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mercredi 13 novembre 2013

L’avenir de la lutte antidopage se joue à Johannesburg

Un an après la chute d’Armstrong, l’avenir de la lutte antidopage se joue cette semaine à Johannesburg, où mouvement sportif et gouvernements doivent adopter des sanctions plus lourdes sur fond de faible efficacité des contrôles.
Le principal objectif est d’approuver le Code mondial antidopage 2015.

L’ennemi N.1 est tombé mais les statistiques sont peu glorieuses: alors que les tests sont passés de 150 000 par an avant la création de l’AMA à environ 250 000 actuellement, le pourcentage de cas positifs n’a pas bougé.Les aveux de l’ancien roi du Tour de France ont certes rassuré la communauté antidopage, soulagée d’apprendre que le coureur américain ne se dopait à rien d’autres que des méthodes bien connues.
Mais au lieu de donner un nouveau souffle, l’affaire n’a fait qu’aggraver les divergences entre les différentes instances, de l’Agence mondiale antidopage (AMA) aux fédérations sportives internationales, des agences gouvernementales aux laboratoires d’analyse.
En excluant les cas de marijuana, de médicaments reliés à l’asthme et les glucocorticoïdes, c’est même moins d’1% des contrôles qui donne lieu à un résultat anormal, selon un rapport mandaté par l’AMA en mai, qui pointait le manque de volonté générale pour attraper les tricheurs.
Avec ces dissensions et piètres bilans en toile de fond, les dirigeants des différentes organisations ainsi que les représentants des gouvernements se retrouvent pour la quatrième «Conférence mondiale sur le dopage dans le sport» de mardi soir à vendredi, dans la métropole sud-africaine.
Le principal objectif de cette grand-messe est d’approuver le Code mondial antidopage 2015, qui prévoit de grands changements dans l’échelle de sanctions.
Si le premier Code, entré en vigueur en 2004, instaurait un tarif quasi unique de deux ans de suspension en cas de première violation des règles et une suspension à vie en cas de récidive, ce barème a montré à l’usage une certaine injustice en mettant sur le même pied des sportifs piégés par une consommation de cannabis et des athlètes carburant à l’EPO.
Quatre ans à la première violation
Le Code, révisé une première fois en 2009, affinait la palette de sanctions, avec la possibilité de tenir compte de «circonstances atténuantes» ou «aggravantes». La version 2015 durcit cette fois la donne, en fixant à quatre ans de suspension la sanction pour une première violation, à moins qu’elle ne soit pas intentionnelle.
Cette mesure aura pour effet d’écarter de fait les sportifs convaincus de dopage de l’édition suivante des jeux Olympiques.
Le Comité international olympique (CIO) avait adopté en 2008 une règle interdisant à tout athlète ayant écopé de plus de six mois de suspension de prendre part aux Jeux suivants. Mais il avait été forcé de la supprimer avant les Jeux de Londres en 2012, le Tribunal arbitral du sport (TAS) l’ayant jugée équivalente à une double peine.
Cette semaine sera aussi entérinée la nomination du nouveau président de l’AMA, Craig Reedie, le choix du CIO dont il est membre.
Le monde sportif compte sur cet Ecossais âgé de 72 ans et issu de son bord pour imposer un changement d’orientation à l’Agence, après six années sous la houlette de l’ancien ministre australien, John Fahey.
La défiance des fédérations internationales est forte vis-à-vis de l’Agence, qu’elles trouvent trop donneuse de leçon et pas assez au coeur des programmes antidopage.
Le nouveau président du CIO, l’Allemand Thomas Bach, est sur cette longueur d’onde.
Lors d’un sommet à huis clos au CIO convoqué début novembre, les principaux dirigeants sportifs ont répété leur souhait de voir l’AMA «renforcer son rôle dans la recherche scientifique et comme prestataire de service».
L’Agence, elle, dit ne pas en avoir les moyens. Elle ne cesse de tirer la sonnette d’alarme sur la faiblesse de ses ressources, sans pour autant parvenir à convaincre les gouvernements d’augmenter leurs contributions.

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