Champion de Belgique des lourds (moins de 90,719 kg) depuis le mois de février dernier et sa victoire face à Geoffrey Battello, Christophe Dufaux doit affronter, ce samedi soir à Ninove, son second challenger dans le ranking de la Fédération belge de boxe: Bilal Laggoune. 
Et ce ne sera pas un combat très facile pour le boucher de Floreffe qui croisera les gants d’un gars de plus de 1m95 à l’allonge donc nettement supérieure et qui voudra certainement boxer en ligne pour repousser son invité. 
Invité parce que le Floreffois sera vraiment chez Bilal: le gala est organisé par Ezzedine Laggoune, son frère dans sa salle et devant son public.
Dans un sport aussi dur que la boxe, il faut surtout se garder d’être présomptueux. Plus que dans n’importe quelle discipline, il ne peut s’agir d’avoir peur ou de reculer devant l’adversaire mais pas plus de chanter victoire avant même monté sur le ring. 
Il faut, à la fois, un mental très dur et tout autant d’humilité. 
Les premières qualités qu’on reconnaît d’abord chez Fabian Chapelle l’entraîneur du champion:«Christophe ne pourra pas se permettre de rester à distance, il va devoir marcher sur Laggoune, aller le chercher et bien travailler sa boxe en crochets. 
Il ne doit pas trop compter sur une victoire aux points.» De fait, il a plusieurs fois éprouvé l’amertume de la défaite d’un ou deux points selon les juges, en boxant «à l’étranger».
« Il ne se relâche jamais »
Et Bilal n’est pas un petit client, il vient des super-lourds et accusait plus de 97 kg avant de perdre du poids pour descendre de catégorie. 
Mais il revient d’une préparation intensive à Miami aux USA et doit être fin prêt pour le choc: son premier combat pour le titre de champion de Belgique. 
Il reste sur un nul à Gand le 29 mars face à Joël Djeko en 6x3. 
Ici, il s’agira de tout autre chose! «Oui, il faudra que Christophe boxe vraiment contre l’homme, lui répète régulièrement le précieux Fabian.
Mais il écoute vraiment bien et dès qu’il revient dans le coin, il me demande ce qu’il doit faire ensuite. 
Il travaille constamment, ne se relâche jamais et est bien encouragé par un petit groupe de supporters qui viennent courir avec nous le long de la Sambre à Floreffe.» 
Le boucher est devenu une vedette locale pour les pratiquants du club de Rita et Fabian Chapelle. «Cela fait vraiment plaisir à voir.»
Et comme toujours, Fabian se projette dans l’avenir mais sans vouloir griller les étapes. 
À Tabora comme à Floreffe, à son club de gym en musique comme aux cours de boxe, il accueille tout le monde avec la même affabilité. 
Payant d’exemple et d’abord de fair-play, il espère que Christophe Dufaux ou Fabrice Clément motivent les jeunes, constituent des tremplins d’avenir dans le parfait esprit du respect de l’autre.
On attend beaucoup de Christophe et de ce combat très difficile mais chacun sait qu’il voudra donner tout ce qu’il a. C’est sans doute un euphémisme dans tous les sports. 
En boxe plus encore que nulle part ailleurs.