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samedi 9 janvier 2010

L'autre face de Bénichou


Cédric Dutot et Fabrice Bénichou, au premier plan, ont établi de sérieux contacts lors d'un stage à l'Insep

BOXE Grand voyageur à travers le monde grâce à la boxe, l'enfant terrible, issu des milieux difficiles, livre désormais son savoir auprès des jeunes. Samedi, il sera au gala éducatif du HAC.

«Rien n'est jamais facile dans le milieu de la boxe. L'essentiel est d'avoir la volonté de rebondir Pour ma part, j'ai touché plusieurs fois terre avant de me relever ! » Fabrice Bénichou n'a pas besoin d'enfiler ses gants pour montrer que grandeurs et décadences se suivent et s'alternent parfois très vite dans le noble art. De la satisfaction à la déception, les marches peuvent être très hautes. Et parfois conduire à des situations très complexes. A travers une surprenante attitude pédagogique, le triple champion du monde des super-coqs IBF (1988 à 1990) et quintuple champion d'Europe EBU des coqs et des plumes souhaite aujourd'hui s'investir dans sa discipline, donner des conseils et venir s'entretenir avec les jeunes pugilistes. Démarche qu'il a déjà entreprise à plusieurs reprises, à Toulouse, Brest, Saint-Brieuc, en Haute-Savoie au rythme d'une à deux séances tous les deux ou trois mois…
Né le 5 avril à Madrid en Espagne, Fabrice Bénichou, qui a connu une enfance baignée dans la violence issue des milieux déshérités où drogue, misère, alcool, dépression et humiliation cohabitaient avec les rayons de soleil, fait maintenant preuve de simplicité et de gentillesse.
Après une carrière mouvementée, celui qui avait été remarqué à la suite d'une bagarre (à 16 ans) s'est retiré en 2007 non sans avoir fait une apparition sur le grand écran en 2004 avec le film Noble art et écrit un livre Putain de vie l'année dernière.
« Ces approches m'ont permis de me découvrir un certain aspect pédagogique qui m'a donné envie de parler de mon métier aux jeunes, commente l'enfant terrible. On parle de plein de choses, de tout et de rien et j'essaie de les mettre en garde contre le mauvais aspect dans l'entourage de la discipline. Je fais part du côté négatif, mais on aborde aussi les bonnes choses. Les satisfactions peuvent être énormes. Par exemple quand il y a un titre de champion du monde. Il y a eu la dureté du combat, mais il y a aussi l'aboutissement et la joie de la victoire. L'émotion n'a pas de prix. En revanche, les défaites peuvent être lourdes de conséquences. On a parfois le sentiment d'avoir tout donné, de s'être livré corps et âme, d'être le numéro un. Et la décision du juge peut suffire à écrouler tout le bonheur. Là, ça peut être très dur. A vivre notamment. Mais c'est le risque dans la vie d'un boxeur professionnel. »
Quant à son avenir professionnel, même s'il a raccroché les gants en 2007, Fabrice Bénichou n'a pas l'intention de descendre de sitôt des rings. « J'y travaille déjà depuis quelques mois, je vais mettre en place un projet professionnel pour devenir coach privé. Je ferai à la fois de la préparation mentale et physique pour ceux qui voudront atteindre le haut niveau. » C'est lors d'une rencontre à l'Insep (Institut national du sport et de l'éducation physique) que Cédric Dutot, l'entraîneur principal du HAC boxe a rencontré Fabrice Bénichou. Au terme d'une discussion animée et constructive, le professeur havrais avait réussi à le convaincre de venir assister à la réunion de boxe éducative samedi prochain au Havre.
Patrick Gobbé

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