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samedi 15 mai 2010

Christel Aujoux


Christel Aujoux 

Être la première femme agent sportif , ça vous fait quelle impression ?
Je voulais relever un défi personnel en validant mes acquis mais au-delà de ca, j'ai surtout l'impression que les femmes ont leur 
légitimité dans le sport et plus particulièrement la boxe.    

Que voulez-vous apporter de plus dans la boxe ? 
Redonner l'envie. La « lucarne » n'est plus magique, le spectacle a pris le dessus sur le sport, n'oublions pas qu'il s'agit d'athlètes 
professionnels qui s'entrainent avec leur sueur, leur cœur, leur trippes. 
Quand vous avez appris votre licenciement par Ami production, vous saviez déjà que votre 
avenir serait dans la boxe ? 
J'ai eu la chance de faire mes classes avec le promoteur français Michel Acaries, la boxe est ma passion, en 18 ans, j'ai tout fait 
à part boxer. 
Je suis pugnace, je ferai mon possible pour que mon expérience soit mise au service de personnes qui ont la même vision que moi 
de la boxe de demain. 
   
   
Quelles qualités faut-il pour être un grand agent sportif ?

Etre sincère, capable de répondre aux demandes des sportifs qui font appel à vous , apporter un encadrement et avoir un rôle de 
conseil, juridique, fiscal , sportif, d'image … 
Offrir un plan de carrière réaliste, savoir écouter, savoir dire non aussi parfois. 
Que pensez-vous des boxeurs de l'Est qui combattent sur le territoire français pour servir de chair à canon ? 
Dans la formulation de votre question, il y a une forme de discrimination dans l'expression « chair à canon » qui me dérange.
Si les acteurs de la boxe actuelle font appel à des boxeurs de l'Est, ne faisons pas de langue de bois, la raison 1° est le prix des 
bourses compétitives et la quasi assurance d'obtenir une victoire.  
Nous construisons les palmarès des boxeurs français grâce à eux, à l'instar des autres pays européens, le système est pernicieux, 
nous sommes à l'ère de zéro défaite.
Adrian Diaconu, Lucian Bute, Vasile Drogomir, Ionut Dan Ion, signe particulier : roumain, points communs : tous ont disputés un 
titre mondial

    
La nouvelle ligue professionnelle s'oppose à ce genre de combats en proposant des règles. 
A-t-elle raison, si non, que faut-il faire  ? 
Oui elle a raison de vouloir édicter des règles qui visent à favoriser la progression des boxeurs professionnels français, n'oublions pas 
que l'ancienne ligue demandait 2 victoires parmi les 10 derniers combats pour TOUTES les séries, désormais aucun critère de victoire 
n'est requis pour les série D et C, seul les séries A et B sont contraints à des règles. Il y a d'autres choses à faire, chacun à sa part de 
responsabilité. 

     
Seriez-vous prête à travailler en osmose avec la FFB pour des projets d' avenir  ? 
Pourquoi pas ! 
Je suis à l'écoute de toute offre, j'ai plein de projets, je dois trouver les moyens de les réaliser, la légitimité et l'impartialité de la Fédération 
Française de Boxe sont des valeurs ajoutées, nous regardons dans la même direction 
     
     
Que pensez-vous de la boxe actuellement et que faut- il faire pour la remonter ? 
En 18 ans, j'ai déjà connu des périodes de pénurie, en 2004 déjà, un article intitulé « l'argent de la boxe » avait tiré la sonnette d'alarme à 
une période ou la France détenait des champions du monde. 
Ce n'est pas les boxeurs qui vont mal, c'est ceux qui dirigent la boxe qui l'entrainent vers sa perte.
Lorsque deux boxeurs monteront sur un ring et que leur chance de victoire sera identique  alors il y aura une reconquête du public, 
des téléspectateurs, et par effet rebond de toute la manne financière. 
Ce n'est pas le titre qui attire la foule, c'est l'opposition, uniquement. 
Merci pour cette interview.

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