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dimanche 18 avril 2010

Aboubakar, un espoir pour la boxe


Aboubakar, un espoir pour la boxe

Portrait

«Sur le ring, ce n'est pas le même homme que celui qu'on peut croiser dans la rue.» /Photo DDM, Paul Carcenac
«Sur le ring, ce n'est pas le même homme que celui qu'on peut croiser dans la rue.» /Photo DDM, Paul Carcenac
Star montante du ring, l'Albigeois Aboubakar Bechelaghem a disputé hier soir à Plaisance du Touch son premier combat professionnel. Ses performances ne passent pas inaperçues dans le monde de la boxe.
Le jeune prodige a vu le jour il y a 22 ans à Sidi Ali en Algérie. Arrivé en France, c'est en suivant à l'entrainement son frère, Hakim, qu'il découvre cette pratique. Petit à petit, il apprivoise ce sport. « Après le collège, je l'accompagnais à la salle. C'est naturellement que je me suis mis à faire comme lui», se souvient Aboubakar.
Quelques années plus tard, aucun titre dans les catégories de jeunes ne lui a échappé. Il a remporté successivement tous les trophées régionaux.
Passé chez les amateurs, il a fait preuve d'une progression constante et exceptionnelle pour son âge. Éliminé en huitièmes de finale des championnats de France il y a deux ans lors de sa première participation, il a atteint les quarts dès l'année suivante. Début 2010, il est passé très près d'une qualification en finale. Son bilan est éloquent. «J'ai remporté 32 combats sur 40 dont 4 par K.O », confie modestement Aboubakar.
Discret dans la vie, le boxeur albigeois se transforme dès qu'il enfile ses gants. Les coups fusent à l'entrainement. Visiblement affuté, il semble prêt à relever tous les défis. « J'ai toujours voulu passer professionnel», note-t-il.
« J'aime la compétition, l'affrontement. Je ne pense qu'à la victoire », poursuit cet ancien élève du collège Balzac et du lycée Rascol.

«S'il est persévérant, ça va payer »

Ses entraineurs estiment que son potentiel est énorme. «Il peut aller loin », juge Patrick Perez, son coach. « Il a de grandes qualités de vitesse et d'agressivité au combat. Il a l'œil précis et frappe fort. Sur un ring, ce n'est pas le même homme que celui que l'on peut croiser dans la rue ».
Pour lui, pas de doute, Aboubakar peut devenir un grand boxeur. Toutefois, il ne cache pas que cela nécessitera quelques sacrifices. Le sportif albigeois s'entraine déjà quotidiennement.
Footing tous les matins et combats le soir, le rythme est élevé. « Il est bon, il a les moyens de faire quelque chose. Mais il faut qu'il continue à s'entraîner toujours plus. S'il est persévérant, ça va payer ».
Le jeune virtuose du ring, membre d'une fratrie de 11 garçons, fait la fierté de sa famille. Fils de boxeur, ce sport est une tradition pour lui et ses frères. « Nous avons ça dans le sang », confie Hakim Bechelaghem. « C'est pour pouvoir entraîner Aboubakar que j'ai moi-même arrêté de combattre », poursuit-il.
Au-delà de la boxe, le jeune homme mène une existence paisible. « J'aime jouer au foot le dimanche », explique-t-il. Coté étude, il envisage peut-être de reprendre la fac l'année prochaine.
Le ténor des rings serait même actuellement à la recherche d'un job. En attendant, c'est avec panache qu'Aboubakar s'apprête à décrocher la lune.

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