Bourgeois, le CRUFC et la famille Jacob ! »
À l’évocation de cette phrase qu’aimait à répéter Jacques, son père, malade, Thierry Jacob sourit. « Il aime bien dire ça. En plus, c’est un peu vrai, poursuit l’ancien champion du monde. Quand on est en vacances et que les gens nous demandent d’où on vient, ils nous disent, sans le savoir : Ah oui, à Calais, il y a les Jacob ! »
La famille Jacob et Calais, c’est une histoire d’amour : « On est fiers de notre ville. ». Le trait d’union ? La boxe, évidemment !
Une passion dévorante, « toute ma vie », avoue Thierry. Jacques, encore lui, en est à l’origine. Il a inoculé le virus au reste de la famille. « Ce sont des gênes qu’on a en nous. C’est plus fort que nous. C’est phénoménal. » Le mot est juste. Chez les Jacob, personne n’échappe aux gants, ni aux sacs de frappe. Même les plus réticents, ceux qui osent défier la tradition familiale.
« Romain a démarré par le football, raconte Thierry, papa-entraîneur. Il était doué, et je voulais qu’il y reste. Il a voulu venir à la boxe, je lui disais non. Sa mère et mon père m’ont convaincu de le laisser faire de la boxe éducative et c’était parti. »
Même topo pour Geoffrey, le cadet de la famille. « Il jouait en réserve au CRUFC, il s’est blessé et est venu à la salle, juste pour garder la forme. Maintenant, il est pro… »
Fataliste, Thierry. Comme si rien ne pouvait dévier les Jacob de leur destin. « Je ne voulais pas que mes enfants fassent de la boxe. » Trop dur, trop de sacrifices. « Je me pose parfois la question de savoir si, dans la famille, quelqu’un peut ne pas faire de boxe. » La réponse est simple…
« Quand Romain était petit et qu’on avait des invités à la maison, il passait en boucle la vidéo de mon combat pour le titre mondial. Toujours sur le moment où j’envoie mon adversaire au tapis. Je lui disais d’arrêter, c’était un peu énervant… » On ne va pas le cacher, tout ça, ça lui fait quand même plaisir à Thierry.
Une seule Jacob ne tombera pas dans le « piège » : sa fille. « Elle, elle n’en fera jamais. J’ai beaucoup de respect pour ce que font les filles, mais non. C’est trop dur. » À part elle, tous ont boxé. Et tous ont gagné. Beaucoup. Tous les titres que compte la boxe sont tombés dans l’escarcelle familiale. Thierry, Hervé, Bruno, Stéphane, Romain ont tout gagné. Une famille en or. « Quand Romain est devenu champion de France, c’était la première fois que le fils d’un ancien champion du monde gagnait une ceinture. » Historique. Et ce n’est pas fini…
« Vendredi, si Romain prend le titre européen, ça va me faire tout drôle. » Un peu plus de vingt ans après sa couronne mondiale… « Mon seul regret, c’est que mon père ne pourra pas être là. » Jacques, le père. Jacques, celui par qui tout est arrivé. « C’est pour lui que je fais tout ça. Pour lui que toute la famille est dans la boxe. Tant que je serai là, je continuerai. Et après, je sais que d’autres Jacob poursuivront. »
Comme Romain – « J’en suis sûr ». Comme le fils de Romain. « À deux ans et demi, il frappe déjà dans les sacs ! Si lui ne fait pas de boxe, je ne comprends pas… » Il en fera, Thierry : c’est un Jacob…
PAR YANN DUPLOYE vds@lavoixdunord.fr PHOTO JEAN-PIERRE BRUNET

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire