Bernard Hopkins a peut-être savouré sarevanche contre Roy Jones fils (54-7-0, 40 K.-O.), samedi, mais il présente tous les symptômes d'un homme abattu

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Des lendemains douloureux

Mise à jour le dimanche 4 avril 2010 à 22 h 01

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Photo: La Presse Canadienne /AP Photo/Isaac Brekken Bernard Hopkins

« Je commençais à voir des ronds de lumière. Ma tête me fait toujours très mal. »

Bernard Hopkins a peut-être savouré sarevanche contre Roy Jones fils (54-7-0, 40 K.-O.), samedi, mais il présente tous les symptômes d'un homme abattu.

Sa victoire aux points, qui vengeait un affront subi en 1993, a laissé des séquelles.

Le vétéran de 45 ans peinait à se tenir debout après le combat, encore ébranlé par deux coups derrière la tête et un autre sous la ceinture. D'ordinaire très loquace, il était à court de mots. À son retour dans le vestiaire, il a même perdu connaissance.

Dans l'après-combat, l'entourage de Hopkins (51-5-1, 32 K.-O.) a ramené à l'ordre du jour la question de la retraite, mais cette fois-ci pour des raisons de santé. Son partenaire d'affaires Richard Schaefer lui conseille fortement cette option.

« Pour Bernard, il s'agirait d'une belle sortie. Il a obtenu sa revanche après 17 ans d'attente, a-t-il lancé, dimanche. En tant qu'ami, je lui suggérerais la retraite. Je pense que le temps est venu pour une conversation sérieuse avec sa famille et ses amis. »

Mais dans la tête de Hopkins, la retraite ne semble pas être un projet prioritaire. Avant de perdre connaissance, il a même évoqué la possibilité de faire le saut chez les poids lourds pour un combat de championnat.

« Les gens vont penser que je suis fou, mais je veux affronter David Haye (champion WBA) et être encore champion du monde », avait-il déclaré.

De son côté, Jones songe plus sérieusement à tirer sa révérence. Le vétéran de 41 ans n'a remporté que 5 de ses 11 derniers combats et est conscient qu'il n'est plus aussi tranchant qu'avant. Si Hopkins n'a pu lui faire très mal, d'autres adversaires en sont capables.

« Je vais aller à la maison pour parler à mon équipe, a-t-il déclaré, dimanche. Si on décide que tout est fini, alors tout sera fini. »