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dimanche 18 avril 2010

L’ARBITRE, LE TROISIEME HOMME SUR LE RING


L’ARBITRE, LE TROISIEME HOMME SUR LE RING

Acteurs majeurs du Noble Art, les arbitres ont la lourde tâche de faire en sorte qu’un combat se déroule dans le respect des règles tout en appliquant le principe fondamental de l’arbitrage : la neutralité. Curieux de recenser la vision des arbitres sur l’arbitrage, Netboxe est allé à la rencontre de ces protagonistes du ring afin de définir le rôle de l’arbitre en boxe. Gilles Walhin et Stéphane Nicolo, arbitres de combats professionnels, ont tous deux accepté de répondre à nos questions.

NB : Qu’est-ce qui vous a guidé vers l’arbitrage ?
GW et SN : La passion ! C’est avant tout le plaisir du ring et notre passion pour les boxeurs qui nous incitent à participer au monde de la boxe.

NB : Quelle est la formation « classique » pour devenir arbitre de haut niveau ?
GW : Le parcours est assez long avant de pouvoir prétendre à l’arbitrage d’un combat pro. Ainsi il vous faut dans un premier temps faire une année en tant qu’arbitre stagiaire. Si tout se passe bien, vous réaliser deux saisons d’arbitrage au niveau régional. Après ces trois premières années, il vous faut passer des examens à la Fédération Française de Boxe Anglaise. Les épreuves sont basées à la fois sur l’écrit et la pratique de l’arbitrage. Si vous obtenez votre diplôme, il vous faut encore effectuer deux autres années mais en tant qu’arbitre inter régional cette fois-ci. A la fin de ces deux années, on vous demande de vous spécialiser. Vous devez alors prendre une décision qui sera figée : soit vous vous consacrez à l’arbitrage de la boxe amateur, soit vous vous orientez vers l’arbitrage de la boxe professionnelle. Ensuite pour devenir arbitre EBU ou d’une Fédération Mondiale, vous devez encore passer des examens relatifs aux règlements de ces Fédérations.

Mr GILLES WAHIN

NB : Qu’est-ce qui fait un bon arbitre ?
SN : C’est le fait de trouver un bon équilibre entre la protection du boxeur et faire respecter le règlement.
GW : C’est ça ! Mais c’est aussi faire preuve d’un bon coup d’œil, d’une certaine rapidité d’analyse. En clair, le bon arbitre est celui qui sait être réactif dans ses décisions tout en préservant la santé des boxeurs.
SN (qui reprend) : La difficulté majeure de l’arbitrage est de faire respecter le règlement tout en étant dans l’ombre du combat. En aucun cas nous devons polluer un affrontement par une multiplication ou au contraire un manque d’interventions, on doit trouver le juste équilibre dans nos actions sans pour autant impacter la décision finale du combat.

NB : Depuis combien d’années arbitrez-vous ?
SN : Ca fait déjà 20 ans en ce qui me concerne.
GW : J’en suis à ma sixième année.

NB : Quels sont les plus grands combats que vous avez arbitrés ?
SN : Certainement mon premier combat pro, c’était à Monaco pour un combat de Fabrice Bénichou, c’était un moment fort en émotions. Récemment, j’ai également apprécié arbitrer le combat entre Thierry Karl et François Bastient.
GW : Je n’ai pas vraiment de combat en tête, je pense avoir le même plaisir pour chaque confrontation.

Mr STEPHANE NICOLO

NB : Avant de devenir arbitre, aviez-vous pratiqué la boxe ?
SN : Jamais en ce qui me concerne, ce qui ne m’empêche pas d’être un véritable historien du Noble Art.
GW : J’ai fait une carrière amateur assez honorable avec une quarantaine de combats et trois titres de champion de la Côte d’Azur.

NB : Que pensez-vous de la boxe professionnelle actuellement ?
SN : On ne veut pas passer pour des nostalgiques, mais j’ai le sentiment que le niveau était plus élevé auparavant. En tout cas les meilleurs affrontaient les meilleurs. Aujourd’hui tout le monde s’évite pour bâtir un palmarès et tombe de haut quand il faut affronter un bon.
GW : Il y avait moins de catégories et moins de titres, le public gagnait en visibilité. Aujourd’hui la multiplication des ceintures fait boxer les gamins, mais il ne faut pas pour autant prendre le public pour des pigeons. Je pense que tout cela va rapidement évoluer et que notre sport est tout simplement en train de se remettre en question.
Yoann Cousin, le 17 Avril 2010

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