La détection de stéroïdes anabolisants fait des progrès

La détection fait des progrès, et certains peuvent s’en inquiéter.

Reporters / DPA

De nouvelles méthodes de détection ont abouti en un an à 260 cas positifs, qui ne l’étaient pas avant…

La mise au point d’une nouvelle méthode de détection des stéroïdes anabolisants a abouti en un an à plus de 260 cas positifs qui n’auraient pas pu être décelés sans cela auparavant, a expliqué hier un chercheur du laboratoire antidopage de Cologne.

Cette méthode, qui se base sur la recherche d’un métabolite de longue durée dans l’urine, a été mise au point par le laboratoire antidopage allemand pour le volet concernant le stanozolol, le stéroïde trouvé dans les urines de Ben Johnson au terme du 100 m des JO de Séoul en 1988, et par le laboratoire de Moscou pour l’Oral-Turinabol (déhydrochlorométhyl-testostérone), le produit dopant de l’ancienne Allemagne de l’Est.

Ces résultats ont surpris les chercheurs. «Avant, nous n’avions pas un cas positif à Oral-Turinabol par an, soudain nous mettons au point une nouvelle méthode qui est plus sensible et nous avons maintenant une immense augmentation. Cela veut dire que probablement, les athlètes savaient quand il fallait arrêter de prendre ces substances pour ne pas être contrôlés positifs», a fait valoir Hans Geyer, un des scientifiques de ce laboratoire allemand.

Les laboratoires antidopage travaillent sur des fioles de sang et d’urine identifiées seulement par un numéro avant de transmettre les résultats à l’AMA et à l’instance qui a mandaté ces analyses pour qu’elles procèdent aux procédures disciplinaires.

Des cas positifs concerneraient surtout des pays d’Asie centrale ou d’Europe de l’Est et des sports à risque comme l’athlétisme, l’haltérophilie ou la lutte, pour lesquels les stéroïdes anabolisants peuvent être intéressants en décuplant la force musculaire.

Mais ces réanalyses n’ont rien donné pour l’UCI (cyclisme) et pour la Fifa (football).