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mercredi 19 mai 2010

DUHAUPAS FACE A SON DEFI


DUHAUPAS FACE A SON DEFI

Samedi soir la salle omnisports de Abbeville va encore vibrer pour son boxeur préféré, l’enfant du pays Johann Duhaupas (22-1, 13 KO) a rendez vous avec l’expérimenté croate Ivica Perkovic (15-9, 11 KO) pour une ceinture WBC méditerrannée, qui à défaut d’être universelle, n’en constitue pas moins l’une des seules voies qui s’offrent au picard. D’espoirs déçus de championnat de France qui n’ont jamais pu se concrétiser, les opportunités de se distinguer sur le ring ne sont pas légions et nous sentons Johann quelque peu désabusé devant cet état de fait : « Nous sommes une génération de combattants qui sommes nés à la mauvaise époque pour exercer le métier de boxeur professionnel, tous les boxeurs qui ont des qualités galérent incroyablement, il faut vraiment en vouloir pour s’exprimer sur un ring en France » concéde t’il.
Johann Duhaupas a commencé à pratiquer la boxe en 2000 à dix neuf ans, un age où de nombreux boxeurs sont déjà internationaux, intégrant les rangs professionnels en 2004. La grosse difficulté pour lui réside dans l’impossibilité à trouver des sparrings de qualité à son poids dans sa région : « C’est malheureusement encore et toujours le même problème pour ce qui concerne la difficulté d’avoir des sparrings à la salle, je n’étais pas trop en confiance au début de cette préparation à cause de ce paramètre. J’ai depuis mis les gants avec Tony Averlant, un mi-lourd, Thierry Guezouli est venu aussi nous prêter main forte, de même qu’un poids lourd de Rouen, jusqu’à Cyril Serror qui s’est dévoué pour remplacer un de ses poids lourd défaillant et avec qui j’ai effectué quelques reprises aujourd’hui.» 
Johann qui est encore jeune pour un poids lourds dispose de beaucoup d’atouts dans sa boxe, il est mobile et adroit des deux mains, pourvu d’une très bonne frappe il peut aussi abréger un combat sur un coup. Son coin, composé de Bruno Vaillant et du truculent Daniel Lorcy est aussi un gage d’expérience. Garçon réservé et humble, Johann sait se transcender lorsqu’il enjambe les cordes du ring ; pour se muer en véritable guerrier : « J’avais eu du mal à retrouver la motivation pour boxer Selezens à Levallois le mois dernier, aujourd’hui la forme est là, je suis à mon poids de forme et les sensations reviennent bien ». Ailleurs au quotidien l’Abbevillois réussit à faire l’unanimité autour de lui. Tous ne tarissent pas d’éloges sur les qualités de l’homme, présenté comme le collègue ou l’ami modèle. Son réve serait bien sur de pouvoir un jour accéder à une réelle opportunité internationale, destin qui a failli se produire quand le clan de l’anglais Audley Harrisson l’avait pressenti pour une éventuelle rencontre en championnat d’europe mais malheureusement sans suite.
En attendant ce sera donc Ivica Perkovic qui lui fera face sur le ring samedi: « J’ai vu des vidéos de ce croate, notamment contre Sanil Sam et Kretschmann, je ne descendrais sûrement pas ce gars au premier round car c’est du solide, il va me falloir être à mon meilleur, Perkovic a beaucoup d’expérience et a affronté quelques uns des meilleurs européens, de plus il est efficace, donc méfiance... ». 
L’abbevillois refuse de se situer dans l’avenir, tout juste concéde- t-il que ce titre WBC méditerranée s’il le gagne le fera entrer parmi les vingt cinq meilleurs poids lourds de cette fédération, sans promoteur influent ni télévision difficile de se projeter sereinement dans ce métier: « Sincérement j’ai hâte d' avoir passé cette échéance du 22 Mai, ensuite nous nous réunirons et nous ferons le point avec mon équipe pour voir quelle suite donner à ma carrière » conclut Johann.
Michel Beuville, le 18 Mai 2010

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