Boxe : Christophe Karagoz, l'éternel retour
Christophe Karagoz (de face) compte de nombreux supporters : le pro de l'US Orléans est réputé pour son inébranlable vaillance...
Jean-Nicolas Weigel convalescent après son opération à la main droite, c'est Christophe Karagoz qui sera la vedette du gala organisé par l'US Orléans et Luc Jahier, le vendredi 2 avril, à La Source.
*Il a fait sa carrière sans un bruit, fort en bras plus qu'en gueule. Christophe Karagoz tiendra la baraque et le haut de l'affiche le vendredi 2 avril, au complexe de La Source, à Orléans, où l'USO, soutenue par le Monzon-Clay, le club local, organisera son premier gala depuis la reprise de son activité, à l'automne.
Ce soir-là, celui qui est bardeur de profession, « et dalleur à partir de la semaine prochaine », aura rendez-vous avec Yoann Bloyer, un poids mi-lourd naturel basé à Montoir-de-Bretagne, en Loire-Atlantique. Contre lui, et sur les six reprises de trois minutes du combat vedette de la réunion orléanaise, Christophe Karagoz prolongera un palmarès déjà solidement charpenté de 36 combats pros. Pas tous gagnés, loin s'en faut. « Mais, et les promoteurs le savent qui continuent de m'appeler, je prends tout le monde, n'importe où... »
10 mois d'inactivité
Comme le 3 juillet de l'année dernière, où, à Langahagen, en Allemagne, il a défié du regard et des poings une référence de sa catégorie : Lukas Konecny, encore champion du monde quelques mois plus tôt. Karagoz le dit, alors pourquoi ne pas le croire : « Je menais. J'étais devant jusqu'à ce que l'arbitre m'arrête... » À la huitième reprise, deux côtes en vrac. On a beau être dur au mal, il y a des limites à ne pas dépasser.
Christophe Karagoz, sans un bruit et du haut de ses 29 ans, peut être fier de lui. Entre les cordes, il a tenu tête à plus d'un cador : Domenico Spada, Cristian Sanavia, Gianfranco Rossi, pour ne citer qu'eux, sont passés entre ses mains.
Installé à Châteauneuf-sur-Loire, Karagoz travaille depuis trois mois à Dax. « J'ai eu de la chance : j'ai pu mettre les gants là-bas avec un autre pro, Sylvain Touzet, un bon ami. Maintenant, à La Source, je ne sais pas comment ça va se passer... » Il y a presque dix mois, en effet, que l'Orléanais n'a plus reboxé. Le noble art, et ses amateurs peuvent plus que quiconque le mesurer à la petitesse du nombre des réunions mises sur pied, est un sport malade. Abandonné par les télévisions, ses principaux bailleurs de fonds. « Heureusement que Luc Jahier est là, parce que sinon, question boxe, ce serait mort à Orléans... » Ailleurs aussi, malheureusement.
Christophe Karagoz va donc faire son come-back dans deux semaines et demie. Son histoire d'amour avec la boxe est jalonnée de retours. « Je suis passé pro en 2000, mais, en réalité, je n'ai que quatre ans et demi de professionnalisme derrière moi », explique l'intéressé, obligé plus souvent qu'à son tour et parfois malgré lui de mettre sa carrière entre parenthèses. Comme ces dix derniers mois, d'abstinence, que Christophe Karagoz a endurés sans un bruit. Sans une plainte. L'espoir chevillé au corps d'avoir encore la chance de reboxer pour un titre majeur. Bientôt. À l'automne, peut-être... Quand Jean-Nicolas Weigel, chef de file de la boxe orléanaise, sera remis de sa récente opération à la main droite.
Laurent Binelli
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