Boxe: le nouveau défi de Jean-Marc Mormeck

Publié le mardi 04 mai 2010 à 15H55

par Chrystel Boulet-Euchin

PARIS (Reuters) - Jean-Marc Mormeck poursuivra jeudi sa route vers l'ambitieux objectif qu'il s'est fixé : redevenir champion du monde de boxe, chez les lourds cette fois, après avoir mis sa carrière professionnelle entre parenthèses durant deux ans.

A 37 ans, le Français, qui compte six ceintures mondiales dans la catégorie des lourds-légers, doit affronter à la Halle Carpentier à Paris l'Américain Fres Oquendo, 37 ans également, dans la catégorie reine.

Mormeck a fait son grand retour le 19 décembre dernier où, revenant d'une blessure au biceps, il s'était défait aux points de l'Américain Vinny Maddalone.

"Cette fois, ça va bien, mieux que la dernière fois. J'ai une très bonne équipe autour de moi qui me permet de me consacrer complètement à l'entraînement. Je me suis bien préparé", a expliqué lors d'une conférence de presse le Français, qui est également promoteur de ses combats.

Pour le deuxième acte de son défi, Jean-Marc Mormeck n'a pas choisi la facilité, optant pour un adversaire figurant dans le top 10 du classement WBC, alors qu'il est lui-même 15e.

"Il fallait franchir une étape, prendre un raccourci, ce sera le cas. J'aurais pu prendre moins fort mais ce combat, c'est moi qui l'ai voulu", a-t-il dit.

SANS TRANSITION

"Entre Maddalone et Oquendo, j'aurais pu faire une transition mais je suis un homme de défi. Il faut le faire, comme ça, je saurai vraiment où j'en suis. Je ne redoute rien de particulier chez lui, je l'ai choisi car je pense que je vais gagner", a ajouté le Français aux 38 combats pour 34 victoires, dont 22 par KO, et quatre défaites.

Mormeck n'a pas manqué de souligner l'expérience de son adversaire, qui boxera dans une catégorie qui a toujours été la sienne mais il affirme "avoir les armes".

Fres Oquendo, d'origine portoricaine, prédit lui "un beau combat, à l'image des plus grands".

Interrogé sur le fait qu'il acceptait de combattre un top 15, l'Américain qui compte 37 combats pour 32 victoires dont 21 par KO et cinq défaites, a évoqué le désir qu'il avait toujours eu de boxer "transatlantique".

"C'était l'occasion et je suis très heureux d'être à Paris. En plus, Jean-Marc a un palmarès, il reste un boxeur de qualité et le rang ne reflète pas ça", a ajouté l'Américain.

En cas de défaite, Jean Marc-Mormeck n'envisage pas pour autant de raccrocher les gants.

"J'ai déjà deux autres combats prévus dans les mois à venir. Si je gagne, c'est OK, si je perds le défi, je continue, mais autrement", a-t-il dit.

"Je vais monter sur le ring, faire ce que j'ai à faire. Je vais le harceler et soit il se sauve, soit il reste sur le ring et à la fin, on verra."

Edité par Julien Prétot